L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Pneus brûlés sur la voie publique : Des conséquences à terme

Pneus brûlés sur la voie publique

Des conséquences à terme

C’est une antienne chantée très souvent par bien des habitants de la capitale : Ouagadougou n’a pas de goudron. En d’autres termes, les routes bitumées y font défaut, et c’est l’extrême dans les autres villes. Tant et si bien qu’emprunter certaines voies à Ouagadougou comme ailleurs, relève toujours du parcours du combattant, aussi bien en saison sèche qu’en saison pluvieuse. En saison pluvieuse en effet, quand on n’a pas affaire à la boue et aux nombreuses flaques d’eau qui ôtent franchement toute envie de sortir, c’est à une impressionnante nappe de poussière qu’on doit constamment faire face sur certaines voies, quand la pluie a été absente pendant quelques jours. Si toutes ces misères sont pour les usagers des deux-roues, pour les automobilistes, c’est toujours la peur du garage qui anime ceux qui ont la malchance d’emprunter au quotidien des voies où se succèdent nids-de-poule, dos d’ânes, etc., véritables dangers pour la bonne santé des véhicules. Heureusement, en matière d’infrastructures routières, le Burkina se réveille. Le Pays des hommes intègres n’est pas la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, connus pour leur vaste réseau routier. Mais il reste que des efforts continuent d’être faits, et ce depuis quelques années, pour débarrasser le pays de son vieux statut de bourgade sans routes dignes de ce nom. Mais ces efforts risquent malheureusement d’être annihilés par le comportement anti-citoyen de certains citoyens qui ne mesurent pas toujours la portée de leurs actes. Quelle idée de brûler des pneus sur la chaussée au cours de manifestations parce qu’on désapprouve la gouvernance du gouvernement ! Sait-on qu’en brûlant des pneus sur la chaussée, on contribue à la dégradation de celle-ci? Il suffit que l’eau de pluie passe sur les stigmates laissés par les flammes et bonjour les trous. Or, selon certains experts, un trou creusé dans une chaussée ne se ferme pas n’importe comment ni avec n’importe quel matériau. "Sur les routes bien construites et bien entretenues, les premiers nids-de-poule apparaissent autour de la huitième ou neuvième année", indique un directeur ivoirien des Infrastructures et du Transport, Atsé Parfait. Encore faut-il qu’elles soient entretenues pour que ce délai tienne. On ne peut pas dire que ce soit le cas au Burkina, au regard des comportements de manifestants qui s’en prennent aux chaussées, comme si le goudron était à la base de leur colère.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays du 1er avril 2008



01/04/2008
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