Koudougou : Un instituteur tue sa copine à coups de hache
Koudougou
Un instituteur tue sa copine à coups de hache
La nuit du samedi 03 mars a été fatale pour Lucie Sompoudgou, tenancière d’une buvette au secteur 05 de Koudougou. En effet, cette nuit-là, elle ne savait sûrement pas que la relation amoureuse qu’elle entretenait avec l’instituteur Vincent Ouédraogo allait se transformer en cauchemar, pis, finir de façon tragique pour elle. Car ce dernier va l’agresser à coups de hache chez elle alors qu’elle dormait. Comment en est-on arrivé là ?
Le commissaire central, Darga Vincent de Paul, que nous avons rencontré le mardi 07 mars et les confidences de quelques témoins nous ont permis de nous faire une idée sur ce qui s’est passé cette nuit du samedi 03 mars.
Sachez que Vincent est enseignant à l’école Est mixte de Koudougou. En relation avec Lucie depuis un certain temps, il n’ ignore sûrement pas que cette dernière est la maîtresse attitrée d’un homme d’âge bien mur qui lui a construit une cour et l’a aidée à ouvrir un maquis ; c’est du reste avec les recettes de ce maquis que Lucie entretenait les siens parmi lesquels ses deux enfants dont un a pour père le vieux en question.
Celui-ci, bien nanti, était la couverture financière de Lucie. Naturellement, son idylle avec Vincent va détériorer ses relations avec le vieux sans pour autant y mettre fin. C’est dire que Vincent devrait donc se résoudre à partager Lucie avec son devancier, car tout de même, c’est grâce à ce dernier qu’elle est décemment logée ainsi que sa famille et qu’elle arrive à s’en tirer financièrement.
Apparemment, Vincent, le nouveau venu, n’est pas prêt à une telle cohabitation. Ce qui fait que le samedi 3 mars, de retour de son village, il tombe en panne avec sa moto JC ; il se rend chez Lucie à pied pour s’entendre dire que celle-ci est sortie. Il décide de l’attendre dans la cour et autour de 23 h, on vient déposer Lucie devant la cour. (Certains témoins disent qu’elle était sortie avec le vieux, son premier amant).
Après avoir pris congé de son chevalier servant, elle entre chez elle et tombe sur Vincent qui l’accable de questions. Après une discussions sans issue et des réponses non satisfaisantes pour Vincent, celui-ci repart chez lui avec la mobylette de Lucie (une P50) sous prétexte qu’il avait des courses, la sienne étant en panne.
Contre toute attente, Vincent, impliqué dans une histoire de faux billets il y a quelques années, n’est pas arrivé à ruminer cette situation. Même les bières avalées ne l’aideront pas à oublier sa peine. C’est ainsi, nous apprend le commissaire central, Darga Vincent de Paul, qu’à 03 heures du matin, il revient chez sa copine, la surprend dans son sommeil et lui assène deux coups mortels sur la tête et sur l’épaule à l’aide d’une hache.
Il la laisse ainsi, la considérant morte, et se réfugie dans son village à Nandiala (25 km de Koudougou). Là-bas, il ingurgite 3 plaquettes de quinine (30 comprimés au total) pour se donner la mort. Il sera sauver par ses frères qui remarqueront ses crises et le conduiront au CSPS du village. Interrogé, Vincent confiera à ses frères qu’il a tué sa copine et entend se suicider.
Devant la gravité de sa santé, le major du dispensaire l’évacue à l’hôpital de l’Amitié de Koudougou. La police, alertée entre-temps, se rend à Nandiala où on les informe que l’enseignant hacheur a été évacué à Koudougou. C’est là-bas que les agents de la police apprendront que la fille y est aussi admise pour des soins intensifs, car contre toute attente, elle n’est pas morte sur le champ.
La gravité de ses blessures va contraindre le corps médical à l’évacuer à Ouagadougou, où elle rendra l’âme dans la nuit du lundi 05 mars. Ramenée à Koudougou, elle a été inhumée le mardi 06 mars autour de 15h devant ses deux enfants inconsolables.
Quant à son amant Vincent K. Ouédraogo, de l’hôpital il a été conduit à la police, au violon, en attendant que la justice statue sur son sort.
C'est regrettable que son idylle avec Lucie se termine par un drame, car pour qui les connaissait, c’était vraiment la belle vie. Les deux se trimbalant partout, souvent habillés en uniforme, se moquant du désarroi dans lequel ils ont plongé le vieil amant.
Cette relation a même détruit le foyer de Vincent, car sa femme, devant les sévices et la maltraitance (certains affirment qu’il la battait régulièrement), a dû plier bagage malgré les trois enfants qu’elle a eus avec son mari, laissant le champ libre aux deux tourtereaux. On était vraiment loin d’imaginer que leur histoire d’amour finirait dans le sang et de façon si tragique.
Cyrille Zoma
Source, L’Observateur Paalga du 9 mars 2007
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