L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Mariam Sankara : "Ça me fait chaud au cœur"

Mariam Sankara

"Ça me fait chaud au cœur"

 

Voici ce que nous a confié Mariam, dans une ambiance surchauffée, voire exaltée.

 

Quelles sont vos premières impressions ?

 

• Je me rends compte que Thomas vit encore à travers tous ceux qui sont là. Je suis émue par la grande mobilisation de cette jeunesse présente ici. C'est une jeunesse consciente qui sait ce qu'elle fait.

Ça m'émeut, surtout à l'occasion de ce 20e anniversaire.

Les gens sont venus des provinces et même d'ailleurs, et je sais que la mobilisation a toujours été ainsi depuis 20 ans. Je leur souhaite du courage. Mon souhait le plus cher est que l'idéal pour lequel ils luttent aboutisse. Ce que je souhaite de tout cœur, c'est surtout l'unité. Que tous les sankaristes constituent une force et ensemble nous atteindrons notre objectif !

 

Etes-vous confiante quant à la capacité de la jeunesse à s'inspirer de l'idéal sankariste ?

 

• Oui, tout à fait. Je crois que la jeunesse peut beaucoup s'en inspirer. Regardez le nombre de jeunes qui sont ici avec nous. Regardez la caravane partie depuis le Mexique pour arriver ici à Ouagadougou. Je crois que ce message a été parfaitement saisi par la jeunesse.

 

Aviez-vous des appréhensions avant de venir à Ouagadougou ?

 

• J'avoue que j'ai eu des appréhensions. Mais je suis contente d'être venue. Mieux : je suis heureuse de constater toute cette mobilisation. Ça me fait beaucoup chaud au cœur.

 

Pourquoi vos deux enfants, Auguste et Philippe, n'ont pas fait le déplacement à Ouagadougou ?

 

• Ils ne sont pas à Ouagadougou à cause de leur calendrier, sinon, ils auraient souhaité être avec moi.

 

Que sont-ils devenus ?

 

• Ils poursuivent leurs études. Ce sont des étudiants, l'un en informatique et l'autre en économie.

 

On a entendu dire qu'un d'entre eux est devenu pilote ?

 

• Non, ce n'est pas exact. Ils ne sont pas encore dans la vie active. Ils sont, comme je l'ai dit tantôt, étudiants.

 

Croyez-vous en l'aboutissement judiciaire heureux de l'affaire Sankara ?

 

• Je crois qu'il y a matière à être optimiste. Il faut que l'impunité soit combattue. Les victoires que nous sommes en train d'engranger peut nous permettre d'être optimistes pour l'avenir.

 

Pourquoi avoir attendu 20 ans pour revenir au bercail ?

 

• J'attendais que certaines conditions soient réunies. Et à l'issue de notre victoire obtenue aux Nations unies, nous pouvons espérer.

 

Vous pensez que maintenant les conditions sont réunies ?

 

• Ça va, et je pense que je pourrais venir davantage au Burkina. Je crois que nous devons continuer le travail, organiser la lutte.

 

Vous arrive-t-il de penser revenir vous installer au Burkina ?

 

• (Rires). Cette question est peut-être prématurée. Mais l'avenir nous le dira.

 

Propos recueillis par

 

Boureima Diallo

Abdoul Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga du 16 octobre 2007



16/10/2007
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