L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Une coopération chaque jour florissante

Taiwan – Burkina

Une coopération chaque jour florissante

 

Du 25 au 30 août dernier, une délégation de huit journalistes burkinabè ont effectué un voyage de presse dans la République de Chine (Taiwan). En attendant de revenir sur les différentes péripéties du séjour, l’occasion nous a été donnée d’apprécier l’excellence de la coopération entre l’île et le Burkina Faso, qui va chaque jour florissante .

 

«Donne-moi un poisson, je mangerai pour aujourd’hui. Mais apprend-moi à pêcher et j’en mangerai pour toute ma vie ». Cet adage, la République de Chine (Taiwan) semble l’avoir épousé, en témoigne son appui à notre pays, axé sur le renforcement des capacités dans divers secteurs de notre pays : l’agriculture, la santé, l’éducation, la formation professionnelle, pour n’énumérer que ceux-là. A ce titre, peut-on croire que notre pays pourrait devenir, à l’instar de l’île, une référence  en matière de progrès technologique dans la sous-région voire en Afrique ? Il est permis de rêver, ce, au regard de la forme de coopération entre notre pays et Taiwan. Car l’appui dont le Burkina bénéficie de l’île est, ce qu’il convient d’appeler, «l’aide qui aide à se passer de l’aide». Qui pouvait croire que l’île qui, il y a quelque deux décennies, recourait à des pays comme le Japon ou l’Allemagne pour acquérir le savoir-faire technologique, serait au stade où elle se trouve actuellement. Aujourd’hui, ça semble l’inverse, car Taiwan a rattrapé certaines contrées qui, naguère enviées pour leur progrès dans le domaine de la technologie, se voient obligées de solliciter son expertise. C’est le cas de l’Australie qui, à en croire le directeur du Central training center, Tsao Hsing-Chien, a envoyé, en juillet dernier, des experts en Taiwan pour s’inspirer du fonctionnement de leur système de formation professionnelle.

 

Un transfert de l’expertise taiwanaise vers le Burkina

 

Pour ce qui est du programme interétatique, le Burkina Faso est le premier, selon les premiers responsables de cet établissement, d’un partenariat spécial en matière de formation spécialisée. Selon eux, la coopération avec d’autres pays, dans le volet programmes de formation professionnelle, se limite souvent au financement de construction de centres de formation. C’est avec le Burkina Faso que le gouvernement taiwanais, et pour la première fois, a pris en compte non seulement la construction mais aussi la formation des formateurs. Il s’agit d’un projet bilatéral qui consiste à construire des centres de formation et des lycées professionnels mais aussi à doter notre pays de compétences pour qu’il ait un système de formation autonome. En d’autres termes, c’est un transfert complet du système de formation professionnelle de l’île dans notre pays. Dans ce cadre, 17 Burkinabè, issus du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi et de celui des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, sont actuellement en stage de formation de formateurs à Taichung, dans la troisième ville taiwanaise. Ils sont répartis en trois groupes dont un en électronique, le second en mécanique auto et le troisième en génie électrique. Nous avons pu échanger non seulement avec les responsables de CTC mais aussi avec les compatriotes qui y sont en stage. Le projet bilatéral, d’une durée de sept ans, a déjà connu deux années de mise en œuvre. Son but, a laissé entendre le directeur du Centre, Tsao Hsing-Chien, est de permettre au Burkina Faso d’avoir la capacité d’autoformation professionnelle à même de répondre aux besoins du pays.

Il faut rappeler, toujours dans ce cadre, que 13 centres de formation professionnelle avec 4 lycées professionnels et aussi une université pour la formation des formateurs sont en cours de construction.

Tsao Hsing-Chien a dit être conscient de la responsabilité du Centre dans le projet bilatéral de renforcement de formation professionnelle. Aussi a-t-il assuré que le CTC déploiera des efforts pour donner à nos compatriotes le savoir-faire nécessaire pour la formation professionnelle de la jeunesse burkinabè. Pour ce dernier, de tous les étudiants passés au Centre pour les stages, nos compatriotes ont brillé non seulement par le travail mais aussi par leur discipline et leur assiduité aux cours. 

Il faut par ailleurs signaler que hormis ces stagiaires, d’autres Burkinabè, bénéficiaires de bourses de la République de Chine, étudient actuellement dans des universités taiwanaises.  C’est le cas de Talato Kaboré, Relewendé Wilfried  Sawadogo, Sébastien Tankoano à Taipei et Jean de Dieu Tapsoba à Taichung. Le premier, précédemment enseignant à l’Ecole nationale de la santé publique, est inscrit en science infirmière ; le second qui vient de terminer un master en diplomatie et relations internationales et le dernier en 2e année aspire à un bachelor en commerce international. Quant au dernier cité, il est doctorant en statistiques. Bref, ils seraient au total 26 étudiants burkinabè dans l’île, tous bénéficiaires de bourses taiwanaises.

 

Hamidou Ouédraogo

Ouaga-Taipei-Ouaga

L’Observateur Paalga du 4 septembre 2008

 

 

Encadré

Issouf Kiello, stagiaire

 

Je suis là dans le cadre de la formation professionnelle initiée par le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi. A quelque deux semaines de la fin de notre stage, tout se passe bien. Nous sommes contents de l’accueil que nous ont réservé les Taiwanais. Nous sommes vraiment satisfaits de la formation et de notre séjour riche d’expériences.  Nous souhaitons qu’à l’avenir,

 la durée du stage soit revue à la hausse pour nous permettre de bien assimiler les enseignements dispensés.

 

Propos recueillis par O.H



04/09/2008
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