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Perte des titres d’Irissa Kaboré et Sou Toké : L’esprit des textes sera-t-il respecté ?

Perte des titres d’Irissa Kaboré et Sou Toké

L’esprit des textes sera-t-il respecté ?

 

Suite à la déchéance des titres d’Irissa Kaboré (super-welter) et Sou Toké Patrice (welter), le ministère des Sports et des Loisirs et la fédération burkinabè de boxe ont rencontré la presse le jeudi 25 octobre 2007. Dans la salle de conférences dudit ministère, on a dénoncé preuve à l’appui que la décision de la Confédération africaine de boxe (CAB) est arbitraire et autoritaire.

 

Lors de cette rencontre, on notait la présence de la directrice du sport de haut niveau, Annick Pykbougoum, du vice- président de la Fédération burkinabè de boxe (FBB), Valentin Ouédraogo, du président de la commission professionnelle de boxe, Marcel Zida, du secrétaire général, Abdoulaye Ouédraogo et du directeur technique national, Justin Nabié.

C’est dans une correspondance datée du 11 octobre 2007 que le secrétaire général de la CAB, Azaad Kélani Bayor, a informé la FBB que Irissa Kaboré et Sou Toké sont déchus de leurs titres. Le premier avait conquis son titre le 31 mars à Abidjan face au Libanais Ivoirien, Zorkot Kaled et défendu avec succès le 2 février 2007. C’était à Ouagadougou contre Mama Balogoun. Pour la CAB, il devait le remettre en jeu après six mois, c’est-à-dire le 31 octobre à Tizi Ouzou contre un Algérien.

Quant au second, c’est le 28 juillet 2007 à Ouagadougou qu’il a remporté sa ceinture face à Balogoun, qui avait entre-temps changé de catégorie. C’est en Algérie que Sou Toké devait aussi  se rendre.

Dans une première lettre adressée au SG de la CAB le 13 octobre 2007, le président de la FBB, le colonel Daniel Sidiki Traoré, lui a rappelé que le promoteur algérien devait négocier les dates et les contrats avant qu’il ne puisse lui délivrer l’autorisation d’organiser les championnats africains de boxe professionnelle. Cette étape, souligne-t-il, n’a pas été respectée (confer. règle 01 du règlement régissant la boxe professionnelle). Par ailleurs, la règle 04 dit ceci : «Après l’approbation par nomination d’un challenger à un titre, les boxeurs et promoteurs auront au moins deux mois pour organiser le tournoi». En outre, la règle 05 dit que la défense du titre du champion sera traitée entre les deux boxeurs d’une part et les promoteurs d’autre part. Les contrats signés seront déposés à la commission de boxe professionnelle de la CAB. De l’avis du colonel Daniel Sidiki Traoré, la partie algérienne et la FBB devraient s’accorder sur les dates et les contrats avant que le secrétaire général de la CAB ne décide.

Au regard de tout ce qui précède et des statuts de la CAB, sans refuser le principe de la défense du titre d’Irissa Kaboré en super-welter, il pense qu’il faut que la partie algérienne discute des dates et des bourses avec la FBB.

Quant au champion africain des welters, Sou Toké, dont le délai limite n’est pas arrivé à expiration, il faut que le promoteur algérien négocie avec lui à travers son manager pour voir s’il peut défendre maintenant son titre ; dans le cas contraire, on ne peut l’obliger (règle 03). Selon le colonel, il a été surpris par la démarche que la CAB a engagée et un certain nombre d’événements qu’il se garderait d’évoquer ici ne lui ont pas permis de réagir à temps. Aussi, il s'en excuse et il reste convaincu que l’esprit des textes de la CAB sera respecté pour un meilleur devenir de la boxe pressionnelle en Afrique.

Dans sa seconde lettre du 17 octobre 2007,  il a fait savoir au SG de la CAB que suite à leurs multiples échanges téléphoniques, et après avoir analysé la situation, il apparaît que la Confédération a usé d’un abus d’autorité pour leur imposer des dates sans que la FBB ait eu la possibilité de discuter des bourses et des contrats avec le promoteur algérien.

L’autre jour à la conférence de presse, les membres de la FBB ont soutenu la position de leur président et d'ajouter que ce sont mêmes les plus hauts responsables de la CAB qui piétinent les textes. Selon eux, le SG de la CAB ne peut en aucun cas se substituer aux promoteurs et aux managers des boxeurs. «Azaad Kélani Bayor trouve-t-il normal d’imposer la défense du titre d’un champion sans connaître son état d’entraînement et de santé alors que les six mois dont il dispose pour jouir de son titre ne sont pas expirés ?», se sont-ils demandé.

En prenant acte de la décision du SG, qui est le responsable par intérim de la commission boxe professionnelle de la CAB, la FBB se réserve le droit de faire recours à l’arbitrage d’autres instances qualifiées en la matière afin que justice soit rendue. C’est donc une affaire à suivre, mais l’esprit des textes sera-t-il respecté ?

 

Justin Daboné

L’Observateur Paalga du 29 octobre 2007



29/10/2007
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