La fraude comme mode d'emploi
Législatives 2007
La fraude comme mode d'emploi
"Eviter l'usage des gourdins". C'était le voeu le plus cher et la recommandation première des Editions "Le Pays", dans notre parution du vendredi 4 mai, l'avant-veille des élections législatives du 6 mai 2007. Jusqu'à présent, notre souhait a été exaucé vu le calme d'ensemble qui a régné sur le scrutin. Toutefois, on ne saurait occulter les accusations de fraudes réciproques et appuyées des différents partis politiques en compétition. La fraude est devenue une fixation pour certains. "On n'a pas de preuve, mais on sait qu'il y a la fraude", a même confessé un militant à Bobo Dioulasso. A Ouahigouya, Salif Diallo, le patron du CDP de la région du Nord et Me Gilbert N. Ouédraogo, le leader de l'ADF/RDA se rejettent la balle de la fraude. A Koudougou, tout comme à Banfora et partout ailleurs, on crie au loup dans la bergerie, sans que les observateurs aient vu grand-chose. Qu'ont-ils fait en réalité les uns et les autres pour prévenir cette plaie qui ronge les élections en Afrique? Les politiciens, qu'ils soient du parti au pouvoir ou de l'opposition, ont-ils travaillé à enrayer les inscriptions fictives et frauduleuses de sorte à avoir un fichier électoral expurgé de toute anomalie ?
Pourquoi ne pas avoir, comme dans d'autres pays, des cartes d'électeurs portant la photo de l'intéressé ? En tout cas, il importe de respecter un tant soit peu les règles de la transparence, afin que le Burkina ne soit confronté à un recul démocratique.
Morin YAMONGBE
Le Pays du 8 mai 2007
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