Le sort du maire de Gaoua déjà scellé sur Kwamé N’Krumah (Une Lettre pour Laye )
Une Lettre pour Laye
Le sort du maire déjà scellé sur Kwamé N’Krumah
Cher Wambi, plus que deux semaines pour que commencent les activités commémoratives du 35e anniversaire de l’Observateur, prévues pour la semaine du 24 au 31 mai. Dans cette perspective, et ainsi que je te l’annonçais la semaine dernière, une forte délégation du comité d’organisation s’est rendue mardi à Laye, où elle a eu une séance de travail avec le comité local d’organisation, mis en place par le dynamique maire de votre commune rurale, Passoalègba Benjamin Kagambèga.
Comme tu as sans doute déjà pu le constater, cher cousin, heureux de ce que
En attendant, cher Wambi, il faut réussir ce coup d’essai et je me réjouis de constater que les inscriptions se poursuivent à un rythme soutenu, aussi bien au siège de L’Observateur qu’à
Ils ont, en effet, appris que le Directeur général de
Pour une fois d’ailleurs, cher Wambi, ma lettre te sera remise symboliquement dans une enveloppe géante, qui sera convoyée par un facteur à bord d’un véhicule siglé de
Edouard Ouédraogo, le directeur de publication de L’Observateur Paalga, en a d’ailleurs parlé lors de la conférence de presse qu’il a animée le lundi 28 avril dernier. Depuis, beaucoup de gens, intéressés par cette initiative, appellent ou viennent au siège du journal pour obtenir d’amples informations y relatives. Je me suis donc renseigné et il m’a été dit qu’un comité scientifique est en train de mettre la dernière main à un projet de règlement intérieur, et que pour en avoir tous les tenants et les aboutissants, il faudra encore patienter jusqu’à la période anniversaire au cours de laquelle le prix sera officiellement lancé.
Autre chose, cher Wambi, pour clore ce chapitre : j’ai ouï dire que pour préparer le match Majorité _ Opposition, un autre rendez-vous phare des festivités, le président du groupe parlementaire CDP, le député Mahama Sawadogo, a écrit récemment au D.G. du Parc urbain Bangr-Weogo pour demander la mise à disposition de son terrain pour des séances d’entraînement, qui devraient se tenir les après-midi de lundi, mercredi et dimanche. J’imagine que l’Opposition se fait aussi les jambes pour mettre de son côté toutes les chances d’être "majoritaire" sur le terrain.
Cher Wambi, la communalisation intégrale, annoncée en fanfare comme l’ultime voie du développement local, est de nos jours dans une passe difficile au Pays dit des hommes intègres. Après, en effet, que les partis politiques se sont battus pour la conquête des communes urbaines comme rurales, ce sont les heureux élus à la tête des mairies qui jouent aujourd’hui les vedettes.
Si certains reçoivent quotidiennement les félicitations et les bénédictions de leurs administrés pour le travail déjà abattu, d’autres, par contre sont voués aux gémonies ; d’où ces rébellions en cascades dans nombre de nos communes.
L’événement ces jours-ci, cher cousin, est sans conteste la battue improvisée le 5 mai dernier dans le Sud-Ouest pour déloger le maire de Gaoua, accusé, entre autres, de mauvaise gestion des biens publics. La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase, m’a-t-on dit, est l’acquisition par le bourgmestre Farayéri Frédéric Da d’une bagnole de 28 millions de nos francs sur fonds publics.
N’était-ce pas trop osé pour que ceux qui l’ont fait roi ne s’en émeuvent point ? En tous les cas, cher cousin, son appartename au parti majoritaire, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), n’a pu sauver son fauteuil, tous les partis implantés à Gaoua ayant entonné d’une seule et même voix l’hymne de sa destitution. Il me revient d’ailleurs qu’après les populations, au siège du CDP sur l’avenue Kwamé N’Krumah, les gourous s’apprêteraient à prendre une fatwa contre le maire Farayéri Frédéric Da.
Mais, hélas, cher cousin, ils sont combien encore, nos maires qui foulent aux pieds les fondements de la communalisation intégrale sans que le ministère de tutelle ne puisse lever le petit doigt ? Du côté du Boulgou, dans la région du Centre-Est, il se distribue actuellement sous les manteaux des réquisitoires contre le bourgmestre de Béguédo, à qui leurs auteurs reprochent, entre autres :
Vois-tu, cher cousin, ils sont encore légion dans ce Faso, qui constituent la source de leurs propres problèmes, mais dommage, ils sont aussi rares à savoir tirer leçon des épreuves. N’est-ce pas que cela devrait nous inciter à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ? En attendant, cher cousin, ça grogne à Béguédo.
Avant que la police de proximité fasse ses preuves, les bandits de grand chemin auront eu raison des honnêtes citoyens au Faso. Il est, certes, louable, la régression des braquages et des attaques à main armée sur nos principales artères, mais il est aussi regrettable que Ouagadougou, notre belle capitale, regorge de zones de haute insécurité, de jour comme de nuit.
Ne diront pas le contraire ceux des usagers qui côtoient les alentours de la zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) ; la célèbre avenue Kwamé N’Krumah, ou encore la scabreuse déviation de l’échangeur de Ouaga 2000, devenue en un temps record un repère de mauvais garçons au goût fort prononcé pour les pistolets automatiques (PA) et les poignards. Au rythme des agressions à Simonville, il est à craindre que l’honnête citoyen abandonné à lui-même se croit obligé d’user de tous les moyens pour se défendre.
La reculade de l’autorité. Ainsi pourrait-on, en effet, intituler, cher cousin, cette annulation d’autorisation d’exploiter certaines marques de bouteilles de gaz butane, que vient de signer le secrétaire général du ministère du Commerce, de
Le prometteur de cette nouvelle entreprise burkinabè, Paul Sawadogo, se doutait-il que les requins jailliraient en plein Kadiogo pour réduire à néant tant d’efforts et de sacrifices consentis ? En tout cas, il n’en a pas fallu plus que l’importation, par son entreprise, des emballages de marques Berrogaz, Sengaz, Transgaz, Napolé, Antargaz pour que TOTAL sorte d’un certain coma pour revendiquer leur paternité, alors même qu’ils ne figuraient nulle part sur son arrêté d’agrément.
En tout cas, cher cousin, les choses vont se précipiter, révélant à la face du monde le choc de plusieurs intérêts inavoués et inavouables. Et si seulement il avait été décidé du sort de GPL-service au profit d’une société autre que TOTAL ? En attendant d’en savoir davantage, voici, entre autres, ce que le secrétaire général du ministère du Commerce a écrit au patron de
Ainsi, TOTAL ayant déjà introduit une demande de modification de son arrêté d’agrément en qualité de distribution de produits pétroliers gazeux qui prendrait en compte les marques suscitées, je vous saurez gré des dispositions que vous voudriez prendre pour ne remplir désormais, que les marques GPL-service pour le compte de GPL-service". Voilà donc qui est dit, cher cousin. Mais pour sûr, le feuilleton ne fait que commencer. Et Tipoko l’Intrigante, dont je t’invite à découvrir le carnet secret, est tout ouïe.
Pendant que l’ambassadeur du Burkina en poste dans le pays qui abrite le siège de l’Organisation s’affairait à convaincre ses homologues des autres pays de faire élire notre compatriote, un autre cadre de ce même ministère convainquait le ministre de l’aider à briguer le même poste de secrétaire général. Ainsi, après avoir apprécié favorablement ce dossier également, il l’envoie à l’organisation en question.
Grande est alors la stupéfaction du ministère des Affaires étrangères et de
C’est toujours un honneur de participer à ses compétitions et c’est une grande gloire de remporter la coupe dans l’une des nombreuses disciplines au programme. Malheureusement, au fil du temps, on a parfois l’impression qu’à cause de l’enjeu, certains établissements foulent aux pieds les grands principes du sport que sont l’honnêteté, la probité, bref, le fair-play.
Toutes ces vertus sont en train de foutre le camp sinon comment comprendre que des éducateurs n’hésitent guère à tripatouiller l’âge des élèves pour les faire jouer avec leurs petits frères ? Comment comprendre qu’un encadreur sportif accepte de compter parmi ses effectifs des joueurs qui ne fréquentent pas son établissement ? Comment comprendre que des responsables d’établissements cautionnent le "mercenariat " ?
Et il est malheureux que toutes ces magouilles et intrigues se déroulent au vu et au su des élèves et parfois même avec leur complicité active. Dans ces conditions, quelle éducation veut-on donner aux jeunes, qui sont l’avenir du pays ? Quelle morale veut-on ainsi inculquer aux élèves quand on leur montre qu’ils peuvent tricher pour gagner et que, pire encore, c’est la règle dans le domaine du sport, puisque, dit-on, les autres aussi trichent ? Alors on fait comme eux.
Ces mauvaises pratiques, le collège de Toussiana en a été victime lors des quarts de finale de handball contre le lycée provincial de Diébougou. Une réserve a même été formulée, mais elle n’a pas abouti devant la commission de litige de l’USSU-BF. Cette équipe de
Vu que ces pratiques sont courantes, il urge, si tant est qu’on veut avoir une bonne relève sportive, d’assainir le milieu en luttant sans faiblesse contre ce fléau, qui mine le sport. La balle est dans le camp des organisateurs de cette compétition. A eux de secouer vigoureusement le cocotier pour débarrasser l’USSU-BF de ses vilaines scories, qui ne peuvent que ternir l’image de cette noble compétition.
Nos tentatives pour avoir de plus amples informations auprès de la préfecture et de la direction provinciale de la police du Bam sur ce drame sont restées infructueuses. Belle mort ou bavure policière, en tout cas, il nous revient que les avis sont partagés dans la commune rurale de Tikaré.
Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."
Ainsi va la vie.
Au revoir.
Ton cousin
Passek Taalé.
L’Observateur Paalga du 9 mai 2008
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