L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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BEPC 2007 au KN : Sous le regard protecteur de la Vierge

BEPC 2007 au KN

Sous le regard protecteur de la Vierge

 

Hier matin, 14 juin, les candidats à l'examen du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) sont allés à la conquête de ce diplôme qui leur ouvre les portes du second cycle. Parmi les nombreux centres d'examen de la ville de Ouagadougou, nous avons choisi de visiter le centre d'examen du Collège Notre-Dame de Kologh-Naaba, communément appelé le KN. Un établissement logé dans l'enceinte d'une église, qui accueille seulement des filles et, par conséquent, a beaucoup contribué à l'éclosion de beaucoup de cadres féminins de notre pays.

Pour consulter quelques épreuves, cliquer ici

 

A notre arrivée, la cour du Collège Notre-Dame de Kologh-Naaba était hermétiquement fermée. Il était pourtant 10 heures et rien n'indiquait que c'est un centre d'examen. Pourtant c'est là qu'est logé le jury numéro 65, présidé par l'accueillante sœur Bernardine Pikbougoum , d'ailleurs directrice dudit collège. A l'extérieur, quelques vendeuses de friandises attendaient les clientes du jour sous des arbres. Les engins dans les parkings attendaient également leurs propriétaires. Personne n'entre, personne ne sort. Mais à la vue de notre véhicule de reportage siglé, un vigile en faction nous ouvre prestement les portes de l'établissement.

Certes, le moment n'était pas à l'amusement, et le calme qui régnait en ces lieux était frappant. La proximité avec l'église catholique Notre-Dame de Kologh-Naaba y est-elle pour quelque chose ? Certainement. Surtout que le collège et l'église paroissiale portent le même nom. Et mieux, la statue de la Vierge Marie à l'entrée de la cour pourrait inciter à la méditation. C'est donc sous le regard protecteur de la mère de Jésus que ces 353 candidats à l'examen du BEPC composaient.

Dès 6 h 30, comme indiqué sur une annonce placardée à l'entrée de la cour du collège, l'appel des candidats a eu lieu et tout est parti comme sur des roulettes et sans problèmes majeurs. C'est ce qui est ressorti de la conversation à bâtons rompus avec la présidente du jury, la sœur Bernardine Pikbougoum, qui, soit dit en passant, a trouvé abordable la première épreuve, celle de français (Lire page…). A part ce candidat qui a déboulé avec un petit retard et cet autre qui avait oublié sa carte, c'était RAS, comme on dit chez les pompiers.

 Au secrétariat du jury situé au 1er étage d'un bâtiment et isolé des 6 salles d'examen, la sœur Bernardine et son équipe travaillaient tout aussi dans une douce quiétude. Dans les salles d'examen, les quatorze surveillants, quant à eux, ouvraient l'œil, et le bon, pour détecter d'éventuels fraudeurs. L'épreuve de Français passé, place a été faite à celle de Science de la vie et de la terre (SVT). Mais au préalable, les candidats venus d'établissements privés de Tampouy et des environs ont eu une pause d'environ 30 minutes. Sans se faire prier, il se sont dirigés vers la sortie et faisant sortir du même coup les vendeuses de boisson et de sandwichs de leur torpeur. Après deux heures de concentration, l'occasion est bonne pour se recharger en calories pour affronter l'épreuve suivante. Les spécialités culinaires et de boissons disponibles étaient donc les bienvenues : gâteaux, sandwichs, jus de «bissap» ou de gingembre. Certains en ont même profité pour jeter un dernier coup d'œil dans leur cahier de SVT qu'ils avaient pris soin de glisser dans leur sac. Etait-ce le bon moment ? La c'est une autre question.

Issa K. Barry

Agnan Kayorgo

L'Observateur Paalga du 15 juin 2007

 

Propos de candidats

« On espère que ça va continuer »

 

 

Kadidiatou Guimbou est élève au Centre de formation privé du Kadiogo, situé dans le quartier Tampouy. L'air timide, elle a affirmé que l'épreuve de français était abordable. Malheureusement, le temps lui a paru insuffisant pour traiter la question sur la connaissance et le maniement de la langue, parce qu'elle l'a trouvée difficile. Jean Nébnooma Kaboré, du même établissement, est aussi d'avis que le sujet de français était abordable. Il ajoute même que ce sont des choses qu'ils ont vues en classe. Il affirme donc avoir traité le sujet avec un zen digne d'un samouraï japonais. «Ça va, on ne se plaint pas», nous a confirmé Germaine Idogo, qui souhaite faire une école de tourisme et d'hôtellerie si elle réussit à son examen. Même son de cloche chez Elly Xavier, élève du Collège privé la Colombe, qui passe cet examen pour la 1re fois. Mais il avoue cependant avoir  eu, lui aussi, de petites difficultés en grammaire. Son projet s'il est admis ? Aller en Côte d'Ivoire pour s'inscrire dans un centre de formation de football, où l'obtention du brevet est une des exigences. Mais s'il y a deux candidats dont la jovialité était contagieuse, c'est assurément Estelle Ilboudo et Thérèse Goula. A la sortie de salle pour la pause, les deux filles étaient bras dessus, bras dessous. Pourquoi une si grande complicité ? Réponse de Estelle : «Nous sommes dans la même école (Lycée Nakeb-zanga), dans la même classe et nous nous sommes retrouvées dans le même jury». Le mot « abordable » est également sorti de leurs bouches et comme pour conjurer le sort, elles ont lâché : « On espère que ça va continuer ». Et quand on leur souhaite « Bonne chance», elles sont aux anges. Estelle Ilboudo : « Merci ! On en a besoin. Il faut même  tripler ça».

 

I.K.B

A.K

L'Observateur Paalga du 15 juin 2007



15/06/2007
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