L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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L’UNIR/MS invalidée chez Blaise et Paramanga

Législatives 2007

L’UNIR/MS invalidée chez Blaise et Paramanga

 

L’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) a organisé une conférence de presse à son siège, le jeudi 29 mars 2007. L’année 2007 consacrée «Année Thomas Sankara» par le camp de la jeunesse, les listes invalidées du parti et l’unité des Sankaristes ont été les principaux thèmes de cette rencontre avec les hommes de médias.

 

Dans sa déclaration liminaire, le président du parti, Me Bénéwendé Sankara, s’est d’abord réjoui de la tenue, du 28 au 30 mars 2007, à Loumbila, du 1er Forum social autour du thème «Le Burkina Faso dans la tourmente de la mondialisation». A l’écouter, l’UNIR/MS est d’autant plus fière que le camp de jeunesse de ce forum, qui s’est tenu au Mali, a consacré l’année 2007 «Année Thomas Sankara». Foi du président du parti de l’œuf, «Cela confirme la pertinence et la justesse des luttes menées par l’UNIR/MS». C’est pourquoi Me Bénéwendé Stanislas Sankara a promis une participation active de l’UNIR/MS aux différentes manifestations qui seront organisées pour commémorer cette année qui est dédiée au premier chantre de la Révolution burkinabè.

Aux prochaines législatives prévues pour mai 2007, l’UNIR/MS ne présentera pas de candidat dans deux circonscriptions électorales. Ironie du sort, ce sont les provinces de la Tapoa et de l’Oubritenga. En effet, la première se trouvant être le patelin présidentiel et la seconde, le bled du Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli. Que s’est-il donc passé ? Les choses ont été viciées pendant la validation des candidatures à la CENI. Dans la circonscription de l’Oubritenga, un des candidats UNIR/MS n’avait pas son acte de naissance dans son dossier. Explication du président du parti, Me Bénéwendé Sankara : «Au moment du dépôt, l’on s’est rendu compte qu’il n’avait pas son 2e acte de naissance dans le dossier. Il s’est glissé quelque part ». D’où l’invalidation de toutes les autres candidatures du parti dans le fief d’Oubri. Du côté de la Tapoa, province dont est originaire Ernest Paramanga Yonli, l’enfant terrible de Tansarga, le défaut d’extrait de casier judiciaire d’un «députable» du parti de l’œuf a été à la base de l’invalidation de tous les autres dossiers de candidature dans cette circonscription électorale. «Il y avait beaucoup de candidats. Dans la manipulation, nous n’avons pas retrouvé cette pièce. Donc, l’on pouvait effectivement considérer que cette pièce manquante rend le dossier incomplet». Même si c’est un constat troublant, parce que ces zones intéressaient vivement le parti de l’œuf, le président du parti semble resté fair-play face à ces invalidations, mettant plus en avant l’argumentation juridique. «Nous n’avons pas introduit de recours parce que la loi est claire là-dessus. Nous avons seulement présenté nos arguments devant la commission de validation et nous nous en sommes tenus là. Même s’il paraît curieux que ce soit dans ces régions que nos listes aient été invalidées».

Comme il fallait s’y attendre, la fameuse question sur l’hypothétique unité sankariste a été également abordée pendant la conférence de presse. Surtout avec le dernier regroupement en date qui est l’Union des partis sankaristes (UPS). Une union dans laquelle l’UNIR/MS se trouve être le grand absent. Pour Me Bénéwendé, la préoccupation principale des membres de l’UNIR/MS est de voir dans quelle mesure l’on peut construire un même projet de société autour du sankarisme. En d’autres termes, poser de façon frontale la question de l’unité sankariste. A ce moment, l’UNIR/MS sera disposée à participer. Il a précisé que «si c’est une union tout simplement pour préparer une élection, nous ne sommes pas dedans. Nous préférons tenter notre propre expérience dans ce domaine». Mais sur la question, beaucoup se demandent si le refus du parti de l’oeuf de militer dans l’UPS ne s’expliquerait pas par la présence de Jean Hubert Bazié dans ce nouveau regroupement. Lui qui, après avoir quitté l’UNIR/MS avec fracas s’en est allé créer la Convergence pour l’Espoir, avant de se coaliser avec d’autres dirigeants de partis d’obédience sankariste pour mettre en place l’UPS. Pour le président du parti de l’œuf, il n’en est rien de tout cela. Il a fait savoir que chacun est libre de quitter ou d’adhérer à un notre parti s’il se sent à l’étroit dans une autre formation politique. «D’ailleurs, avec Jean Hubert Bazié, on s’est déjà expliqué de long en large sur la question et aujourd’hui nous nous retrouvons dans des activités communes». «Vous vous saluez ?», a plaisanté un journaliste. Réponse de Me Bénéwendé : « Bien sur ! Pourquoi on ne se saluerait pas. Chez moi, le débat, c’est dans les idées ! Même dans ma famille, je tolère qu’il y ait d’autres sensibilités politiques. Même si vous êtes du CDP, il n’y a pas de problème pour moi. A fortiori des gens qui se réclament de l’obédience sankariste».

 

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga du 30 mars 2007



30/03/2007
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