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Société ivoirienne de raffinage : Retrouvailles après la détente

Société ivoirienne de raffinage

Retrouvailles après la détente

 

Examiner le bilan à mi-parcours de l’année était l’objectif de la rencontre vendredi dernier, à l’hôtel Sofitel Ouaga 2000, entre les actionnaires et les administrateurs de la Société ivoirienne de raffinage (SIR). Un rendez-vous lourd de symbolisme quand on sait qu’une réunion du Conseil d’administration, qui est en principe tournante, ne s’est pas tenue au Burkina depuis 2002.

 

Seule société de raffinage dans la sous-région, la SIR (Société ivoirienne de raffinage) a une capacité de production de 3,5 tonnes par an. Elle est la plus grande du continent noir après celle de l’Afrique du Sud. Des sociétés d’hydrocarbures et des Etats en détiennent une part du capital. On peut citer la Côte d’Ivoire, Total, Shell, PETROCI, SNEA, CHEVRON et l’Etat burkinabè à hauteur de 5,39%.  La rencontre de Ouagadougou, vendredi dernier, était lourde de symbolisme. En effet, les actionnaires de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) ne s’y étaient pas retrouvés depuis septembre 2002. Puisqu’une semaine après, il y a eu  le coup d’Etat manqué et  la fâcheuse rébellion s’en est suivie avec la tension entre les deux pays. Depuis lors, les affaires étant les affaires, les membres du Conseil d’administration se voyaient ailleurs qu'au Pays des hommes intègres. Explication du président du Conseil d’administration (PCA) de la société, Laurent Ottro : «Avec la tension et les difficultés de circulation, nous ne sommes pas venus ici depuis cinq ans. Cela était surtout dû à la réticence de certains de nos actionnaires, notamment les expatriés, qui n’étaient pas très sûrs pour leur sécurité».

Aujourd’hui, avec les accords de Ouagadougou sur la crise, tout est ouvert et, par conséquent, le PCA de la SIR ne tarissait pas d’éloges sur le facilitateur, Blaise Compaoré. Hubert Yaméogo, le principal accueillant, qui est le DG de la SONABHY, était tout aussi content des retrouvailles avec ses amis de la SIR. Administrateurs et actionnaires de la société de raffinage se sont retrouvés à Ouagadougou à l'occasion des réunions tournantes du Conseil d’administration. Et à écouter les différents interlocuteurs, la santé financière de la boîte, pour le premier semestre, est au top. Selon le président du CA, avec un capital de près de 39 milliards et un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards, le solde est positif. C’est également l’avis du DG de la Société nationale burkinabè des hydrocarbures, qui a félicité les différents acteurs en ces termes : «Pour un bilan à mi-parcours, la direction a fait un résultat net bénéficiaire très encourageant pour les actionnaires et les administrateurs».

 

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga du 17 septembre 2007

 

 

Encadré

Qu’est-ce qu’une raffinerie ?

Le raffinage consistait simplement, à l’origine, en la distillation du pétrole pour séparer les hydrocarbures plus ou moins lourds. La distillation sous pression atmosphérique s’est vu complétée d’une distillation sous vide, qui permet d’aller plus loin dans la séparation des hydrocarbures lourds. Au fil du temps, nombre de procédés ont été ajoutés, dans le but de maximiser la production des coupes les plus profitables (essence et gasoil, entre autres) et de diminuer celle du fioul lourd, ainsi que de rendre les carburants plus propres à l’emploi (moins de soufre, de particules et de métaux lourds). Ces procédés, qui utilisent beaucoup d’énergie (sous forme de chaleur et d’hydrogène), []continuent à se multiplier. Les raffineurs devant satisfaire des demandes de plus en plus sévères sur la qualité des produits (du fait de l’évolution de la structure du marché et des normes environnementales) alors que la qualité des pétroles bruts tend à diminuer, les pétroles plus lourds et plus riches en souffre représentent une part accrue de la production. Une autre évolution importante est la valorisation améliorée des gaz et des solides (cokes de pétrole, asphalte) coproduits par le raffinage. Les raffineries sont en général des infrastructures considérables, traitant des dizaines, voire des centaines de milliers de barils/jour. En Afrique, les raffineries les plus connues sont en Afrique du Sud, en Côte d’ivoire, au Cameroun et au Sénégal. En France, il existe treize raffineries, dont six (représentant 55% de la capacité) sont contrôlées par Total.

Source : Internet



17/09/2007
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