L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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L'UNIR/MS exige une information judiciaire contre Simon Compaoré

Hôtel de ville de Ouaga

L'UNIR/MS exige une information judiciaire contre Simon et les siens

 

Le rapport de la Cour des comptes sur la réhabilitation de l'Hôtel de ville  de Ouagadougou continue de faire jaser.

A peine le maire, Simon Compaoré, s'est-il cru le devoir de présenter son mémoire en défense le 10 août que l'UNIR/MS demande l'ouverture d'une information judiciaire.

Ci-après une déclaration y relative, signée de Me Bénéwendé Stanislas Sankara himself.

 

 

Peuple du Burkina Faso !

Comme vous avez pu le constater, la Cour des comptes a rendu public son rapport 2005 au cours d'une conférence de presse donnée le 27 juillet 2007.

Il  en résulte que le maire Simon Compaoré, vibrionnant maire de Ouagadougou pour reprendre l'expression de l'Observateur Paalga dans son édition n°6948 du 14 août, 2007 a été "épinglé" sur la réhabilitation, jugée exorbitante et cavalière - 1 milliard 50 millions de FCFA -,  de l'Hôtel de ville. Avec lui, d'autres personnes sont trempées dans ce détournement de deniers publics ou se sont rendus en tous cas coupables de concussion et d'autres infractions qu'une enquête judiciaire pourrait certainement établir.

Ces faits établis par la Cour des comptes ont naturellement suscité le courroux compréhensible du maire Simon Compaoré qui se perdit dans des arguties à travers une conférence de presse livrée le 10 août 2007.

Seulement, les faits restent têtus et les citoyens burkinabè veulent comprendre. Eux qui, en son temps, avaient murmuré à l'unisson sur le coût exorbitant d'une telle réhabilitation. C'est pourquoi l'UNIR/MS exige du parquet l'ouverture immédiate d'une information judiciaire pour la manifestation de la vérité. Si tant est que Simon Compaoré est prêt à se présenter devant le tribunal, comme il le dit dans Sidwaya du 13 août 2007, aucun obstacle ne doit se dresser contre la saisine d'un juge d'instruction. Mieux, en pareille circonstance, il devrait être automatiquement interpellé par le procureur ; ce qu'on appelle sous d'autres cieux mise en examen.

A cet effet, l'UNIR/MS rappelle à l'opinion nationale et internationale que le grand marché Rood Woko s'est consumé dans un incendie dont les causes pourraient être imputables à la mairie de Ouagadougou du fait de la gestion laxiste, partisane et, en dernier ressort, criminelle du marché avec les installations anarchiques dignes d'un autre temps. Il est surprenant qu'à ce jour aucune suite judiciaire n'y ait été donnée, alors que ce fut le prétexte pour refuser une commission d'enquête parlementaire ! 

Décidément trop c'est trop !

Pendant que les commerçants, principalement les petits commerçants, sont écumés nuit et jour par les racketteurs de taxes municipales, pendant que l'Etat s'endette auprès des bailleurs de fonds et que le contribuable burkinabé va se saigner pour rembourser la dette, on se rend à l'évidence malheureuse que nos deniers publics sont utilisés à d'autres fins dans l'arrogance, le mépris et l'insulte faits à notre peuple.

L'UNIR/MS, qui ne fera aucun pas sans le peuple burkinabè, refuse cette abjection et demande que la vérité et la justice soient faites sur la gestion de Monsieur Simon Compaoré, maire de la ville de Ouagadougou, et de certains autres mis en cause dans le rapport public 2005 de la Cour des comptes. L'UNIR/MS se réserve, le cas échéant, le droit de prendre ses responsabilités.

Ne l'oublions pas, l'impunité est un appel au crime. Alors, il faut que cela cesse.

 

Avec le peuple, victoire !

 

Fait à Ouagadougou, le 14 août 2007

 

Le président

 Maître Bénéwendé S. Sankara

L’Observateur Paalga du 16 août 2007



15/08/2007
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