Mandat présidentiel français : Une limitation qui ne doit pas faire des heureux en Afrique
Mandat présidentiel français
Une limitation qui ne doit pas faire des heureux en Afrique
Nuit du mercredi 23 mai 2008. L’Assemblée nationale française adopte trois importantes mesures : le référendum d’initiative populaire, le contrôle du parlement sur certaines nominations et, surtout, la limitation du mandat présidentiel. Justement, de cette limitation du mandat, parlons-en.
La promesse avait été faite en novembre 2003 par le président Nicolas Sarkozy, alors simple candidat à la succession de Jacques Chirac à l’Elysée. C’est désormais chose faite une année après son accession au pouvoir. « Nul ne peut être élu plus de deux fois consécutivement président de
Moins qu’en France, où dans les faits, nul ne pouvait être élu indéfiniment, c’est en Afrique, dans les démocraties en trompe-l’œil qui ne trompe plus personne que cette loi va inévitablement déranger. Dans leur espérance plutôt indécente d’un règne ad vitam æternam, certains dirigeants africains ont tripatouillé à souhait leurs constitutions en élaguant ce qu’elles contiennent de plus noble : la limitation du mandat présidentiel.
Ainsi en a-t-il été avec feu Gnassingbé Eyadéma au Togo, Omar Bongo au Gabon, Lansana Conté en Guinée, Blaise Compaoré au Burkina Faso en 1997, lequel a été contraint, en 2000, phase éruptive de la crise consécutive à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, à revenir à l’article 37 originel, Idriss Déby au Tchad… Tout dernièrement, le 10 avril 2008, c’était le casanier du palais d’Etoundi, le Camerounais Paul Biya, 25 ans de pouvoir, qui faisait sauter le verrou constitutionnel afin de pouvoir briguer un mandat supplémentaire en 2011. Et partout où cela s’est passé, les nègres de service, les âmes damnées de nos roitelets, faute d’arguments, sombrent dans la ritournelle atterrante : « Même en France, il n’y a pas de limitation au mandat présidentiel ». Eh bien, maintenant si !
Dans le cas présent,
Il ne serait donc pas étonnant que certains, qui n’entendent se laisser clouer facilement le bec, n’en viennent à citer
Alain Saint Robespierre
L’Observateur Paalga du 26 mai 2008
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