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L'augmentation du prix du pain : La LCB dénonce une "procédure cavalière"

L'augmentation du prix du pain

La LCB dénonce une "procédure cavalière"

 

Les consommateurs ont dû se rendre compte de la hausse du prix de la baguette de pain pour compter de ce mois de septembre.

Une augmentation consécutive à la montée du coût du blé sur le marché mondial.

Face à cette situation, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a fait parvenir à notre rédaction une déclaration dans laquelle elle dénonce cette procédure qu'elle qualifie de cavalière.

 

 Depuis le premier septembre 2007, le prix du pain a connu une hausse de 5 francs CFA, passant de 120 à 125 la baguette. Cette augmentation qui est une «conséquence» selon les boulangers, de la flambée du prix du blé sur le marché international, va sans doute susciter encore des grincements de dents dans les ménages à revenus modestes qui subissent déjà le poids de l'augmentation du prix des hydrocarbures, des transports et des matériaux de construction, notamment le ciment (nous y reviendrons).

La Ligue des consommateurs du Burkina a effectivement fait le triste constat de l'augmentation du prix du pain, avec beaucoup d'inquiétudes et d'interrogations, essentiellement sur non seulement son opportunité, mais aussi la procédure adoptée par les boulangers pour y arriver.

En effet, sur l'opportunité, la Ligue  a relevé le fait qu'en dépit des multiples hausses du prix des hydrocarbures, le prix du pain était resté intact. C'est dire que les raisons avancées par les boulangers pour justifier cette augmentation : flambée exponentielle du prix du blé sur le marché et taxation exorbitante imposée par l'Etat, pourraient paraître compréhensibles, mais encore faut-il y adjoindre la manière.

Ainsi, la Ligue des consommateurs du Burkina déplore cette augmentation qui coïncide avec la rentrée scolaire et universitaire 2007/2008, à laquelle, les parents devraient difficilement faire face, dans un contexte d'accroissement des besoins et de limitation des ressources.

 

Aucun communiqué officiel...

 

La Ligue des consommateurs du Burkina a également constaté avec amertume qu'aucun communiqué officiel n'a été rendu public, ni par le gouvernement, ni par les boulangers pour préparer le consommateur à cette augmentation du prix du pain. _C'est encore la presse qui a levé le coin du voile pour qu'on se rende à l'évidence de cette augmentation qui semble anodine et, pourtant, risque d'entraîner une augmentation de tous les produits dérivés du blé et de ceux de la filière pain.

Cette manière unilatérale de faire n'est pas du tout respectueuse des droits du consommateur et ne tient pas compte de la loi sur la concurrence en vigueur dans notre pays.

Aussi, La Ligue dénonce cette procédure cavalière de fixer les prix des produits de première nécessité au Burkina, sans concertation préalable avec les autorités et les associations des consommateurs. Cette insuffisance doit être immédiatement levée pour ce qui concerne l'augmentation du prix du pain, avec un accord tripartite clair et précis qui tienne compte des préoccupations des consommateurs.

 

"Cette augmentation ne répond à aucune urgence"

 

Fort de cela, et face à cette hausse brusque et le mutisme du Gouvernement sur  le comportement des boulangers, la LCB s'élève contre cette augmentation qui,  d'une part, n'a pas suivi les règles en la matière et, d'autre part, ne répond à aucune urgence. Sinon, comment comprendre que ce soit la presse nationale qui se soit faite la voix des «augmenteurs» pour argumenter par avance l'acte en cours de cogitation dans «les coulisses» des boulangers ?

La Ligue des consommateurs du Burkina invite le Gouvernement du Burkina Faso à faire stopper de telles pratiques qui frisent les ententes entre producteurs pour gruger les consommateurs.

L'acte qui vient d'être posé nous rappelle ceux posés antérieurement par les transporteurs et si l'on n'y prend garde, viendra détériorer le capital de confiance qui existe entre les producteurs burkinabè et les consommateurs du Burkina. En tout état de cause, la LCB attend la suite qui sera donnée à la présente déclaration, pour se déterminer par rapport aux voies de recours à emprunter pour mieux faire respecter les droits des 14 millions de consommateurs de pain au Burkina.

Non au renchérissement du coût de la vie, en cette période de rentrée scolaire !

Non aux ententes commerciales, pour gruger les intérêts des consommateurs.

Oui au respect au consommateur !

 

La LCB, pour consommer encore mieux !!!

 

Ouagadougou, le 1er septembre 2007.

 

Le bureau exécutif national

L’Observateur Paalga du 4 septembre 2007



04/09/2007
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