L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Après la mauvaise organisation du Hadj 2007 : Le gouvernement et les associations s'expliquent

Après la mauvaise organisation du Hadj 2007

Le gouvernement et les associations s'expliquent

 

Quatre ministres du gouvernement burkinabè et les représentants des associations membres ou non de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) ont eu une concertation le 14 février 2008 à Ouagadougou autour du hadj. Objectif : trouver une meilleure formule d'organisation du pèlerinage musulman après le chaos qui a marqué l'édition 2007.

 

Certes, le hadj 2007 est fini avec le retour des pèlerins mais le pèlerinage ne finit pas de faire parler de lui. Et cela au regard des difficultés qui ont émaillé son organisation. Aujourd'hui, l'heure est pratiquement à une remise à plat, à la recherche d'une meilleure formule pour réussir les prochaines éditions. Pour ce faire, le gouvernement et les associations membres ou non de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) ont eu une concertation le 14 février 2008 à Ouagadougou. Face aux représentants des associations, il y a eu 4 ministres : Clément Sawadogo de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Seydou Bouda de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat, Gilbert Ouédraogo des Transports et Minata Samaté, ministre déléguée à la Coopération régionale.

Dans son discours préliminaire, le ministre Clément Sawadogo, qui a dirigé les échanges, a tenu à préciser que lui et ses collègues ne sont pas venus pour dicter des mesures que le gouvernement aurait déjà prises. "Non, le gouvernement n'a pris aucune mesure nouvelle sinon celle de dresser d'abord le bilan avec les musulmans représentés par vous afin d'envisager ensemble des solutions" a-t-il fait savoir à ses vis-à-vis. Un exercice dicté par l'organisation chaotique du pèlerinage dont le ministre a rappelé certains des ratés (7 décès, 200 inscrits qui n'ont pas pu partir, confusion morale inextricable ... ) avant de relever que "Face à cette situation, l'ensemble de l'opinion burkinabè, à commencer par les musulmans eux-mêmes, élève sa voix pour exiger légitimement une meilleure organisation du hadj. "Plus jamais ça !", avons-nous lu dans les journaux de la place et entendu sur les divers médias". Clément Sawadogo, pour qui "c'est Dieu seul qui nous a fait tenir le hadj 2007, a aussi fait un rappel historique de l'organisation du pèlerinage. On retient la création en 1998 de la Commission nationale d'organisation du pèlerinage à La Mecque (CNOPM) présidée par le MATD, la remise par la suite de l'organisation aux associations islamiques par un décret daté du 7 septembre 2005, l'organisation plus ou moins réussie des éditions 2005 et 2006 du hadj.

Avant de passer la parole aux représentants des associations, le MATD a souhaité que les échanges soient les plus ouverts, francs, directs mais courtois, fertiles et fructueux. Au moment où nous quittions la salle de conférences de l'ex–CGP à 11h passées, trente personnes étaient inscrites sur la première liste. Les 4 premiers intervenants que nous avons suivis n'ont pas été tendres qui envers le Comité technique d'organisation du hadj 2007, qui envers son président, El hadj Abdoul Rasmané Sana (il a été le premier inscrit sur la liste). En plus des récriminations, certains de ces intervenants ont fait des suggestions comme l'élaboration de critères de nomination du président de la Commission d'organisation du hadj, laisser le soin à l'Etat de s'occuper du transport des pèlerins, commencer tôt les démarches (pendant le mois du carême) pour le logement, etc.

 

Séni DABO

Le Pays du 15 février 2008



15/02/2008
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