L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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François n'a rien pu contre la colère de Marshall (AG de l'EFO)

AG de l'EFO

François n'a rien pu contre la colère de Marshall

 

L'Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a procédé hier dimanche 24 février 2008 à un réaménagement de ses structures dirigeantes. Mais la fin des travaux de cette assemblée générale extraordinaire s'est déroulée dans une ambiance surchauffée du fait de la colère de l'ancien président du club "bleu blanc" Georges Marshall suite à des reproches à lui faits par Hubert Yaméogo, directeur général de la SONABHY.

 

Depuis l'élection de Zambendé Théodore Sawadogo, directeur général de la LONAB, à la tête du Comité exécutif de la Fédération burkinabè de football (FBF), l'on savait qu'un renouvellement du Conseil d'administration (CA) de l'EFO, qu'il présidait, était imminent, puisque les textes lui interdisent de porter les deux casquettes.

Ainsi, l'assemblée générale extraordinaire de l'EFO convoquée ce dimanche 24 février 2008 devait statuer sur cette question. Et c'est Lazare  Banssé, directeur général de la CAMEG, qui a été désigné pour succéder à Zambendé Théodore Sawadogo à la tête du CA. C'était également l'occasion d'occuper le poste vacant de président du comité exécutif, dirigé par feu Amadé Ouédraogo. C'est un autre directeur général, en l'occurrence, Arthur Kafando de la SONAPOST, qui a la lourde tâche de poursuivre le travail à ce poste.

Une AG est une tribune pour discuter des problèmes de toute structure. L'EFO n'a pas dérogé à la règle. La parole a été donnée à quelques personnes dans l'assistance pour s'exprimer sur certains sujets.

Au tour de Hubert Yaméogo de la SONABHY, qui est 2e vice-président du CA de la "Reine des stades", il s'en est prit sans détour à Georges Marshall : "Il se comporte comme un ministre qui, une fois viré du gouvernement, rejoint l'opposition". Le DG de la nationale des hydrocarbures est furieux du fait que Georges Marshall, ancien président de l'EFO, n'ayant pas obtenu l'aval du club pour se présenter à la présidence de la FBF, s'est inscrit sur la liste du lieutenant-colonel Yacouba Ouédraogo dit Yac contre le candidat des "bleu et blanc", Zambendé Théodore Sawadogo. Ses propos ont été accueillis par des applaudissements nourris.

Du coup, le mis en cause demande la parole pour répondre aux propos d'Hubert Yaméogo.

Lazare Banssé hésite un instant puis refuse de céder à la sollicitation de Marshall. "Non, non. Il faut que je m'exprime. Nous sommes en démocratie et j'ai droit à la parole", s'exclame-t-il.

Le présidium semble embarrassé. On lui demande de patienter. Le  micro est passé à Salif Kaboré, DG de la SONABEL. Celui-ci s'explique sur les problèmes du car de transport des joueurs du club, le soutien de Georges Fadoul et le comportement des supporters de l'EFO qui, au niveau de la tribune 10 du stade du 4-Août, sont réputés  pour les jets de projectiles.

Puis, ce fut au tour de François Compaoré, frère cadet du président du Faso, de dire un mot. Il choisit de s'exprimer en mooré et cite des adages allant dans le sens de l'apaisement des cœurs et conclut  à peu près en ces termes : "Faites pardon et resserrons les rangs". Alors que l'on pensait que les propos de François Compaoré, qui sonnaient comme ceux d'un facilitateur, mettraient fin aux vives discussions, Georges Marshall, qui n'avait pas fini de ruminer sa colère, se signale pour son mémoire en défense. Finalement, il parvient à prendre la parole pour donner les raisons de sa présence sur la liste de Yac à l'élection du comité exécutif de la FBF. "J'ai rencontré Zambendé pour lui parler de ma candidature au nom de l'EFO, parce que ce club n'a jamais brigué un mandat à la présidence de la FBF. Plus tard, il m'informe qu'il se pourrait qu'il soit lui-même candidat.

Néanmoins, j'ai fait mon dossier pour être sur sa liste... Par la suite, Zico m'a dit qu'on ne veut pas de moi.

Entre-temps, Yac m'a contacté. J'ai demandé conseils auprès de certaines personnes, qui m'ont dit de ne pas rejeter l'offre au nom de l'intérêt du football burkinabè..."

Quelques personnes l'acclament aussitôt après sa version des faits. Fin de la cérémonie. Dehors, des échanges houleux par petits groupes se sont poursuivis. Chacun y allait de son commentaire sur le sujet. Ainsi va le sport, le football en particulier.

 

Adama Ouédraogo

Damiss

L’Observateur Paalga du 25 février 2008



25/02/2008
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