Bobo-Dioulasso : Des malfrats qui opéraient à bord d'un taxi
Banditisme
Des malfrats qui opéraient à bord d'un taxi
Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Lafiabougou a présenté hier à la presse un groupe de malfrats qui avaient pour cible les passagers à bord d’un taxi. Avec la complicité du conducteur, ils arrivaient ainsi à dépouiller les honnêtes citoyens de leurs biens.
Ils sont quatre. Un Malien, un Togolais, un Nigérian et un Burkinabè. Trois d’entre eux sont actuellement gardés au frais tandis que le quatrième (le Togolais) serait en fuite vers son pays d’origine. La police judiciaire de Lafiabougou peut désormais pousser un ouf de soulagement après les multiples plaintes qu’elle aurait enregistrées des clients, suite aux nombreux cas de vol dont ils ont été victimes à bord d’un taxi dans la ville de Bobo. Cela durait depuis plus d’un an et les recherches demeuraient toujours vaines. Ce qui pourrait s’expliquer, selon le commissaire Franck Elvis Compaoré, par l’extrême mobilité de ce groupe de bandits qui menaient alternativement leurs opérations dans les villes de Ouagadougou, Bobo, Bamako, et Lomé. Leurs victimes se comptent aujourd’hui par dizaines, et, à en croire le commissaire Compaoré, ces bandits avaient toujours réussi leurs coups compte tenu des moyens logistiques qu’ils utilisaient : un véhicule et une moto. Ils avaient pour ce faire deux modes d’opération.
La première appelée Soso ou Kaba (haricot ou maïs), qui a toujours été mise à exécution dans les gares routières, consistait à trouer des sacs de haricot ou de maïs pour laisser déverser le contenu et attendre des âmes sensibles pour leur venir en aide. Ils profitent alors du cafouillage pour dépouiller certains ramasseurs de leurs biens.
La deuxième astuce et la plus cocasse appelée «ça descend» avait lieu nuitamment dans un taxi qu’ils louaient et à bord duquel ils circulaient à quatre, dont deux à l’avant et deux à l’arrière.
Selon les explications du commissaire Compaoré, leur client était ciblé et une fois que vous embarquez, vous êtes obligé de prendre place au milieu à l’arrière. Chemin faisant, l’un des faux passagers fait mine de descendre et tend un billet qu’il laisse par la suite tomber. Là aussi les recherches deviennent périlleuses pour le vrai client qui est dépouillé de ses biens. Et c’est ainsi que ce groupe de malfrats arrivaient à écumer les honnêtes citoyens de ville en ville. Leur arrestation à Bobo-Dioulasso devra redonner confiance à la population qui est longtemps demeurée dans la hantise et qui se posait mille et une questions avant d’arrêter un taxi. Toutes choses qui nous amènent à interpeller le syndicat des taximen, principalement des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, à prendre les mesures appropriées pour extirper de leur rang les brebis galeuses. Cela y va de la crédibilité de leur profession.
Jonas Apollinaire Kaboré
L’Observateur Paalga du 30 mars 2007
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