L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Insécurité à Pô : L'assommeur de boutiquiers arrêté

Insécurité à Pô

L'assommeur de boutiquiers arrêté

Barthélémy Assobouabou Ayindiwo alias Papa serait-il le tueur dont tout le monde parle à Pô ? Ces derniers temps, ce repris de justice a non seulement commis des vols par effraction, mais a agressé plusieurs boutiquiers de la place. Malheureusement, un boutiquier assommé dans la nuit du 5 au 6 mai, a succombé à ses blessures. Et tout porte à croire qu'il en est l'auteur. Recherché depuis mars dernier par le commissaire Marcel Paré et ses hommes, il a finalement été appréhendé le 7 mai à Kaya, localité située sur la ligne de la frontière Ghana-Burkina au Nahouri. Il est détenu dans les cellules du commissariat de police du Nahouri en attendant d'être transféré en lieu sûr.

Le 23 février, un vol par effraction perpétré dans un domicile à Pô a permis de mettre la main sur Barthélémy A. alias Papa, boutiquier au marché Zabrédaga de Pô. Concomitamment, une folle rumeur circulait à Pô au sujet de plusieurs meurtres survenus dans la localité. Mais selon la police, aucune plainte n'a été enregistrée à son niveau à ce propos. Par contre, dans la nuit du 4 au 5 mars, un boutiquier a été assommé et les gens qui avaient accouru ont mis en cause le sieur Papa. Cela a amené la police à se lancer à ses trousses, sans le localiser. Il s'était purement et simplement volatilisé. Mais des informations sont par la suite parvenues à la police, selon lesquelles, ce dernier se trouvait au Ghana. Dans la nuit du 3 au 4 mai, un autre boutiquier a été lui aussi assommé mais celui-ci n'a guère porté plainte. Malgré tout, la police était toujours sur les traces de Papa.
Et voilà que dans la nuit du 5 au 6 mai, en pleine préparation électorale, un 3e boutiquier, Patrice Adouabou, est retrouvé mort assommé de la même façon que les 2 autres qui, eux, ont eu la chance. Dès lors, des informations parviennent au même moment à la police selon lesquelles le suspect avait été localisé à Kaya, village de ses oncles maternels. La police fait un ratissage dans le village et réussit à appréhender le présumé coupable des meurtres. C'était le 7 mai dernier. Des enquêtes menées, il est ressorti que ce dernier était arrivé de Côte d'Ivoire dans la nuit du 3 mai où il y était en qualité de manoeuvre à Yamoussoukro précisément. Dans sa déclaration, il a reconnu certains faits qui lui sont reprochés : le vol par effraction du 23 février, les agressions des 4-5 mars et des 3-4 mai.

Concernant cette attaque du 3 au 4 mai, il a avoué l'avoir commis la nuit même de son arrivée d'Abidjan alors qu'il rentrait chez lui. Ces 3 cas de vol et d'agressions ont été élucidés et corroborés par des saisies à son domicile. Par ailleurs, il a été démontré que l'agresseur avait le même style d'attaque : il assomme froidement ses victimes, attend qu'elles perdent connaissance avant de les dépouiller. Mais, "l'agression mortelle de Patrice Adouabou est pendante et on attend les témoignages pour les confrontations d'usage", a fait remarquer le commissaire Marcel Paré. En somme, les gens attribuent les différents meurtres dont on parle tant, au sieur Papa qui, à chacun de ses coups, a-t-on remarqué, se retirait soit à Kaya, soit au Ghana ou encore en Côte d'Ivoire. Son arrestation a été ressentie comme un ouf de soulagement à Pô car la population avait beaucoup paniqué au vu de ces attaques à répétition. Et le commissaire central, Marcel Paré, et son adjoint, Eric Zaoua de lancer un appel à la collaboration afin de mettre hors d'état de nuire ces bandits qui écument la province. La police de proximité, ont-ils relevé, est une réalité au Nahouri, vu le nombre très réduit d'agents. "Nous avons pris cette nouvelle donne très au sérieux. Les populations ont été associées à près de 75% de nos actions menées sur le terrain ayant abouti à des arrestations", a précisé Marcel Paré. Même que, ajoute-t-il, la police du Nahouri travaille en étroite collaboration avec la police des frontières du Ghana. Bref, les patrons de la police, exhortent les gens qui détiennent des informations à les tenir informés. Car concluent-ils, ce n'est que de cette façon qu'ils réussiront plus ou moins à faire reculer l'insécurité au Nahouri.

Nouffou ZONGA

Le Pays du 16 mai 2007



16/05/2007
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