L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Maisons de passe : Une mère interpelle les propriétaires, au nom de Jésus

Maisons de passe

Une mère interpelle les propriétaires, au nom de Jésus

 

Une mère de famille interpelle les propriétaires de chambres de passe sur les conséquences de leur commerce. Elle aborde le problème sous l'angle spirituel.

"Suite à plusieurs interventions du maire de Ouagadougou sur la fermeture des maisons de passe, je voudrais apporter ma contribution, en tant que femme, mère, éducatrice et chrétienne, afin de permettre à mes frères et sœurs gérants de ces lieux de comprendre la porté profonde, spirituelle de la proposition du maire. En effet, le maire s’est appuyé sur la loi des hommes pour justifier sa prise de position, mais moi, je voudrais aborder les méfaits de vos entreprises sur la société, en général, et les conséquences sur vous-mêmes.

Certes, la vie actuelle des hommes au Burkina et dans le monde est fondée sur l’argent ou rien, mais vous et moi, nous mettons toujours Dieu et surtout Jésus, pour les chrétiens, de côté pour réaliser nos entreprises à tel point que nous ne percevons pas les méfaits de nos actes sur la société.

1 - Les méfaits des maisons de passe sur le comportement de la société

Quels sont les clients des maisons de passe ?

-Tout le monde, celui ou celle qui veut commettre l’adultère en cachette, c'est-à-dire les hors-la-loi ;

- femmes et hommes mariés entre eux ;

- femmes et hommes mariés avec des célibataires;

- hommes mariés avec les prostituées;

- hommes mariés avec des mineures;

- homosexuels ;

- mineurs entre eux.

Mes frères et sœurs, avez-vous des enfants ? Quelle éducation leur donnez-vous ?

Quelle est votre contribution à l’éducation de nos enfants d’aujourd’hui, supposés être l'espoir de demain ?

Les méfaits des maisons de passe dans la société actuelle sont multiples et multiformes : celles-ci favorisent des rencontres pas "catholiques", entraînant des maux tels que :

- les divorces à des niveaux sociaux divers;

- les ruptures de fiançailles;

- les grossesses indésirées aboutissant parfois à des avortements ;

- les MST et VIH/Sida ;

- la prostitution.

Vous me direz que même sans vous ces méfaits existeraient, mais la question est de savoir si c'est une fierté pour vous d’être ceux-là qui favorisent et légalisent l’adultère au Burkina.

Non ! mes frères et sœurs, laissez ceux qui veulent commettre l’adultère le faire sans vous, pas chez vous et loin de vous.

Quant aux personnes au chômage que la fermeture des maisons de passe va induire, je pose la question de savoir quels sont les travaux que font ces personnes dans les chambres de passe. Combien gagnent- ils ces frères et sœurs ? Quel avenir ce métier réserve-t-il à ces travailleurs ?

Je profite lancer un appel au gouvernement à propos de l’avenir du Burkina. Il est temps pour vous de chercher et de trouver des créneaux de développement permettant à chaque Burkinabè de s’identifier et de travailler avec dignité pour un avenir meilleur au lieu d’apprendre aux Burkinabè à jongler, à se prostituer, à escroquer, à piller les pauvres pour s’enrichir.

Mes frères et sœurs, tôt ou tard, vous ne saurez pas d’où viendra la catastrophe car Dieu est très mécontent de notre pays. Hier, le Burkinabè ne tuait pas pour l’argent, surtout ne s'adonnait pas aux forces occultes par le sang d’autrui pour s’enrichir, la perversion était moindre, les gens se rendaient service mutuellement et c’était un homme qui tenait à sa dignité, à sa personnalité et la loi était respectée par tous. Aujourd’hui, c’est comme si la politique du laisser-faire était venue ouvrir la porte à la débandade où tout est permis, et nous sommes devenus méconnaissables, nous sommes devenus même spécialistes des coups bas, l’amitié n’a plus de sens, seul l’intérêt prime, la corruption a atteint même les villageois, à telle enseigne qu’aucun projet ne peut réussir car les plus malins se servent sans s’inquiéter et tuent même le projet. Quel est l’avenir du Burkina ? Quelle est sa base de développement ? Nous tâtonnons beaucoup.

Alors réveillons-nous, hommes et femmes de ce pays, pour chercher et trouver, travailler comme nous le faisions hier pour faire du Burkina un pays où tout le monde peut travailler et gagner à la sueur de son front avec fierté et dignité. Que ceux qui ne veulent pas travailler laissent les autres se battre pour l’avenir de ce pays parce que si vous initiez votre projet aujourd’hui et que vous le soumettez à une structure financière, si le projet semble bien ficelé, quelqu’un vous le dérobera pour en faire sa propriété parce qu’il a des connaissances qui peuvent l’aider à obtenir le financement. Hélas n’étant pas aussi motivé que celui qui l’a monté, il finit par échouer. Ainsi sombre mon pays petit à petit dans l’incertitude.

Mes frères et sœurs gérants des maisons de passe, ce n’est pas de votre faute si vous vous êtes lancés dans ce métier, parce que le laisser- faire vous le permettait (...). Mais vous ne savez pas que ce métier vous éloigne de votre Seigneur, alors abandonnez et renouez avec votre Dieu car il vous a donné une intelligence pour travailler et gagner tout ce que vous voulez. Mes frères et sœurs Burkinabè, c’est par le travail que le Blanc domine le monde, que l’Asiatique va dominer le monde. Ils utilisent toute leur intelligence pour chercher, trouver et produire, alors que nous, nous sommes en train de gaspiller l’aide aux développement, nous faisons le malin sur le dos des autres. Est-ce que nous sommes plus défavorisés par la nature que les Israéliens, certains pays occidents ou que certains Etats des Etats-Unis ?

Au Burkina, il y a beaucoup à faire pour se faire de l’argent à la sueur de son front avec la fierté d’être utile à la société et préparer sa progéniture à prendre la relève un jour. Mais hélas ! nous aimons tellement le gain facile que nous serons tous surpris des conséquences de nos actes tôt ou tard parce que lorsque les sources d’argent vont tarir, le réveil sera très douloureux.

 

2 - Les conséquences spirituelles


Mes frères et sœurs gérants des maisons de passe, je ne suis pas une sainte mais j’apporte ma contribution pour que vous sachiez que gérer une maison de passe est un grave péché parce que vous êtes complices de l’adultère que commet chacun de vos clients.

En ce vendredi saint, le 21/03/08, j’ai lu dans les journaux l’entretien du maire avec les gérants des maisons de passe et quelque chose m’a poussée à écrire pour signifier aux chrétiens que gérer ces lieux est un péché mortel et vous vivez en permanence avec l’adultère car grâce à vous, beaucoup de gens commettent l’adultère. Vous facilitez la réalisation de leur acte.

Quant j’ai regardé les photos dans L’Observateur et "Le Pays", j’ai vu des frères avec des croix du Christ au cou et les intervenants portent des noms chrétiens. J’ai réagi par cette exclamation : "ô Seigneur, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font." Dès lors, beaucoup de pensées m’ont envahie parce que vous ignorez, pour la plupart, que cela et un grave péché. Certains même sont assidus à la messe et prennent la communion ; vous vous condamnez davantage. Il n’est pas tard pour vous de vous désengager de cet métier et de demander le concours de Dieu pour un métier digne.

Dieu nous aime tellement qu’il a voulu que l’homme naisse de l’amour entre deux personnes. Malheureusement, le diable nous montre une autre facette de cet amour : le plaisir, capable de nous transformer avec la liberté que Dieu nous a donner en animal de plaisir. Dommage aujourd’hui, au Burkina nous suivons à l’aveuglette tout ce qui se passe dans le monde où tout est permis, abandonnant notre propre éducation et notre culture pour nous abandonner dans la perversion qui nous éloigne de Dieu. L’apôtre Paul, dans 1corinthien56, 12-20, nous exhorte à mettre notre corps au service de la gloire de Dieu car notre corps est le temple de Dieu.

Mes frères et sœurs, vivons avec beaucoup d'intelligence pour ne pas provoquer la colère de Dieu sur nous et notre progéniture car en attendant le jugement dernier, tout peut survenir par nos actes et nos fautes. Lisez Siracide 10, 12-13 : "L’homme commence à être prétentieux quand il s’écarte du Seigneur, quand il ne pense plus à celui qui l’a créé. On commence à être prétentieux dès qu’on refuse l’autorité de Dieu. Quand on persiste dans cette voie, on provoque une pluie d’événements affreux.

C’est pourquoi le Seigneur a infligé aux orgueilleux des peines exemplaires et, pour finir, les a conduits à la catastrophe."

Dieu, par la voix de son fils Jésus-Christ, vous demande de vous repentir et de changer de vie et de métier.

Vous m’excuserez si je vous ai offensés par mon écrit, je devais vous écrire pour attirer votre attention afin que nous bâtissions un Burkina d'avenir. "

 

Le Pays du 1er avril 2008



01/04/2008
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