Malversations dans l’enseignement : Odile Boukoungou promet des sanctions
Malversations dans l’enseignement
Odile Boukoungou promet la poursuite des sanctions des auteurs
Le Collectif des syndicats de l'éducation de base du Zoundwéogo a organisé les 4 et 5 juin 2007 les 48 heures de l'Enseignant du Zoundwéogo. Au nombre des activités, une conférence sur le thème "L'organisation des emplois spécifiques du MEBA" donnée par la 1re responsable du département, Mme Marie Odile Bonkongou.
Sur invitation du Collectif des syndicats de l'éducation du Zoudwéogo, la ministre de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation, Mme Odile Boukoungou, s'est rendue à Manga pour les 48 heures de l'enseignant du Zoundwéogo. A l'occasion, elle a animé une conférence sur le thème "L'organisation des emplois spécifiques du MEBA". S'est faite hôte des Mangalais. Pour le haut-commissaire, Mme Coumba Fatimata Touré, la conférence se situe dans le cadre de la formation continue des enseignants. Dans son exposé introductif, Mme Odile Bonkoungou a d'abord relevé qu'en dépit de la démission du gouvernement, sa présence se justifie, d'une part, par son devoir d'expédier les affaires courantes et, d'autre part, par sa volonté de contribuer à l'animation de la vie éducative. Aussi, a-t-elle tenu à féliciter les organisateurs qui participent ainsi à la recherche de solutions aux problèmes du système éducatif. Elle a aussi adressé ses encouragements aux associations syndicales qu'elle a, par ailleurs, invitées à maintenir le dynamisme. L'organisation des emplois spécifiques, thème de la réflexion, dira Mme Bonkoungou est évocateur surtout dans le processus de la décentralisation. Les textes d'organisation des emplois spécifiques (TOES) constituent un décret pris en application de la loi portant régime juridique applicable aux agents de la Fonction publique. Par ces textes, chaque agent occupe un emploi déterminé dans une structuration précise. Ces textes fixent également, a souligné la MEBA, les responsabilités entre l'Etat et les autres acteurs de l'éducation. La réforme du système éducatif, selon Marie Odile Bonkoungou, se caractérise par l'obligation scolaire jusqu'à l'âge de 16 ans, l'introduction des langues, l'établissement de passerelles. "Aucun pays ne peut se développer s'il ne fait de l'éducation une priorité " a dit Odile Bonkoungou, qui a rappelé l'engagement de l'Etat à travers le séminaire gouvernemental qui vient d'aboutir aux conclusions pertinentes en faveur de l'éducation. Les aspects liés au statut d'agent contractuel, de fonctionnaire, les diplômes requis pour les concours professionnels n'ont pas été occultés par Mme Bonkoungou.
L'affaire de Guiba sur le tapis
Et comme il fallait s'y attendre, la ministre s'est insurgée contre les malversations dont se rendent coupables certaines autorités éducatives. "Nous allons continuer de sanctionner" a martelé la MEBA qui prendra en exemple l'affaire dite "CEB de Guiba". Les affectations de complaisance ou affectations- sanctions ne devraient plus, selon la ministre, avoir droit de cité. Au cours des débats souvent passionnés, les participants ont évoqué des cas pratiques dont l'essentiel se résume en une insuffisance de collaboration entre syndicats et autorités éducatives, les lenteurs administratives, l'absence de bilan financier de gestion de certaines ressources, les affectations de complaisance, la réduction de la durée de formation des enseignants, la régionalisation du concours d'entrée en 6e, le rattachement des 4 premières années du secondaire au MEBA. Pour la conférencière, le dialogue franc et l'engagement de tous permettront de venir à bout de toutes ces difficultés. Pour ce qui est du ressort de l'administration centrale, le MEBA a donné l'assurance de ne ménager aucun effort pour de meilleures conditions de travail. Elle a invité les enseignants à être fiers de leur noble fonction quoique complexe et délicate. Pour le coordonateur du collectif, Alaye Ouédraogo, la sortie de la ministre est une preuve de l'attention qu'elle accorde à la contribution du syndicat au système éducatif burkinabè.
Source : AIB/Zoundwéogo
Le Pays du 7 juin 2007
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