Accident d’avion au Brésil : Ce n’est pas un tragique hasard
Accident d’avion au Brésil
Ce n’est pas un tragique hasard
Triste fin de soirée au Brésil. Le glas sonne au pays de Lula da Silva, y déversant les sonorités funestes d’un drame plus ou moins prévisible. S’il avait été poussé à ouvrir les yeux face à la menace, le Brésil avait pourtant continué à se comporter en aveugle intéressé. Il aurait anticipé sur le drame que ce torrent de larmes aurait sans doute été évité. L’Associated press (AP) rapporte en effet qu’en février dernier, un tribunal fédéral avait brièvement interdit tout atterrissage et décollage de gros porteurs sur l'aéroport de Sao Paulo pour des raisons de sécurité. Mais cette décision allait être cassée par une cour d'appel qui l'aurait jugée trop sévère au regard de ses conséquences économiques notamment.
Et voilà les résultats ! Une ville réveillée dans une ambiance d’odeurs de kérosène, de flammes et de gémissements. La tragédie qui vient de frapper le Brésil fait suite à l’atterrissage raté sur l'aéroport de Sao Paulo (deuxième ville du pays), sous une pluie battante, de l’Airbus A320 de la compagnie intérieure Tam Lineas Aeras. Le bilan - encore provisoire - est lourd : 250 morts dont au moins 15 au sol. Qu’on ne dise surtout pas que c’est un tragique hasard ! Car le tarmac souffrait bel et bien d’une tare connue : son étroitesse pour les gros avions. Les autorités brésiliennes avaient-elles suffisamment mesuré l’ampleur de la menace ? Etaient-elles restées sourdes face au danger qui couvait ? Quoi qu’il en soit, il faudra tôt ou tard faire toute la lumière sur les conditions de ce drame.
Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays du 19 juillet 2007
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