L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Tertius Zongo à la primature : Accueil de l’opinion

Tertius Zongo à la primature

Accueil de l'opinion

 

Harouna Compaoré, (organisation nationale des commerçants du Burkina - section du Centre)

 

Au niveau de notre structure syndicale, nous ne voyons pas d'inconvénients dans la nomination de Tertius Zongo au poste de Premier ministre. Nous estimons que c'est au vu de ses compétences qu'il a été choisi pour conduire le futur gouvernement. Et tout ce que nous lui souhaitons, c'est que Dieu lui donne toute la force nécessaire pour mener à bien son combat et qu'il puisse améliorer le cadre de vie des Burkinabè et particulièrement celui des commerçants.

Ce que nous attendons concrètement de lui, c'est qu'il accepte nos approches pour leur soumettre les difficultés que nous rencontrons dans nos activités. Il doit avoir une oreille attentive à nos doléances. Nous avons énormément de problèmes au niveau de la douane, des impôts et nous espérons qu'il prendra des mesures pour faciliter notre tâche.

 

Seydou Zangré (Président de l'Association jeunesse du secteur informel)

 

Je pense que Tertius Zongo a été au préalable ministre de l'Economie et des Fiances et nous, en tant qu'acteurs du secteur informel, c'est ma joie de voir qu'un financier accède à la primature.

Ayant une certaine majorité dans le secteur privé même si nous souffrons de notre inorganisation, nous estimons qu'il doit prendre en compte nos préoccupations.

L'urgence à notre niveau, c'est l'élection des membres consulaires à laquelle nous avons été exclu. A notre avis, il est temps que nous soyons partie prenante de la Chambre du commerce car vous n'ignorez pas que le secteur informel contribue à hauteur de 32% dans le produit intérieur brut (PIB). Alors il n'y a pas de raison que nous n'ayons pas notre point de vue à donner sur les décisions qui nous concernent.

Donc il faudra que le nouveau Premier ministre comprenne cela et qu'il voie comment nous aider. L'élection des membres consulaires est fixée au 24 juin. Nous pensons que d'ici là, le gouvernement sera formé. L'actuel ministre du Commerce n'a pas pris en compte nos préoccupations, nous espérons que Tertius Zongo instruira le futur ministre en charge du Commerce de tenir compte de notre place dans la prochaine Chambre de commerce.

 

Hermann Yaméogo, président de l'UNDD

 

Tertius Zongo est un homme compétent d'expérience, un bourreau de travail qui a le contact facile. C'est aussi un fidèle du chef de l'Etat qui n'a pas d'ambition personnelle affichée. Il a donc le profil de l'emploi d'un Premier ministre de la IVe République.

Il fera et fera bien ce qu'il a à faire dans les limites des instructions qu'il recevra de Blaise Compaoré qui est le seul donneur d'ordres et celui pour le compte de qui, se mène la politique de la Nation. Ne l'oublions pas, le chef du gouvernement au Burkina Faso, au terme de la Constitution comme de la pratique politique n'a pas les compétences d'un Blair, d'un Olmert ou d'une Merkel, pour peser sur les décisions et encore moins impulser ces véritables politiques de réforme dont le pays a tant besoin, au plan de la réhabilitation de la justice, de la démocratie comme de la juste répartition des fruits de la croissance.

 

Nestor Bassière, président de l'UPS

 

D'abord il faut dire que c'est une surprise pour moi car je ne m'attendais pas à ce que ce soit Tertius Zongo. C'est une personne qui a beaucoup de valeurs intrinsèques. Mais aura-t-il les mains libres pour mener à bien la mission qui lui sera confiée ?

En effet, il fait partie du système en place, il est du sérail, donc il sera ce que le chef voudra qu'il soit. Il a exécuter les ordres que son patron lui donnera.

Avec cette nomination, on confirme qu'au Burkina, on pend toujours les mêmes et on recommence. En attendant de faire la connaissance avec l'équipe qu'il va constituer, ce qu'il faut craindre est que Tertius Zongo n'ait pas les coudées franches pour agir. Et puis sans préjuger de rien, on a l'impression que c'est toujours une sorte de rotation que l'on fait au niveau de la composition du gouvernement. Ce sont les mêmes hommes qui changent de place, et c'est toujours le même système qui se perpétue.

Enfin, le nouveau PM n'est pas inconnu, car du temps qu'il était ministre des Finances et porte-parole du gouvernement, il était techniquement bon, mais on l'a vu défendre l'indéfendable. Je pense que sa marge de manœuvre sera restreinte.

 

Achille Tapsoba, CDP

 

Je dois dire que la nomination de Tertius Zongo comme Premier ministre et une bonne surprise dans la mesure où c'est une personnalité qui a déjà fait ses preuves au Burkina Faso, en occupant différentes grandes fonctions de responsabilités. Il maîtrise aussi les questions internationales, et a bien représenter le Burkina aux USA. C'est donc un bon choix qui va tenir toutes ses promesses, avec sûrement une équipe gouvernementale solide, ce qui permettra la maîtrise des différentes données, et une bonne coordination de l'action gouvernementale, pour réaliser le programme quinquennal du président Blaise Compaoré.

 

Les attentes des étudiants

 

Mahamady Ouédraogo, 1re année linguistique)

 

L'on pouvait s'attendre à tout le monde sauf à M. Tertius Zongo comme nouveau Premier ministre. Il a contre lui les rumeurs faisant état de détournement de 500 millions de francs CFA au temps où il était ministre de l'Economie et du Budget. Il a certes les compétences intellectuelles pour la fonction de Premier ministre, mais sa probité morale est en cause.

Beaucoup de tâches l'attendent. Il n'y a pas longtemps, l'Université était en grève. Il y a eu quelques mesures favorables à la revendication des étudiants, mais beaucoup reste à faire.

Le nouveau Premier ministre doit surtout œuvrer à promouvoir le développement économique et social du Burkina Faso. Depuis plusieurs années, nous somme avant dernier selon le classement du PNUD.

M. Tertius Zongo est économiste de formation et cela constitue un atout pour lui dans sa nouvelle fonction. Il doit véritablement lutter contre la corruption qui est la principale cause de notre mauvais classement selon l'IDH.

 

Sahoudatou Boly, (4e année économie)

 

La nomination de Tertius Zongo comme Premier ministre a été une surprise générale. Quand il était ministre de l'Economie, il y a eu la rumeur selon laquelle il était au centre d'une affaire de détournement. Vrai ou faux, je ne sais pas. Espérons maintenant qu'il fera mieux que son prédécesseur.

Le nouveau Premier ministre est réputé être un beau parleur. Quand il s'adresse à vous, en fin de compte vous ne distinguez plus le faux du vrai. Franchement, il ne m'inspire pas confiance.

J'attends de lui, de vraies actions contre le chômage. Quand je vois des étudiants, diplômes en main, frappés par le chômage, ça me fait peur pour mon avenir.

 

Armand A. Héma, (4e année droit)

 

Il faut que cette nomination marque une rupture avec l'ancienne forme de gouvernance que nous avons connue jusque-là. Avec la précédente équipe gouvernementale, de nombreuses promesses ont été faites, mais rien n'a suivi. J'espère que M. Tertius Zongo fera du dialogue social, un moyen de gestion du pays.

Je ne le connais pas bien. On dit qu'il est un bon technocrate, mais qui a été en deçà de ce qu'on attendait de lui. Je ne peux que lui souhaiter bon vent pour sa nouvelle mission. J'attends qu'il fasse du Burkina, un pays émergent.

 

Lassané Maïga, (3e année droit)

 

C'est un technocrate, et en plus de cela il a acquis l'expérience de la diplomatie pour avoir représenté notre pays à Washington. Nous espérons qu'il va nous proposer une nouvelle politique en rupture totale avec ce qu'il y a eu jusque-là : tout est prioritaire, on ne peut rien faire.

J'attend de lui qu'il privilégie dans sa politique, l'éducation, la santé ou l'autosuffisance alimentaire. Cette option pourrait nous faire gagner quelques points dans le classement annuel du PNUD.

A l'Université particulièrement, nous attendons de lui, l'abrogation du décret portant création de la police spéciale des universités ou service de sécurité des universités. C'est un décret liberticide.

 

Propos recueillis par

Alain Saint-Robespierre

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L'Observateur Paalga du 6 juin 2007



06/06/2007
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