L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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"Ma vie privée ne concerne que moi"

Pascal T. Ouédraogo, maire de Sigh-Noghin

"Ma vie privée ne concerne que moi"

 

"Je n'ai jamais fait bâtonner quelqu'un. Je n'ai pas de milice. Je n'ai pas fait 24 heures à la MACO.  On parle de moi sans me connaître. C'est très difficile de ternir mon image. Je n'aime pas qu'on se mêle de ma vie privée". Cette litanie de dénégations sont des morceaux choisis des propos de Pascal Tiga Ouédraogo, maire de l'arrondissement de Sigh-Noghin, qui a animé une conférence de presse le mercredi 23 janvier 2008 dans la salle de mariages de sa mairie.

 

Un face-à-face avec les médias débute presque systématiquement par une déclaration liminaire.

Pascal Tiga Ouédraogo n'a pas dérogé à la règle. Il a tout d'abord indiqué que la rencontre a été initiée pour "donner des informations plus justes sur l'arrondissement de Sigh-Noghin".

Il a ensuite présenté les réalisations de son conseil municipal au niveau des constructions (salles de classe à Silmiougou et à Yagm-Koudogo, normalisation de l'école de Bassinko C et réfection de celle de Tampouy D et Yagma A, clôture du jardin polyvalent de l'AMIFOB et des établissements primaires de Kilwin A, B et D) et au niveau de l'entretien routier tels le reprofilage et le rechargement de plusieurs kilomètres de voies, la poursuite des travaux dans le cadre du projet de développement des quartiers périphériques de Ouagadougou pour le bitumage des rues 21.02,  22.113 et Naba Konkissé.

A cela, il faut ajouter les activités effectuées dans le cadre de la propreté, de l'assainissement, de la fourniture d'eau potable grâce à l'ONG WaterAid, la sauvegarde de l'environnement, etc.

Le décor campé, les échanges ont surtout porté sur des informations parues dans la presse sur le maire Pascal Tiga Ouédraogo qui entretiendrait une milice et aurait même fait bâtonner un jeune de Bassinko.

Sur ce point, le maire de Sigh-Noghin, qui savait certainement que cette question sera au centre des débats, avait pris le soin d'inviter le conseiller Pierre Zongo de Bassinko, celui-là qui est concerné au premier chef par l'affaire.

Selon les explications données, un jeune du nom de Barthélémy Kaboré a menacé à plusieurs reprises le nommé Zongo pour une histoire de parcelles et a tenu des propos insultants à l'endroit de l'autorité municipale.

Pascal Tiga Ouédraogo l'a fait venir à la mairie pour l'entendre sur le différend. C'est au cours de l'entretien que Barthélémy Kaboré, niant le fait d'avoir insulté les géniteurs du maire, a été violenté par un jeune qui a estimé qu'il ne devrait pas lever le ton sur l'autorité. Mais très vite, les esprits se sont calmés et M. Kaboré, sur instruction de l'officier d'état civil, a été ramené chez lui en taxi.

Après la narration des faits, Pascal T. Ouédraogo s'est dit outré contre certains journaux qui en ont fait leur choux gras sans l'entendre. "On a écrit que je l'ai fait bâtonner, que j'ai fait la MACO... C'est pour des raisons politiques que j'ai été amené à la MACO et je n'y suis pas resté 24h. Le journal de la place a évoqué également mon passage dans l'armée. J'ai été effectivement militaire et je n'ai pas quitté ce corps pour raison de crime. J'accepte qu'on me fasse des critiques objectives mais je refuse qu'on s'attaque à ma vie privée.

Un jour, un de mes enfants, qui est gendarme, suite à un conflit avec ses deux frères (l'un est militaire et l'autre policier) a utilisé un gaz pour se défendre. Puis, des individus malintentionnés ont raconté dans les journaux qu'il y a eu des tirs de mitraillette et de gaz chez moi. Il faut arrêter ça. Ma porte est ouverte et je suis disponible à n'importe quel moment pour répondre à des questions".

Le dernier point des échanges a porté sur la décision du maire Simon Compaoré de fermer les chambres de passe.

Pascal T. Ouédraogo trouve la mesure très juste en ce sens qu'il y a beaucoup de maladies sexuelles de nos jours. En plus, "ces maisons closes sont bâties sur des parcelles à usage d'habitation et non commercial".

A la fin de la conférence de presse, la satisfaction se lisait sur le visage du maire qui semblait en avoir gros sur le cœur. D'ailleurs, il l'a dit avant de quitter la salle : "Je suis libéré".

 

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga du 24 janvier 2008



24/01/2008
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