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Conseil municipal de Banfora : Quelles chances pour l’accord du vendredi 13 juillet ?

Conseil municipal de Banfora

Quelles chances pour l’accord du vendredi 13 juillet ?

Le vendredi 13 juillet 2007, les travaux du Cadre provincial de concertation et de dialogue (CPCD) dirigés par Mgr Lucas Kalifa Sanou ont permis la signature d’un protocole d’accord entre le CDP et le RDB, les deux partis politiques qui animent la vie du conseil municipal de Banfora. Moins d’un mois après cette signature, et précisément dans la deuxième semaine du mois d’août, quelques actes posés par des militants de ces deux formations politiques font qu’à Banfora, l’on se pose des questions sur les chances de longévité de cet accord. Au RDB par exemple, on continue de crier à l’achat des conseillers. Selon le parti, son conseiller municipal de Kiribina, Djakardja Tou, aurait été récemment contacté par un ténor du CDP Banfora. Ce dernier aurait proposé à Djakardja Tou, titulaire du BEPC, de lui payer une formation professionnelle s’il démissionnait du RDB et adhérait au CDP. Le RDB accepte difficilement cette situation, surtout que l’achat de conscience des conseillers et le nomadisme politique ont été sévèrement critiqué dans le rapport général des travaux du CPCD. Certaines sources proches du RDB disent que Mgr Lucas Sanou, président du CPCD, a été mis au courrant par l’entremise du chef de Bounouna du fait que le CDP n’aurait pas mis fin à cette pratique. La réaction du côté CDP ne s’est pas faite attendre. Une délégation du parti constituée de membres de son bureau provincial et de Amary Sanogo est allée à la rencontre du prélat à qui ils ont traduit leur mécontentement vis-à-vis du rapport général des travaux du CPCD. Pour eux, le CPCD n’a fait qu'attaquer le nomadisme politique tout en oubliant ses causes, notamment le régionalisme au sein du RDB. A ce propos, Amary Sanogo déclare avoir dit à Mgr Sanou : "Demander à un politicien de ne pas mobiliser de nouveaux militants, c’est demander à l’abbé de ne plus dire la messe ou à l’imam de ne plus diriger la prière."

Ces différentes actions se déroulent au moment où la population qui attend beaucoup de ses élus locaux pense que le travail de développement a véritablement repris du côté de la mairie. Elles se produisent également au moment où les membres du CPCD, à travers leur président Mgr Lucas Kalifa Sanou, reçoivent des lettres de remerciement et de félicitation de toute part. Les hommes politiques devraient un tant soit peu oublier leurs intérêts personnels et tourner le regard vers l’horizon de développement de la cité du Paysan noir.

Mamoudou TRAORE

Le Pays du 22 août 2007



22/08/2007
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