L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Logements sociaux : Surtout en quantité et en qualité

Logements sociaux

Surtout en quantité et en qualité

 

Depuis le 1er octobre dernier, le Burkina Faso, à l'instar des autres pays du monde, commémore la journée mondiale de l'habitat.

Un temps de réflexions et de prise de conscience des multiples défis de l'urbanisation. Instituée par le programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), cette journée est célébrée pour la 22e fois cette année. Au pays des hommes intègres,  la journée mondiale de l'habitat est marquée par l'organisation d'un symposium scientifique international, dont le thème est : "Les enjeux du développement durable au Burkina Faso".

Quant au sujet de réflexion choisi par l'ONU-Habitat, il indique qu'une "ville juste est une ville sûre".

Deux axes de réflexion dont l'importance ne fait pas de doute, loin s'en faut.

Enjeux du développement durable, la question de l'habitat en fait partie. Il faudrait alors qu'on ne perde pas de vue qu'une cité juste est aussi celle où les populations ont accès à des logements sociaux décents.

Au Burkina, pour revenir sous nos tropiques, le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme a placé la commémoration de cet événement sous le signe du développement durable. C'est dire que les autorités doivent accorder une attention particulière au développement des habitats à loyer modéré (HLM).

L'on se rappelle que sous la révolution d'Août 1983, les tenants du pouvoir avaient initié une politique de construction de maisons accessibles aux fonctionnaires moyens. C'est dans cette perspective qu'ont été érigées les Cités An II, An III, An IV et la Cité 1200 logements, pour célébrer l'avènement du régime révolutionnaire à l'époque.

Aujourd'hui encore plus qu'hier, c'est à l'Etat de prendre à bras-le-corps les problèmes de logement des citoyens. Il faut donc saluer la nouvelle politique de l'habitat que le gouvernement Tertius Zongo a mise en branle en procédant le 24 juillet dernier, au lancement du projet cité relai à Ouagadougou.

Une banque de l'habitat a été créée à cet effet. Et il faut espérer que les travailleurs à revenus moyens pourront avoir où loger.

C'est dans les fonctions régaliennes de l'institution étatique de résoudre cette épineuse question du logement. Car, même si le secteur est ouvert au privé, il faut reconnaître que disposer de son propre toit demeure encore de nos jours un parcours du combattant. Et on est parfois contraint de coucher dans la maison d'autrui toute sa vie.

Les opérateurs privés qui font dans l'immobilier ont souvent des appetits gloutons.

Le loyer décent pour le salarié moyen coûte assez cher : une maison  de standing moyen (un salon + 2 chambres) avec commodités peut, par exemple, facilement revenir à 25 000 FCFA par mois, voire plus.

S'il doit donc y avoir un prix à instituer pour encourager la politique de l'habitat, il devrait d'abord prendre en compte l'accessibilité aux logements sociaux.

Et comme les organisateurs du symposium scientifique international de Ouaga pensent à lancer un "prix  journée mondiale de l'habitat", qui va récompenser la ville qui aura fait preuve d'efforts dans l'amélioration, l'assainissement de son cadre de vie et la sécurisation de ses habitants...

Cela est certes une bonne chose. Mais ces aspects doivent s'accompagner d'une véritable politique de développement de l'habitat. Il faut donc surtout des logements en quantité et en qualité pour tous.

 

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga du 5 octobre 2007



05/10/2007
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