L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Niangoloko : Détournement de 40 millions de Fcfa

Service phytosanitaire de Niangoloko

Détournement de 40 millions de Fcfa

Le chef du service phytosanitaire de Niangoloko, M. Emmanuel Somda a été arrêté par la gendarmerie de cette ville pour détournement de la somme de plus de 40 millions de F cfa. Après une garde-à-vue de quelques jours à la gendarmerie, il a été finalement transféré le vendredi 9 février à la gendarmerie de Banfora où il était encore auditionné la semaine dernière.

Lorsque le pot aux roses a été découvert, l’intéressé aurait tenté de corrompre le percepteur de la ville avec une somme de 2.500.000F mais ce dernier aurait gentiment décliné l’offre. C’est une vérification qui remonte à 2001 qui aurait permis de mettre le grappin sur M. Somda. Depuis cette date, le percepteur avait constaté des anomalies sur les quittancers du Trésor que lui remettait le chef de service phytosanitaire.

C’est ainsi qu’il tenta un contrôle inopiné du service de l’intéressé. Mais refus catégorique de ce dernier. Il fut obligé de saisir ses supérieurs hiérarchiques qui ont dépêché un fax au service de M. Emmanuel Somda le sommant de laisser le percepteur en tant que son comptable de rattachement faire son contrôle. Mais comment M. Somda opérait-il ?

Les quittanciers du trésor comportent généralement trois feuillets. L’original qui est remis au client et les deux autres qui restent pour les vérifications. M. Somda prenait le soin de détacher d’abord l’original dans lequel il remplissait les vrais montants à lui versés, puis conseillait fortement à ceux qui recevaient ses quittances de ne pas les garder sur eux.

Puis à l’aide du carbone il mettait des montants ridicules sur les deux autres feuillets qui doivent retourner au trésor et il défalquait bien entendu la différence. Lorsque la gendarmerie a fait appel à tous ceux qui se sont fait délivrer des quittances par ce service pour les vérifications elle a constaté que les originaux ne correspondaient pas ceux restés sur les quittanciers.

Ces derniers temps avec le conflit ivoirien, le chef du service phytosanitaire contrôlait un certain nombre de produits qui provenaient de la zone rebelle. Par exemple le cacao qui transitait par le Burkina pour les ports de Lomé et de Cotonou et aussi du bois ivoirien.

Soit M. Somda prenait l’argent sans donner de quittance dans ce cas il ne versait rien au trésor soit quand le client exige d’être en règle il le fait payer plus cher qu’il prélève d’abord. Puis survient un deuxième prélèvement sur la base des quittances falsifiées.

                                   Source, l'hebdomadaire burkinabè L'Indépendant



01/03/2007
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