L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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La corruption

La corruption

Selon le Larousse, le mot corruption vient du verbe corrompre qui signifie soudoyer, suborner, acheter. Au-delà de cette définition de grandes institutions comme la Banque mondiale, Transparency International et certaines instances européennes ont, chacune, donné sa définition du mot. On retiendra toutefois que toutes les définitions tournent autour de termes clés (abus du pouvoir public à des fins privées).

Pour l’économiste américain Clitgark, la corruption = monopole + pouvoir - transparence. Selon la Banque mondiale, la corruption se présente sous plusieurs formes : dessous de table, pots-de-vin, fraude, extorsion, favoritisme, népotisme, détournement etc.

Quant aux types de corruption, il en existe deux. La grande corruption qui se réalise au haut niveau où les décideurs politiques, créant et appliquant les lois, utilisent leur position officielle pour promouvoir leur bien-être. Et la petite corruption, celle bureaucratique dans l’administration publique.

Il est désormais établi que la corruption a des conséquences sur le développement économique et social des populations, ainsi que sur la politique de la bonne gouvernance. Dans le domaine électoral en effet, l’achat des consciences, le chantage politique, les intimidations pendant les campagnes électorales et lors des votes constituent des entraves à la démocratie.


Sur le plan économique, l’entrepreneur, par exemple, n’est pas valorisé pour sa compétence et sa capacité technique, mais il est jugé en fonction des pots-de-vin qu’il peut verser, de son appartenance ou de ses liens avec les cercles du pouvoir. Par clientélisme politique, les marchés sont attribués à des opérateurs non qualifiés. Dans ces conditions, le travail bien fait, la compétence, le sens de l’initiative et l’esprit d’entreprise sont étouffés. Selon une estimation de la Banque mondiale, en 2001-2002, mille milliards de dollars auraient été détournés.

Ce montant représente environ 3% des échanges de la planète pour cette même période. En 2004, Transparency International a publié une liste de dix chefs d’Etat les plus corrompus. Mohamed Suharto, le président indonésien aurait par exemple détourné entre 15 et 35 milliards de dollars, Ferdinand Marcos, président philippin entre 5 et 10 milliards de dollars et Mobutu Sese Seko lorsqu’il dirigeait le Zaïre environ 5 milliards de dollars.

Au Burkina Faso, la corruption est devenue un fléau qui gangrène tous les secteurs d’activités. Des institutions comme le REN-LAC, la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption (HACLC) sont créées, des conventions sont ratifiées, mais les résultats en matière de lutte contre la corruption sont pratiquement imperceptibles.

P. Pauline YAMEOGO

Sidwaya du 5 avril 2007



05/04/2007
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