60 ans de rendez-vous manqués (Israël)
Israël
60 ans de rendez-vous manqués
C'était exactement le 29 novembre 1947. Ce jour-là, l'Assemblée générale des Nations unies adoptait, par 33 voix pour, 13 contre et 10 abstentions, le plan de partage de
En partie grâce à l'Occident, soixante ans plus tard, Israël est devenu une puissance majeure au Proche-Orient, tandis que l'Etat palestinien est toujours à la recherche de ses marques.
Et c'est avec faste qu'en ce mois de mai, le premier cité fête ses 60 ans d'existence : feux d'artifice, éclairage laser dans le ciel, sauts para, démonstrations navales seront au menu. C'est au bas mot l'équivalent de douze (12) milliards de F CFA qui sera débloqué pour cet événement, qui se célèbre dans un contexte de guerres perlées.
En effet, depuis une soixantaine d'années, le conflit israélo-arabe a débouché sur six guerres.
Et c'est autant de rendez-vous manqués pour faire l'économie des morts, inutiles, autant de rendez-vous manqués pour la paix.
L'Etat d'Israël, qui semble tenir un décompte précis de ses victimes tombées les armes à la main, chiffre à 22 437 le nombre de personnes tuées depuis 1860, date à laquelle les premiers pionniers se sont installés hors des murs de la vieille ville de Jérusalem. Quant aux morts arabes, nous ne nous hasarderons pas à en donner des chiffres, de peur d'être en-deçà de la réalité.
Sur la question israélienne, c'est peu dire que d'affirmer que les Arabes étaient couchés sur la même natte, mais qu'ils n'avaient malheureusement pas les mêmes rêves.
En effet, pour les Palestiniens autochtones, les Juifs leur ont pris leurs terres avec la complicité des Nations unies. Pour les pays arabes voisins, la naissance de
Véritablement, il n'y a pas questions plus délicates que celles ayant trait à la terre ou ayant une coloration religieuse. Le conflit israélo-palestinien revêt malheureusement ces deux caractères à la fois, d'où l'hostilité, voire la haine viscérale nourrie par l'une et l'autre parties en conflit et, partant, toute la complexité du problème et les difficultés à le résoudre. Ceux qui étaient hilares à l'idée de voir les Juifs jetés à la mer, tout comme ceux qui pensaient naïvement qu'on peut se débarrasser des Palestiniens comme on le ferait de sa vieille chemise, en ont été pour leurs frais.
L'histoire nous apprend que ni les Juifs ni les Arabes ne peuvent être considérés comme envahisseurs, car, plus que tout autre, leurs origines se trouvent enracinées en ces lieux.
Cependant, l'animosité et la course que se livraient les deux grandes puissances pour la domination du monde et les intrigues entre le camp soviétique et le clan occidental ont eu leurs effets sur ce conflit, l'étendant à l'échelle du Moyen-Orient, entre Juifs et Arabes.
En dépit des multiples accords de paix, la violence prévaut toujours dans cette partie du monde.
Mais, ici comme ailleurs, on apprendra à ses dépens que l'utilisation de la force a rarement été le moyen de ramener la paix.
Et pourtant ça fait déjà une éternité que dure ce conflit !
Boureima Diallo
L’Observateur Paalga du 8 mai 2008
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