L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Démocratie burkinabè : "La diversion de l'UNDD"

Démocratie burkinabè

"La diversion de l'UNDD"


En réponse à un article publié, dans nos colonnes par la secrétaire chargée de la promotion de la femme de l'UNDD, Frédo Sawadogo, militant du CDP, dénonce une "pure diversion, une tempête dans un verre d'eau" de la part du parti de Me Hermann Yaméogo.


Le Burkina Faso a amorcé sa démocratisation depuis les années 1990. 17 ans après, le constat est indéniable que cette démocratie s'enracine au fil des ans. En témoignent les élections présidentielles, municipales et législatives organisées selon une périodicité reconnue par la Constitution et selon le calendrier de l'instance chargée de l'organisation des élections, la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Au vu de cette constance dans l'organisation des élections supervisées par des observateurs indépendants nationaux et internationaux, le moins que l'on puisse dire, c'est que les élections s'organisent bien. Car, aucun scrutin n'a été l'expression "d'une démocratie en naufrage". Mieux, la démocratie étant l'expression du choix du peuple, nous voulons tout simplement attirer l'attention de l'UNDD sur le fait que sa piètre prestation lors des différents scrutins n'est ni la faute aux électeurs, ni celle du pouvoir, encore moins celle de la CENI ou des autres partis politiques. La démocratie n'est pas en naufrage au Faso, car, aucune instance ou institution indépendante n'a trouvé de couacs ou d'insuffisances notoires dans l'organisation de ces élections, pouvant remettre en cause leur crédibilité. Si face à cette donne, un parti politique en perte de vitesse et de repère veut tirer la couverture pour cacher ses piètres résultats, conséquence d'une politique de l'autruche qui ne dit pas son nom, nous pensons sincèrement que cet écrit est un coup d'épée dans l'eau. Notre pays ne connaît pas de fissure dans le consensus social et national, car, contrairement à ce qu'insinue l'UNDD, le choix du peuple a été fait lors des élections présidentielles, municipales et législatives, consacrant au pouvoir ceux en qui il a placé sa confiance.

En effet, le peuple a massivement plébiscité le président Blaise Compaoré, marquant de ce fait son adhésion totale à son programme quinquennal "Le progrès continu pour une société d'espérance". En outre, après les municipales d'avril 2006, il a renouvelé sa confiance au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) lors des législatives de mai 2007, en lui accordant une majorité confortable à l'Assemblée nationale pour la mise en œuvre conséquente du programme quinquennal.

Ce faisant, lorsque la Secrétaire nationale chargée de la Promotion de la femme de l'UNDD affirme qu'"il faut, pour nous, engager des réformes de fond intéressant aussi bien la Constitution, les lois, les instruments électoraux que la pratique politique", il est évident que cela ne peut être qu'une pure diversion, quand on sait que la préoccupation centrale du CDP est d'œuvrer au bien-être des populations par des réalisations, l'ouverture de grands chantiers de développement dans la perspective du "Progrès continu pour une société d'espérance". En d'autres termes, la bonne gouvernance, la lutte contre la pauvreté, le développement socio-économique du Burkina Faso, de manière générale, sont autant de priorités.

Du respect des partis politiques


Le respect des partis politiques : faut-il en rire ou en pleurer ? Cette formule pourrait bien être le titre d'une analyse qui fera jaser ceux qui pensent que rien n'a été fait pour faire des partis politiques des structures respectables et respectées. Et pourtant ! Madame la Secrétaire nationale chargée de la Promotion de la femme de l'UNDD. En écrivant que "le pouvoir a toujours eu du mépris pour les partis politiques", c'est à la limite ne pas reconnaître que même si le lièvre est ton ennemi, le minimum est de reconnaître qu'il est rapide et agile. En clair, il est indéniable que c'est avec la IVe République, sous l'impulsion du président du Faso, Blaise Compaoré, que les conditions ont été réunies pour la création, la forte présence et l'épanouissement véritable des partis politiques au Burkina Faso. Mais hélas ! Que constate-t-on ? Avec l'instauration de la subvention des partis politiques, nous avons constaté, comme tout observateur de la scène politique, la "prolifération" des partis et formations politiques, alors que les militants et sympathisants, toutes tendances confondues, de certains d'entre eux ne "peuvent même pas remplir une cabine téléphonique" (sic). Quel respect voulez-vous, Madame la Secrétaire nationale chargée de la Promotion de la femme, que l'on donne à des partis politiques qui n'attendent que la subvention pour aller à la conquête de l'électorat ? Quel respect doit-on éprouver pour des partis politiques dont les responsables veulent se trucider pour le partage du "gâteau/subvention". ln fine, quel respect doit-on accorder à des partis politiques qui n'ont pas le souci de la formation de leurs membres et sympathisants. En toute humilité, le chasseur qui part à la chasse doit avoir dans son carquois, les armes nécessaires et les techniques appropriées pour capturer ou abattre le gibier. Cela est aussi simple à comprendre comme bonjour !

Le pouvoir respecte les partis politiques. Mais, qui veut être respecté commence d'abord par se respecter. C'est une évidence. Par ailleurs, c'est faire fausse route en accusant le pouvoir d'avoir "encouragé, en violation de la Constitution, des partis ethniques, sectaires, corporatistes, de telle sorte qu'à ce jour, il existe à l'Assemblée des députés qui pourraient répondre de leaders occultes politiques, opérateurs économiques, chefs traditionnels..." Nous aurions été à l'aise dans notre droit de réponse si Mme la Secrétaire nationale chargée de la Promotion de la femme citait des noms de partis coupables de cette pratique. Pendant qu'on y est. Puisque la violation de la Constitution est un crime puni par la loi, pourquoi n'avoir pas dénoncé ces pratiques ? De grâce, arrêtez de faire croire qu'à l'UNDD vous connaissez le sexe des anges.

La démocratie est un processus dynamique. Elle se construit petit à petit et s'ancre dans le combat de ces fils et filles qui luttent pour réaliser leur ambition de vivre dans un Burkina de paix sociale, de stabilité, de démocratie et de progrès continu. Le naufrage n'aura pas lieu et les allégations de Mme la Secrétaire nationale chargée de la Promotion de la femme ne sont rien d'autre qu'une tempête dans un verre d'eau. En conclusion, notre démocratie n'a nullement besoin d'un plan de sauvetage, loin s'en faut !

Frédo Sawadogo Militant CDP Secteur 30 Ouagadougou

Le Pays du 9 juillet 2007



08/07/2007
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