L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Pas de formation de parachutiste pour les CRS

Pas de formation de parachutiste pour les CRS

Le dossier judiciaire Norbert Zongo a donné l’impression de revenir en surface ces dernières semaines avant que les espoirs de ceux qui réclament justice et vérité depuis plus de 8 ans ne soient de nouveau déçus. A l’origine de ce nième épisode, tu le sais, les déclarations de Moïse Ouédraogo dans L’Evénement.

Dans un entretien accordé à notre confrère, ce cousin de feu David Ouédraogo, un ancien employé d’Air Burkina, qui a fait la prison pour une histoire de vol de kérosène, a, en effet, chargé volontiers François Compaoré, le frère cadet du président, d’avoir acheté leur silence et leur complicité au plus fort de l’affaire David, avec la complicité de personnalités comme Mamady Sanoh, le coordonnateur du groupe IPS au Burkina et PCA d’Air Burkina.

Révélations d’un repenti pour les uns, propos peu crédibles d’un ancien détenu animé de vengeance pour les autres, ces éléments nouveaux n’auront pas permis, en tout cas, cher cousin, de rouvrir le dossier, déposé au greffe du Parquet depuis que l’adjudant Marcel Kafando de la garde présidentielle, seul inculpé jusqu’alors, a bénéficié d’un non-lieu le 18 juillet 2006.

Le parquet, qui a rejeté ces "charges nouvelles" au cours d’une conférence de presse, a tiré argument de ce que certaines des personnes citées par Moïse sont mortes et que d’autres n’ont pas confirmé ses confessions.

Mais que se passerait-il si l’un des protagonistes revenait sur ses dépositions, quand on sait que c’est parce que Racine Yaméogo, seul témoin à charge de Marcel Kafando, s’est dédit après de nombreuses années que le juge d’instruction d’alors, Wensceslas Ilboudo, a jeté l’éponge ?

Je ne le sais trop, cher Wambi. J’apprends, en tout cas, que l’une des personnes citées par le désormais célèbre Moïse, son cousin Dieudonné Ouédraogo, qui travaille à Fasoplast (appartenant au même groupe IPS), est en train d’être travaillé au corps pour qu’il revienne sur ses déclarations et, donc, confirme les dires de Moïse. On passerait même par ses parents pour y parvenir. Vrai ou faux, je ne saurais te le dire.

En réalité, dans cette affaire, Sanoh Mamady, si je crois ce que j’entends, serait une victime collatérale, car si c’est François Compaoré qui intéresse particulièrement les parties prenantes à l’affaire Norbert, ce serait Sanoh qui intéresserait surtout Moïse. J’entends dire qu’il s’est juré d’avoir sa peau, allant jusqu’à contacter les responsables du groupe de l’Aga Khan, dont sa "cible" fait partie. Car, dit-il, "Je n’ai plus rien à perdre". Pour quelles raisons ? Je ne saurais te le dire.

Il y a quelque temps, le bruit a même couru que des gens voulaient s’en prendre à Fasoplast. Cher cousin, pendant que je traçais ces lignes, des sources concordantes m’ont appris que le procureur du Faso a, lui aussi, fait appel du jugement rendu lors du procès qui a opposé François Compaoré à L’Evénement. Les jours à venir, nous en saurons davantage.

A l’approche des consultations électorales, cher cousin, les politiciens où tous ceux qui se réclament de la politique ne manquent point de manœuvres pour déstabiliser leurs adversaires. Je n’en aurais rien dit si de telles manœuvres n’étaient pas ourdies par des militants contre des camarades de leur propre parti.

Mais que veux-tu, quand certains se mettent à rêver qu’ils n’ont de destin qu’au sein du Conseil municipal ou à l’Assemblée nationale, laissant aux autres le seul devoir de voter ?

Ainsi me revient-il, cher cousin, qu’on menacerait d’exhumer les dossiers sales d’un candidat à la candidature sous la bannière du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), si jamais il ne revoyait pas ses ambitions à la baisse.

Mais que lui reproche-t-on ?

En fait, l’indésirable d’aujourd’hui, du temps de sa splendeur politique, aurait "dîné", avec bien d’autres, des fonds destinés à la construction d’un barrage hydroagricole. Lui a certainement déjà oublié, mais ni les électeurs agriculteurs ni ses camarades politiques n’ont oublié. Alors, notre candidat reculera-t-il ou foncera-t-il pour se noyer dans les eaux du barrage ?

C’est en toute légitimité que des populations du Sourou se posent la question qui suit, et tu vas comprendre pourquoi : "Où est passé ce fameux centre de formation pour jeunes filles, dont la première pierre a été posée en 2004 ?" Question légitime, en effet, quand on revit un peu l’affaire.

En 2004, une illustre personnalité dirigeant alors une institution sous-régionale basée à Ouagadougou remettait un chèque d’une valeur de 5 millions de nos francs à un(e) représentant(e) du peuple pour la réalisation du projet ci-dessus évoqué.

Il s’ensuivit, quelques mois plus tard, la pose d’une brique devant matérialiser le démarrage imminent des travaux. Mais depuis, plus rien, et d’aucuns même disent qu’il serait impossible, de nos jours, de localiser le site initialement prévu, car tant de boue et d’intrigues se sont amassées dessus. Mais comme dirait l’autre, vraiment, il est des gens qui ne connaissent pas la honte sous nos yeux. Surtout dans le milieu politique.

Sinon, argumentent-ils, comment après une telle forfaiture, visible à l’œil nu, comme une plaie sur un crâne rasé, et tant d’autres manquements graves à la déontologie "représentative", l’auteur se bombe le torse pour clamer haut et fort, même à qui ne voudrait pas l’entendre, que sans lui, le Sourou ne saurait aller de l’avant ?

Il est vrai qu’en période postélectorale on peut tout se permettre dans nos cités bananières, même acheter des consciences avec d’éphémères billets de banque, mais tout de même ! Il faut bien qu’un jour nous puissions avoir le courage de dire : "Je suis trop sale, alors j’abdique !". Ce serait vraiment un grand bond qu’aura alors effectué notre monde politique vers sa réhabilitation aux yeux des observateurs.

 

Arrivés au Camp Ouezzin Coulibaly de Bobo pour suivre une formation en saut para, une cinquantaine d’agents de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont vu leur stage annulé. La décision, qui est tombée lundi matin après la montée des couleurs, aurait, dit-ont, surpris les stagiaires, qui avaient été admis au Centre d’instruction des troupes aéroportées (CITAP) de la deuxième région militaire et qui devaient, alors, s’essayer au saut para ; et cela, en plus de la formation commune de base (FCB), dont ils bénéficient avec le GIFA (Groupement d’instruction des forces armées) à l’instar des autres corps paramilitaires (douane, eaux et forêts).

Ils ont donc été invités à rejoindre leurs commissariats respectifs, mais l’annulation de ce stage a donné lieu à de nombreuses spéculations et certains n’hésitent pas à établir un rapport avec les événements malheureux des 20 et 21 décembre dernier entre policiers et militaires à Ouagadougou, qui avaient fait 5 morts.

A ce qu’on dit, ils sont nombreux, les bérets rouges à se frotter les mains et qui voyaient d’un mauvais œil ce stage en saut para, qui serait de trop et qui, selon eux, allait au-delà des prérogatives, des missions assignées à la CRS. Peut-être qu’on en saura davantage dans les jours à venir, car, officiellement, rien n’a encore filtré de cette décision d’annulation du stage des CRS au CITAP de Bobo.

En match comptant pour la 3e journée du championnat national de D1, l’USY est venue battre l’ASFA/Y au stade du 4-Août sur le score de 2 buts à 0. C’était le samedi 3 février dernier. Mécontents, certains supporters des "Jaune-Vert" s’en sont pris aux dirigeants à la sortie du stade. Ils ont même menacé de brûler le véhicule de Zacharie Yanogo.

On croyait la rancœur terminée après leur dispersion par les forces de l’ordre. Mais la même scène s’est répétée, et Simon Kafando ainsi que Zacharie Yanogo n’ont dû leur salut qu’à l’intervention des "vrais supporters". Et l’affaire a quitté le rectangle vert pour atterrir sur les bureaux du procureur.

En effet, une plainte datée du 6 février 2007 a été déposée au parquet par les deux "pestiférés" contre leurs agresseurs : il s’agit d’Abdoulaye Kaboré, de Seyni Yabyouré, de Madi, Moussa et d’un gérant de parking, appelé "le Gourounsi".

C’est vrai que le football est un sport de passion, mais il ne faut pas oublier que c’est avant tout un jeu. Alors, il faut savoir perdre quand on n’a pas gagné. Et puis, s’agit-il réellement de supporters ? Reste à le savoir.

 

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Source, L’Observateur Paalga du 9 février 2007, extrait de «Une Lettre Pour Laye»

 

 



09/02/2007
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