L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Les mines de Poura et de Essakane " dénoncées "

Les mines de Poura et de Essakane " dénoncées " par une étude

L'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) a organisé le 26 mars 2007 un atelier à Ouagadougou, sur le cadre institutionnel et juridique de l'activité minière à Poura et Essakane. Il ressort de cette étude que la mine de Poura fermée depuis 1999 connaît un état de délabrement assez avancé. Le rapport relève que " Les équipements sont dans un état de rouille avancé, des déversements importants d'hydrocarbures notamment des huiles usagées de moteurs, graisses, essences et gaz-oil sont observés au sol, coupe frauduleuse et abusive de bois et abatage d'arbres entièrement protégés tels que le karité ; inexistence de document relatif à la gestion environnementale depuis l'ouverture de la mine d'or de Poura, et ce, même au niveau du service départemental en charge de l'environnement ".

La ville de Poura, elle-même subit les affres de la mine. Ainsi est-elle " prise d'assaut par de gros tas de résidus de traitement, entreposés soit à l'intérieur, soit devant les maisons à usage d'habitation. Ces tas de résidus ainsi exposés aux intempéries contiennent toujours du mercure et du cyanure (…) les risques de contamination, voire de pollution de sols et de la nappe phréatique ".
A Essakane, le scénario est quasiment le même " conditions d'hygiène insalubres, utilisation de plus en plus importantes, et de façon incontrôlée de produits chimiques dangereux tels que le mercure ; pollution des sols et des eaux ".
Un diagnostic sombre qui a poussé le directeur exécutif de l'ORCADE, Mosés Kambou à souhaiter une action conjuguée de l'Etat et des sociétés minières pour pallier ces problèmes récurrents.  " L'industrie minière regorge de potentialités énormes pour soutenir un développement, mais il y a des risques importants : violation des droits humains, dégradation de l'environnement, problèmes de gouvernance ". Il faut faire en sorte que les activités minières profitent à l'Etat et aux populations. Il faut " une gouvernance minière " a déclaré à sa suite Mamadou Bitèga, directeur régional Afrique de l'Ouest et de Oxfam America. La représentante du ministre Madame Sidnoma Sam a rassuré les participants quant à la transmission à l'Etat de leurs doléances. Pour elle, " il faut que chaque acteur prenne ses responsabilités ".

Bendré du 3 avril 2007



05/04/2007
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