L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Scandale à la Banque mondiale

Banque mondiale

Une relation affective qui coûte des milliers de dollars

 

L’affaire se serait passée sous nos tropiques où la corruption est monnaie courante, qu’on en aurait ri tout simplement parce que dans nos républiques bananières, de telles magouilles et tripatouillages sont légion jusqu’au point d’entrer dans l’ordre normal des choses. Et tout de suite, on aurait encore la preuve de l’indignation sélective des donneurs de leçons d’Occident jasant sur l’incorrigibilité de nos cadres et dirigeants, comme si de telles pratiques étaient l’apanage des nègres. Mais voilà, cette fois, la basse besogne porte la signature d’un Occidental qui n’est pas un banal yankee, puisqu’il fait partie du carré des fidèles de George Bush.

En effet, Paul Wolfowitz, le président de la Banque mondiale (BM), a réussi la prouesse de faire servir des primes hors normes à Shaha Riza, une dame avec laquelle il entretient des "relations affectives". Une façon pudique de dire qu’il s’agit en fait de sa gounda (1).

Shaha Riza était responsable de la Communication de cette institution de Bretton Woods. En prenant donc les rênes de la BM, Paul Wolfowitz a signalé la délicatesse de sa relation avec Riza. La solution trouvée en accord avec le conseil d’administration a été l’affectation de cette dame hors de la BM durant toute la durée du mandat de Wolfowitz.

C’est donc ainsi que Shaha Riza, sur l’intervention de son ami, a été nommée au département d’Etat aux côtés de Condoleezza Rice. Là, elle continue de percevoir son salaire de la banque. Mieux, elle aurait même reçu des augmentations estimées à 61 000 dollars ; ce qui porte son salaire annuel à 193 590 dollars ; donc elle est mieux payée que Condoleezza Rice.

La découverte de ce pot aux roses tombe mal pour Paul Wolfowitz qui vient pourtant de finaliser son plan anti-corruption, lequel consiste à lier les aides et les dons de la banque à une bonne gestion des affaires publiques de la part des gouvernements qui les reçoivent.

Cette affaire montre donc à souhait que le monopole du népotisme et de la mal gouvernance n'est pas une marque de fabrique et d’usage exclusifs des Africains.

Il y a donc drap (2) sur Wolfowitz et on se demande bien de quelle crédibilité il peut disposer encore pour inculquer aux autres des principes de bonne gestion puisque lui-même ayant les mains sales. A moins qu’il ne s’inspire des Ecritures : «Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais». Trop facile non !

 

L’Observateur Paalga du 16 avril 2007

Notes : (1) sa copine ; (2) la honte



15/04/2007
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