"Que le balayeur soit enfin balayé !"
Fédération burkinabè de football
"Que le balayeur soit enfin balayé !"
Ainsi nos Etalons footballeurs sont rentrés bredouilles de leur expédition mozambicaine, compromettant grandement leurs chances de qualification pour la CAN 2008. Une défaite qui a commandé à l'auteur des lignes suivantes d'interpeller la Fédération burkinabè de football, coupable à ses yeux de tâtonner et de naviguer à vue.
C'est arrivé ! Ce que nous avions tant redouté pour les Etalons est finalement arrivé. La défaite contre le Mozambique ce dimanche à Maputo de 1 but contre 3 hypothèque davantage les chances de qualification des Etalons dans la course pour les phases finales de la CAN 2008 au Ghana.
Ainsi que nous l'avons dit dans notre écrit paru dans l'Observateur paalga n° 6875 du vendredi 27 au dimanche 29 avril 2007, la Fédération burkinabè de football a filé un mauvais coton en perdant tout bon sens dans la rupture du contrat entre elle et Drissa Traoré Saboteur le 20/04/2007. Un contrat qui, rappelons-le, avait été scellé pour la période de juillet 2006 à septembre 2007, donc pour la fin des éliminatoires en septembre prochain. Mais, ne voilà-t-il pas que sur un simple coup de tête et pour une raison aussi banale que ridicule Saboteur a donné une interview à la radio Ouaga FM il y a eu le bri de la confiance entre lui et la Fédération, et tout a été remis en cause.
Si nous revenons sur la question, c'est parce que nous estimons que cela peut apporter l'éclairage nécessaire. "La répétition est l'âme de la pédagogie", dit-on.
Nonobstant cela, nous avons souhaité de tout cœur que l'expédition mozambicaine soit fructueuse, mais l'on savait également que les chances des nôtres étaient minces. Car, en football comme dans bien d'autres domaines, les improvisations sont périlleuses. Il n'est point besoin d'être sorcier pour le savoir. Une simple observation de la scène footballistique est édifiante à cet égard.
Est-il besoin de dire que le football aujourd'hui se construit surtout sur le long terme au regard des objectifs visés ? Aucune place n'est faite au tâtonnement ni à la navigation à vue encore moins au zèle et à l'impulsion personnelle surtout quand on est mandaté par tout un peuple.
Saboteur n'est assurément pas le seul messie du foot burkinabè, mais avouons qu'il est tout de même un connaisseur de notre football et demeure un expert en la matière. Nous disions qu'il était mieux placé que quiconque qui viendrait à prendre les destinées de l'équipe, parce que connaissant déjà non seulement l'écurie mais aussi les équipes constituant le groupe 7, qui est le nôtre, et qu'un petit réglage suffirait à changer les choses en notre faveur. Ce qui ne serait pas le cas pour quelqu'un d'autre
Où en sommes-nous présentement ?
Une équipe pas rassurante
Pour notre part, nous disions qu'une fédération sportive, notamment de football, doit savoir prendre tous les paramètres en compte. Il faut être visionnaire.
Le constat est que notre chère fédération a préféré jeter tout son dévolu sur l'ombre en laissant libre cours à la proie. Echec !
Pendant combien de temps allons-nous assister à des tâtonnements à n'en pas finir ?
Ne convient-il pas qu'à un moment donné, le balayeur soit enfin balayé s'il balaie mal ? Les multiples ballets d'entraîneurs de notre onze national, avec des résultats calamiteux sous la même équipe fédérale, sont un signe ostensible d'incapacité à gérer notre football. Et sauf cataclysme, le Burkina Faso ne jouera pas les phases finales d'une CAN pour la 2e fois consécutive depuis 1996. A l'heure actuelle, le Burkina Faso est bon dernier de son groupe, les Etalons n'ayant pas su profiter du match nul entre Tanzaniens et Sénégalais. Les Etalons ont certes mouillé le maillot, mais il a manqué la stratégie. C'est malheureux !
"On ne change pas une équipe qui gagne", dit-on. Mais que fait-on d'une équipe qui perd à tous les coups ? Qu'elle soit remplacée est certainement la réponse ! D'aucuns me rétorqueront : que faire de leur mandat qui n'est pas à terme ?
Messieurs de la Fédération, votre équipe n'est pas rassurante. Etes-vous victimes d'essoufflement ? Ou la structure a-t-elle mal à sa tête ?
Vos balbutiements ont montré leurs limites, et nous pensons qu'avec un peu de bon sens, vous voudriez bien laisser la place à d'autres, car, en la matière, les compétences ne manquent pas. Et l'unique chose qu'il vous reste à faire, c'est bien la démission. C'est une question de dignité.
Daouda Ouédraogo
L'Observateur Paalga du 6 juin 2007
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