L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Bac TP 2007 : Vers une session de remplacement

Bac TP 2007

Vers une session de remplacement

Les parents d'élèves des candidats au bac TP 2007 se sont retrouvés le samedi 28 juillet dernier à l'Ecole burkinabè du bâtiment et des travaux publics (EBBTP). L'objet de la rencontre a été le compte rendu des échanges avec les autorités de l'université de Ouagadougou.

"Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude." C'est ce qu'un parent d'élève dépité a laissé entendre lors de cette rencontre du samedi 28 juillet 2007. C'est dire que les débats ont été très houleux et l'indignation des participants à son comble. La délégation des parents d'élèves, conduite par Gouyahali Son, qui a rencontré le directeur de l'Office du bac, le vice-président de l'université de Ouagadougou et la présidente de l'université, a fait lecture du procès-verbal des échanges. Il en ressort que les autorités reconnaissent leurs erreurs et présentent des excuses aux parents d'élèves. Mais cela n'a pas suffi à calmer le courroux des parents. Pour Léon Yaméogo, "l'erreur vient d'un décret ministériel et le jury a travaillé, délibéré et signé des attestations sur la base de ce décret. Il n'est donc pas admissible que les sanctions s'abattent sur les élèves".

Plusieurs parents ont regretté de n'avoir pas eu les autorités en face d'eux "pour leur dire ce qu'ils pensent". Ils ont affirmé ne pas comprendre que des membres du jury, qui plus est des intellectuels, à 200 m de l'université (le bac TP a été composé au lycée technique de Ouagadougou), avec des frais de communication justement prévus pour de pareils cas, n'aient pas pu prévenir l'université à temps, sur une erreur que même "un enfant du CM1 pouvait détecter". Rappelons que l'erreur a été de diviser le total des points de chaque élève par 28 alors que le total des coefficients est 31.

Quel décret est plus valable que l'autre ?

"Nous avons le droit de revenir sur la proclamation des résultats s'il y a des erreurs." C'est ce que les autorités de l'université ont affirmé à la délégation des parents d'élèves, allée à leur rencontre. Elles se basent sur un texte de loi daté du 29 décembre 2006. Mais le texte qui a régi cette session du baccalauréat pour la série Travaux publics (TP) a aussi force de loi. Il s'agit d'un décret ministériel en date du 14 février 2007. Au vu de ce qu'ils ont considéré être de l'anarchie, certains parents n'ont pas exclu d'ester en justice. Mais le présidium a usé de beaucoup de diplomatie pour persuader les parents présents d'aller vers la conciliation. Les autorités se sont engagées à organiser une session de remplacement en septembre prochain pour les 8 candidats qui après le nouveau calcul n'ont pas obtenu la moyenne. Les parents ont ensuite décidé de retirer auprès de l'Office du bac les nouvelles attestations et relevés de notes corrigés pour les transmettre à tous les 20 candidats qui avaient été déclarés admis. Ils ont aussi décidé de poursuivre la négociation pour que ceux qui ont échoué puissent repasser le bac en 2008 au lieu d'attendre 2 ans comme le prévoit la nouvelle loi.

Le fondateur de l'Etablissement burkinabè des bâtiments et des travaux publics (EBBTP) a déclaré que des cours seraient organisés pour préparer les élèves à cette session de remplacement. Isidore Ilboudo a déploré tous les problèmes rencontrés cette année et a rappelé que l'établissement avait toujours fait de bons résultats. L'année passée par exemple sur 21 candidats présentés, seulement 2 avaient échoué, selon lui. Il a donc souhaité que les parents renouvellent leur confiance à l'établissement. Les élèves, eux, ont dit avoir l'impression que les autorités ne veulent pas leur réussite. Ils prennent l'exemple du bac série E, qui selon eux n'est composé que par des élèves du LTO. A ce niveau, ont-ils ajouté, ce sont les enseignants du LTO qui proposent les sujets et qui corrigent à l'examen. Mais pour ce qui est du bac TP, ce n'est pas le cas et ils estiment le préjudice très grand. Leur avis n'ayant pas été demandé par les parents, ils n'ont donc pas eu à le donner. Toutefois, au sortir de la rencontre ils ont confié n'avoir encore rien décidé, préférant d'abord se concerter.

 Hermann NAZE (Stagiaire)

Le Pays du 30 juillet 2007



30/07/2007
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