L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Exploitation de l’or à Taparko-Bouroum : La SOMITA a son premier lingot

Exploitation de l’or à Taparko-Bouroum

La SOMITA a son premier lingot

 

La coulée officielle du premier lingot d’or de la Société des mines de Taparko (SOMITA) a eu lieu le 8 octobre 2007 sur le site aurifère de Taparko. Présidée par le Premier ministre, cette cérémonie a marqué le démarrage des activités d’extraction de ce métal précieux par la SOMITA à Taparko et à Bouroum. En 10 ans, cette société va extraire plus de 35 tonnes d’or.

 

La SOMITA a été  créée en 2004 et elle a les autorisations légales pour exploiter les sites aurifères de Taparko et de Bouroum. Ses actions sont détenues à 90% par le groupe canadien High River Gold (HRG) et à 10% par l’Etat burkinabè. A ce jour, elle est la première industrie moderne d’extraction du  métal jaune dans notre pays.

La SOMITA, c’est plus de 60 milliards de FCFA d’investissement. C’est aussi l’extraction programmée de plus de 35 tonnes d’or et la création de quelque 700 emplois dont 80% occupés par des Burkinabè. Ces emplois participeront à la lutte contre la pauvreté tandis qu’avec cet investissement colossal de la SOMITA, on assistera à l’émergence d’un pôle local de développement à Taparko et à Bouroum à travers la construction de routes, d’écoles et de dispensaires… mais aussi à travers des apports substantiels au budget de l’Etat.

Pour toutes ces raisons, Djingri Yaméogo, le maire de Yalogo, a soutenu que “cette mine va contribuer au développement de la commune et luttera contre le chômage des jeunes”. Il a donc exprimé toute la gratitude de ses administrés à la SOMITA.

Fatimata Legma, le gouverneur du Centre-Nord, a, dans son allocution, présenté sa région, qui comprend trois provinces (Bam, Namentenga et Sanmatenga). Une région très pauvre évoluant dans un environnement austère. Heureusement que son sous-sol regorge de richesses : or, fer et diamant. Selon elle, cette inauguration est porteuse d’espoir pour le Burkina en général et  le Namentenga en particulier. Elle a cependant demandé aux jeunes de faire attention, car sur un site aurifère, de nombreux fléaux existent : drogues, prostitution, grand banditisme, etc.

S’exprimant à la tribune, David Mosher, président et chef exécutif du groupe HRG, a félicité tous ceux qui ont travaillé à la construction de cette mine moderne et dynamique qui tient de la préservation de l’environnement. Il a rappelé que son groupe est resté au Burkina “malgré la baisse du prix de l’or car nous avons confiance au potentiel des ressources et des hommes de ce pays”. Il a indiqué que le développement de la mine de Taparko-Bouroum aura des retombées très positives non seulement pour les populations de ces localités mais aussi pour l’Etat, qui se verra alloué rien qu'au titre des impôts et redevances la somme de 25 milliards de FCFA.

David Mosher a annoncé que si tout va bien, le projet  d’exploitation de l’or de Bissa sera rapidement concrétisé et deviendra la deuxième mine d’or de HRG au Burkina, “ce pays dont l’environnement politique est stable et qui a une loi attrayante et conviviale pour les investisseurs dans le domaine minier”.

Pourtant, Kader Cissé, le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, s’est dit favorable à la relecture de la politique minière pour tenir compte des réalités. Il a félicité le groupe HRG pour sa fidélité au Burkina et soutenu que le rôle du secteur minier est fondamental dans le développement du Burkina, et que la mine de Taparko-Bouroum jouera un rôle majeur dans le développement local et la création d’emplois.

Après avoir visité les installations de la mine et assisté à la coulée du premier lingot d’or, le Premier ministre, Tertius Zongo, a déclaré à la presse que c’est une bonne chose que notre pays accorde de l’importance au secteur minier, car il y a de réelles opportunités d’affaires. “On doit donc diversifier nos revenus en investissant aussi dans les mines et pas seulement dans l’agriculture et l’élevage”. Bien entendu, l’objectif recherché dans cette diversification est, selon Tertius Zongo, la lutte contre la pauvreté.

 

San Evariste Barro

L’Observateur Paalga du 10 octobre 2007



10/10/2007
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