Des soldats américains soignés à l'hôpital Yalgado
Santé
Des soldats américains soignés à l'hôpital Yalgado
Les performances de l’hôpital Yalgado- Ouédraogo saluées par l’armée américaine. Tel est le titre de cet article que nous a fait parvenir notre confrère Ouézen Louis Oulon.
Des GI’s à L’hôpital Yalgado- Ouédraogo. La scène est peu ordinaire mais est passée inaperçue. Des militaires américains blessés ont été admis aux services d’urgences de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo le 8 juillet dernier aux environs de 4 h du matin. Grièvement blessés quelque part dans le désert entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest (sans doute dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international), ce sont les armes au poing que les Yankees ont débarqué aux urgences de l’hôpital Yalgado- Ouédraogo pour, en principe, se faire soigner; mais ironie du sort, les agents de santé n’étaient pas autorisés à les approcher. Les infirmiers de garde en ont eu pour leur compte puisque les accompagnants étaient nerveux, armés jusqu’aux dents et refusaient qu’on touche aux malades pourtant en situation de détresse. Les malades qui étaient encore conscients menaçaient, couteau en main, quiconque les approchait. Appelé d’urgence, le Professeur Daman Sano a eu du mal à convaincre ces patients peu ordinaires de se laisser soigner. Avec un militaire mort au cour de l’évacuation, 6 blessés dont un dans un coma profond qui a avait pratiquement zéro degré de température après une longue hémorragie, le Professeur n’avait pas d'autre alternative que la transfusion sanguine et l’intervention chirurgicale d’urgence. Sa proposition a été, naturellement, balayée d'un revers de la main par les anges gardiens des blessés collés à leurs téléphones satellitaires et qui misaient sur une évacuation de leurs compagnons d’armes en Allemagne. Mais le Professeur Daman Sano est formel. "Le blessé n’en a plus pour longtemps si rien n’est fait ici et maintenant." Ils finissent par croire que leur compatriote est mort et demandent au Professeur Sano de constater son décès. Le Professeur Daman Sano explose de colère, tape du poing sur la table et menace de rentrer s’il ne peut pas opérer le malade. Il leur demande de signer un document à travers lequel ils reconnaîtront que ce sont eux qui ont refusé qu’il sauve la vie du blessé. C’est ainsi qu’ils acceptent que le Professeur burkinabè ‘’s’essaie’’ sur le militaire américain, apparemment sans grande conviction que le miracle se produirait. Dans le bloc opératoire, le Professeur Daman Sano réussit l’exploit de "ressusciter" le blessé. Après s’être assuré que sa vie n’est plus en danger, le Pr Daman Sano autorise son évacuation en Allemagne. Son homologue allemand n’a pas trouvé à redire sur le travail professionnel de notre compatriote, qu’il a aussitôt appelé et félicité.
Depuis, le ministère de
Ouézen Louis Oulon
Le Pays du 7 novembre 2007
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