L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Burkina : "Augmentation de 5 % des salaires à partir du 1er avril"

Le Premier ministre à l'Assemblée nationale

"Augmentation de 5 % des salaires à partir du 1er avril"

Pour la septième fois, le Premier ministre burkinabè, Paramanga Ernest Yonli a dressé, jeudi 29 mars 2007, la situation de la Nation devant le Parlement. Dans une ambiance de fin de législative, le chef du gouvernement a rassuré les députés que le Burkina Faso est sur la bonne voie du développement et de l'Etat de droit.

"J'annonce une augmentation générale de salaire au taux unique de 5 % pour toutes les catégories salariales pour compter du 1er avril 2007". Cette déclaration du Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, tenue à l'occasion de son discours sur la situation de la Nation n'est pas un poisson d'avril. Elle se veut une volonté de son gouvernement de partager les fruits de croissance de 6,4 % avec l'ensemble des Burkinabè. Cette phrase écrite à la 42e page du discours sur la situation de la Nation a été l'une des rares à arracher des applaudissements de la part des 82 députés présents à l'hémicycle. Pendant une heure de temps, le chef du gouvernement s'est prêté à un exercice qu'il effectue pour la septième fois. Secteur par secteur, Paramanga Ernest Yonli a dressé les acquis et annoncé les chantiers à venir. Ainsi, l'année 2006 a particulièrement connu des performances significatives autant sur le plan social (augmentation des taux de scolarisation, nombreux acquis pour les travailleurs) que sur le plan agricole (un excédent céréalier de plus d'un million de tonnes, plus de 800 000 tonnes de coton...) : "Notre économie s'est bien comportée durant toute cette période et a pu ainsi résister aux chocs extérieurs provoqués par la crise ivoirienne, la chute du dollar, la flambée des prix du pétrole et la chute vertigineuse du prix du coton, dont notre pays est devenu premier producteur en Afrique" En bref, Paramanga Ernest Yonli a adressé ce message aux Burkinabè : "Vous pouvez être tous fiers du bilan de notre action commune qui rapproche notre pays de nos objectifs en matière d'enracinement de la démocratie et de développement économique et social".

500 millions de F CFA pour les partis politiques

Paramanga Ernest Yonli a annoncé que la campagne pour les élections législatives du 6 mai s'ouvrira le 14 avril 2007 à partir de zéro heure. "A l'orée de cette grande consultation nationale, j'ai le plaisir d'annoncer une augmentation significative du financement des partis politiques, qui passe de 300 à 500 millions de F CFA, pour l'exercice budgétaire 2007", a annoncé le Premier ministre Yonli. Malgré toutes les avancées citées par M. Yonli, celui-ci reconnaît que "l'Etat de droit demeure encore aux yeux de nombre de nos concitoyens, un projet à réaliser". Il a déploré "les tendances naturelles et spontanées à recourir à la justice privée et aux réglements de comptes personnels, comme modes de solution aux différends et aux conflits sociaux". Comme exemple, le Premier ministre Yonli a cité les cas de "l'affaire de la chaîne des bars Kundé". Il a saisi l'occasion pour présenter "ses condoléances attristées" aux familles de Oumarou B. Maré et de Sampané Bancé, avant d'annoncer : "Le gouvernement veillera à ce que ce dossier qui est déjà pris en charge par la justice de notre pays, soit traité avec célérité et dans l'efficacité". Comme autre situation difficile que le Premier ministre n'a pas omis de relever, il s'agit des événements des 20 et 21 décembre 2006 qui, dit-il, "ont entaché la crédibilité de nos forces armées et de sécurité et sont d'un souvenir traumatisant pour nos populations". Ainsi, Paramanga Ernest Yonli décidé : "notre devoir nous interpelle et nous devons agir pour que cela ne se reproduise plus au Burkina Faso et nous nous attelons à cela". Selon le Premier ministre Yonli, le gouvernement a toujours privilégié la sensibilisation et la prévention à la répression dans la gestion des questions sociales. "Mais en tout état de cause, le principe de l'autorité de l'Etat ne peut faire l'objet d'aucune concession. Chaque fois que cela s'avérera nécessaire, nous saurons trouver la réponse appropriée". Le discours sur la situation de la Nation puisant sa source juridique de l'article 109 de la Constitution stipule que : "Le Premier ministre expose directement aux députés la situation de la Nation. Cet exposé est suivi de débats, mais ne donne lieu à aucun vote". C'est ainsi qu'à l'issue de l'exposé du Premier ministre, trente deux (32) députés des différents groupes parlementaires ont posé des questions relatives à la montée de l'impunité et de l'insécurité, celles à la liberté de la presse, à la méningite, aux répercussions des fruits de la croissance sur les ménages, la paupérisation croissante des populations, etc.

Jolivet Emmaüs & Ali Traoré

Sidwaya du 30 mars 2007



30/03/2007
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