L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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BCEAO: Le nouveau gouverneur s'appelle Philippe-Henry Dacoury-Tabley

BCEAO

Le nouveau gouverneur s'appelle Philippe-Henry Dacoury-Tabley

 

                     Le nouveau patron de la BCEAO

 

Financement des économies de la sous-région, réformes communautaires au sein des Etats et  avec les partenaires mais surtout désignation du gouverneur de la BCEAO et du président de la BOAD ont constitué l'essentiel des travaux de cette 12e session de premiers responsables de  l'UEMOA. Finalement Philippe-Henry Dacoury-Tabley , jusque-là administrateur de la Côte d'Ivoire à la BAD, prend le fauteuil de la «banque des banques» et Abdoulaye Bio-Tchané, actuel directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI), hérite de celui laissé vacant par Yayi Boni après son élection à la présidence du Bénin. Finis donc les intérims qui étaient assurés dépuis décembre 2005 par le Burkinabè Justin Damo Baro d'un côté, de l'autre par le Malien Issa Coulibaly.

 

Ils ont donc tous fait le déplacement à Ouagadougou, en ce 17 janvier 2008, les 8 présidents de l'Union excepté Mamadou Tandja du Niger et Nino Viera de la Guinée-Bissau.  (A signaler tout de même que le Sénégalais Abdoulaye Wade était aux abonnés absents à l'ouverture et même lorsqu'ils rentraient pour le huis clos). A quelque une heure de l'ouverture des «hostilités», l'ambiance était détendue dans la salle de conférences de Ouaga 2000.

 

Ici on voit l'un des prétendants  au poste de gouverneur de la BCEAO, le Nigérien Ali Badjo Gamatié, devisant avec le Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo, si ce ne sont pas quelques échanges avec Pascal Bodjona, le ministre de l'Administration du Togo ; là, Georges Ouognin, ancien directeur du protocole de Houphouèt de Bédié et de Robert Gueï, qui donne des accolades …Et voilà comme à l'accoutumée, à l'annonce de l'entrée des chefs d'Etat, cette ambiance bon enfant fit place à un silence monacal.

 

Une seule intervention a marqué l'ouverture de ce conclave des premiers dirigeants de l'Union, celle du Burkinabè Blaise Compaoré, président du Faso et président en exercice de l'UEMOA. Il a mentionné d'abord les acquis engrangés au cours de l'année 2007, qui sont : l'effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, la liberté de résidence et de prestation de services ainsi que la garantie du droit d'établissement au sein de l'Union ; l'exécution du programme régional de restructuration et de mise de niveau des entreprises de l'Union ; les progrès dans la levée des barrières non tarifaires aux échanges intracommunautaires. Blaise Compaoré n'a pas omis non plus de mentionner le programme de forages, les multiples efforts déployés pour faire face aux inondations qui ont frappé certains pays de l'Union.

 

De même il a mis en relief le programme économique régional soutenu par la Commission, la BCEAO et la BOAD qui, foi du président de l'Union, est «une réponse aux besoins en matière d'infrastructures, mais aussi un bouclier antiémigration clandestine car offrant des «opportunités d'insertion aux jeunes». La performance de l'institut monétaire, le maintien du CFA à un niveau de compétitivité international solide en dépit de la flambée des prix des hydrocarbures, ainsi que le financement des économies nationales par la BOAD et la BCEAO ont aussi été soulignés par le chef de l'Etat burkinabè. Idem pour ce qui concerne les tâches accomplies par les religieux et les chefs coutumiers ou encore le travail du comité interparlementaire et «l'appropriation des atouts de la chambre consulaire par les opérateurs économiques»

 

Enfin tout en saluant «l'élan nouveau soufflé par le sommet de Lisbonne», il a apporté sa solidarité à ses homologues du Niger et du Mali, confrontés comme on le sait à la problématique de l'irrédentisme touareg.

Dans l'après-midi, sur le coup de 17h45, Soumaïla Cissé, président de la commission de l'UEMOA, lira le communiqué final de cette 12e Conférence annuelle des chefs d'Etat de l'Union.

 

Evidemment c'est l'identité des deux patrons (BCEAO-BOAD) qui aura retenu l'attention. Ainsi, c'est l'ivoirien  Philippe-Henry Dacoury-Tabley qui remplace son compatriote Charles Konan Banny au poste de gouverneur de la "Banque  des banques". La Côte d'Ivoire conserve donc "sa chose". A signaler qu'à partir de ce sommet, le gouvernorat dont le mandat est de 6 ans devient tournant.

 

Le Burkinabè Justin D. Baro, après près de deux ans d'intérim, quitte la tête de l'institution où il n'a pas  démérité, loin s'en faut. Le nouveau gouverneur de la BCEAO, qui était administrateur à la BAD, prend une institution solide, mais qui est en réforme institutionnelle.

 

Quant au nouveau président de la BOAD, Abdoulaye Bio Tchané, il quitte la maison de verre à Washington pour présider aux destinées de cette grande banque. L'intéressé, qui était en effet directeur Afrique du FMI, est un Béninois très connu de ses compatriotes.

 

Il a été ministre des Finances de son pays avant de rejoindre l'institution que dirige actuellement Dominique Straus-Kohn.

En outre, à la présidentielle béninoise de mars 2006, d'aucuns prétendaient qu'il voulait se lancer dans la course, avant de se raviser. Mais peut-être qu'avec l'exemple de Yayi Boni, Bio-Tchané pourrait d'ici quelques années changer d'avis.

 

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

 

Hamidou Ouédraogo

 

Issa K. Barry

 

San Evariste Barro

L'Observateur Paalga du 18 janvier 2008



17/01/2008
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