Un homme accusé d'adultère échappe à la mort
Kombissiri
Un homme accusé d'adultère échappe à la mort
Il ne fait pas bon d'être accusé d'adultère à Kombissiri. Saïdou Zoundi, ressortissant du village de Zorgho (département de Toécé) et résidant à Rakalou, un quartier de Kombissiri, l'a appris à ses dépens. En effet, accusé par son beau-frère d'avoir eu des relations sexuelles avec une de ses femmes, il a été agressé chez lui dans la nuit du 24 février 2007. Selon la section du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) du Bazèga qui rapporte l'information, tout a commencé en juin 2006 avec les accusations d'adultère accompagnées de menaces de mort sur la personne du sieur Zoundi par un frère de sa femme. Dans le souci de sauver sa peau et faire baisser la tension dans le quartier, le mis en cause, qui n'a pas eu l'occasion de s'exprimer sur l'accusation, retourne à Zorgho en laissant sa femme et son enfant à Kombissiri. Après un bout de temps, il revient pour s'installer dans sa maisonnette. Mal lui en prit car, selon le MBDHP/Bazèga, son beau-frère et ses amis prirent cela comme de la provocation. Pour lui faire payer le prix de sa témérité, ils font une descente chez lui dans la nuit du 24 février 2007 armés de coupe-coupe, de lances, de gourdins et munis d'essence. Toujours selon le MBDHP/Bazèga, les assaillants ont fracassé la porte en tôle, de la maison et mis le feu après que l'occupant a refusé d'ouvrir. L'objectif était de "rôtir" le propriétaire qui a été empêché de s'extraire du brasier par du piment jeté dans ses yeux et aussi l'interdiction faite à toute personne sur les lieux de lui porter secours. Mais le sieur Zoundi n'a pas voulu se faire rôtir et s'est donc jeté hors de la maison. Là, et selon la relation des faits du MBDHP local, il a été accueilli par une pluie de coups. Il réussit à blesser son prétendu rival et beau-frère avant de s'écrouler. Laissé pour mort par ses agresseurs, il est amené au dispensaire de Kombissiri où il se retrouva avec l'autre blessé. Nouvelle poussée de tension avec la volonté de ses agresseurs de l'achever, allant même jusqu'à menacer les infirmiers de garde qui se sont opposés. Passée la période de l'agression dans laquelle Saïdou Zoundi a tout perdu, le commissariat de police de Kombissiri a été saisi pour tirer au clair cette affaire que le MBDHP/Bazèga qualifie de tentative d'homicide volontaire, de sauvagerie et aussi de honteuse et de déplorable.
Une synthèse de S.D.
Le Pays du 21 mars 2007
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