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Remède contre la Sida en Guinée : Les "preuves scientifiques" du Pr Barry

Remède contre la Sida en Guinée

Les "preuves scientifiques" du Pr Barry

Mohamed Tahirou Barry s’est révélé au monde le 14 juillet dernier au cours d’une conférence de presse. Mais depuis qu’il a obtenu son diplôme en biologie à l’université de Conakry, l’homme cultive dans le secret sa formule qui s’avère aujourd’hui, pour lui, magique : il serait en mesure, avec l’hypochlorite de sodium, de guérir le sida. Vrai ou faux ? En tout cas, il en fait la démonstration dans un document intitulé "Le VIH /Sida, une petite grippe de sang ; preuve scientifique".

A 38 ans, le Pr Mohamed Tahirou Barry va-t-il révolutionner la médecine en trouvant un remède au sida ? Sans triomphalisme, l’intéressé lui-même n'en doute pas et affirme haut et fort dans son ouvrage expliquant sa démarche scientifique et thérapeutique : "L’objectif de notre recherche n’est plus ni moins que de débarrasser l'espèce humaine du virus du sida. Eliminer le VIH dans l'organisme infecté, afin de délivrer l’humanité d’un mal aussi meurtrier que le sida. Meurtrier des peuples mais aussi grand assassin des économies." Cette résolution a conduit le biologiste formé à l’université de Conakry à se lancer dans la traque du virus dès la fin de ses études en 1995, et à commencer les soins en 1997. Le Pr Barry ne se considère pas comme un guérisseur traditionnel. C'est pourquoi il a adopté une démarche scientifique avec une équipe composée de deux médecins, deux juristes et deux biochimistes laborantins. Il explique qu’il n’a jamais eu à administrer le produit à un patient – informé, consentant et conscient – si ce n’est par l'intermédiaire d’un médecin.

Cette mise au point faite, l'auteur de l'ouvrage explique le cycle du VIH et la thérapie moderne qui lui est opposée. C’est après cette présentation générale du phénomène que le Pr Barry a fait la démonstration de sa "technique de guérison du VIH /Sida par élimination du virus". Il part de l’hypothèse qu'"il est tout à fait possible d’éliminer le VIH, virus du sida dans le sang, en s’attaquant directement à lui par la destruction de sa structure". Alors, le chercheur se mit à retrouver et à classer par ordre d’efficacité toutes les substances susceptibles de tuer un virus en général, et le VIH en particulier. Son choix se porta sur l’hypochlorite de sodium. Après cette première phase, vint une seconde où notre biologiste passa aux essais cliniques. Troisième phase : début du traitement de malades en grand nombre.

"Un traitement extraordinairement efficace"

Le Pr Barry publie, comme preuves de guérison, les résultats des examens de patients avant et quelques années après le traitement. "Surtout par rapport à la sérologie du malade, pardon, de l'ex-malade ", explique-t-il. En 2002, un patient qui avait 226,1 CD4 s’est retrouvé, grâce au seul traitement à l’hypochlorite de sodium, avec 527 CD4. Aujourd’hui, la Guinée dispose de laboratoires perfectionnés pour les analyses. Le professeur exige dorénavant de ses patients au moins deux tests de dépistage et la suspension de la prise des ARV. La satisfaction du professeur Barry est grande : "Le traitement à l’hypochlorite de sodium que j’ai initié pour les malades du sida s’est révélé extraordinairement efficace, non seulement sur le plan clinique, mais aussi essentiellement sur le plan biologique." Jusqu'au moment de la publication de son document, le Pr Barry avait pris en charge 71 malades. Tous furent guéris, dit-il, sauf 5. L'un a pris par mégarde du sédaspir (un combiné d’acide) et les quatre étaient des cas "vraiment désespérés".

C'est donc fort de ces résultats que le biologiste conclut que "le VIH/Sida est une petite grippe du sang." Avec cependant cette précision : le traitement élimine le virus et le mal directement lié à celui-ci dans le sang, mais il faut diagnostiquer et traiter les autres maladies dont souffre la personne soignée. "C'est à ce prix, dit-il, qu'on en arrive au rétablissement total du patient."

Enseignant à l'université Gamal Abdel Nasser de Conakry et dans une université malaisienne, le Pr Barry a introduit une requête auprès de l'OAPI, par le truchement du gouvernement guinéen, pour que sa technique soit brevetée. Il a aussi entrepris des démarches pour une prise en charge des patients ; rien de tout cela n'est effectif pour l'instant. Le professeur ne dit pas dans son document quels sont les coûts des 18 cures nécessaires pour la guérison, ni comment les autorités guinéennes ont accueilli sa trouvaille.

Mahorou KANAZOE

Le Pays du 19 septembre 2007



19/09/2007
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