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J.O. de Pékin : Les chiens aboient, la flamme passe

J.O. de Pékin

Les chiens aboient, la flamme passe

 

Au fur et à mesure que, contre vents et marées, la flamme olympique poursuit sa traversée douloureuse vers Pékin, l'unanimité semble se faire autour de la culpabilité éternelle de la Chine dans la prédation des droits humains.

D'où cette controverse sur un éventuel boycottage de la cérémonie inaugurale des Jeux olympiques de Pékin le 08 août, en guise de protestations contre le refus de l'Empire du milieu de reconnaître le Tibet, et afin d'obtenir une reprise du dialogue avec le Daïla-Lama, le guide spirituel tibétain qui souffre le martyre.

De son départ d'Athènes à son arrivée dans la capitale chinoise,  le sort de la flamme olympique restera lié à l'humeur contagieuse des mouvements de défense des droits de l'homme, mais ce n'est pas  pour autant que le géant asiatique acceptera se mettre au pas.

Au-delà de l'hypocrisie affichée par certains occidentaux, le risque est grand qu'un boycottage politique des Jeux olympiques nuise uniquement aux athlètes.

En tout cas le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, s'est fait fort de le rappeler: "Un boycottage causerait du tort aux athlètes mais, pas aux Jeux. Beaucoup d'entre eux regretteraient l'absence de leurs dirigeants politiques lorsqu'ils défileront.

Mais il est évident que personne ne s'attaque aux Jeux. C'est l'importance des Jeux qui suscite les événements auxquels nous  avons assisté".

Des événements qui ne sont pas prêts de s'estomper quand on sait que les Tibétains y ont  trouvé l'occasion ou jamais de se faire entendre du monde entier, et les pays   traversés par la flamme une aubaine pour s'inscrire dans l'histoire des Jeux olympiques après l'épisode de Munich en 1972 dont se souvient  encore Jacques Rogge, alors athlète, qui n'hésite pas à le qualifier de plus grosse crise du Mouvement olympique.

Pendant que le Parlement européen fait semblant de hausser le ton, la Chine, elle, appelle à ne pas politiser les jeux, même s'ils ont déjà pris un tour tout autre que sportif.

Combien seront-ils à résister à ce rappel à l'ordre du partenaire stratégique chinois ?

Dans cette attente, la décision des 205 comités olympiques nationaux de ne pas boycotter les épreuves sportives résonne déjà comme un revers pour les   politiques.

En dépit de toutes les entraves sur le parcours de la flamme olympique aussi bien en Europe qu'en Afrique,  Pékin qui n'entend recevoir de leçon de personne avertit que la cérémonie inaugurale des Jeux n'est pas un sommet de chefs d'Etat ou de gouvernement.

Comprenne, alors, qui voudra.

Comme pour dire, les chiens aboient, la flamme passe.

 

L’Observateur Paalga du 14 avril 2008



14/04/2008
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