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Accident dans le Gourma : Une déviation qui fait beaucoup de dégâts

Accident dans le Gourma

Une déviation qui fait beaucoup de dégâts

La nationale n°1 traversant le Burkina d'est en ouest connaît beaucoup d'accidents. Dans la nuit du 6 au 7 août dernier, deux véhicules poids lourds se sont heurtés sur le pont de Tilonti, village situé à une trentaine de kilomètres de Fada N'Gourma. Il s'agissait d'un camion-citerne transportant du gas-oil en provenance du Bénin, et d'un camion-remorque venant en sens inverse. La violence du choc a provoqué un incendie. Il a fallu près de huit heures d'horloge aux sapeurs-pompiers venus de Ouagadougou pour venir à bout des flammes.

Cinq jours plus tard, c'est un camion-remorque transportant des pièces détachées en provenance du Ghana pour le Nigeria qui se renverse. Pour le conducteur Jayamma O., de nationalité nigériane, c'est la mauvaise qualité de la déviation qui est à l'origine de leur accident. Selon lui, les autorités du Burkina doivent prendre ce problème au sérieux et veiller particulièrement à l'entretien et la réparation de cette route parce qu'elle relie de nombreux pays et de grandes villes.

Le mardi 14 août, aux environs de 19h, un autre camion transportant de la friperie en provenance du Togo pour le Niger fait les frais de la même déviation pour les mêmes raisons. "La déviation est très étroite, et la terre n'a pas été compactée. Cela a provoqué l'embourbement et le dérapage des roues arrière de notre camion; le résultat, vous le voyez ! Grâce à Dieu, un collègue a continué avec notre marchandise." Tels sont les propos du conducteur du deuxième camion renversé.

Pour le Directeur régional des infrastructures de l'Est, M. Namoano, la situation que vivent les usagers de la nationale n°1 est regrettable à plus d'un titre. Selon lui, elle est survenue à la suite d'une indiscipline dans la conduite et au mépris de certaines règles du code de la route. Pour ce qui est des accidents survenus après le 7 août, M. Namoano pense que toute déviation nécessite beaucoup de prudence et de manœuvres habiles. Pour l'heure, un bureau d'études a été commis pour faire un diagnostic qui déterminera les conditions de la reprise totale ou partielle de l'ouvrage, qui pourrait se chiffrer à un milliard de nos francs.

Si l'on ne déplore que des blessés légers issus du premier accident, ne serait-il tout de même pas temps que le département en charge des transports s'attèle au plus vite à la réparation de cette portion de la route, surtout en cette saison hivernale ? Dans la même logique, la nécessité d'installer une brigade de sapeurs-pompiers dans cette partie du pays ne s'impose-t-elle pas ?

Hubert Dapouguidy DIABRI (Collaborateur)

Le Pays du 22 août 2007



22/08/2007
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