"C'est par le ras-le-bol qu'il faut comprendre les dérapages" (UNIR/MS)
Manifestation contre la flambée des prix
"C'est par le ras-le-bol qu'il faut comprendre les dérapages" (UNIR/MS)
L'Union pour
Pour Me Bénéwendé Stanislas Sankara et les siens, c'est par le ras-le-bol qu'il faut comprendre les dérapages de ces derniers jours à Bobo-Dioulasso, à Ouahigouya et à Banfora.
Mais non sans déplorer les cas de blessés et les dégâts matériels. Lire également une réaction de l'Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD).
Peuple du Burkina Faso, depuis le 20 février 2008, certaines villes du Burkina Faso dont Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Banfora, ont été le théâtre d'un ras-le-bol des populations, notamment sa frange jeune, sorties manifester leur mécontentement contre la cherté de plus en plus aiguë de la vie. Les jours à venir nous en diront davantage, car des manifestations du même type sont annoncées, traduisant ainsi la colère légitime, sinon la révolte compréhensible du peuple burkinabé qui ne peut plus accéder aux denrées de première nécessité comme l'huile, le savon, le riz, le maïs... alors que tous les jours des discours ronflants sont prononcés par le gouvernement qui se targue chaque fois de dire qu'au Burkina Faso tout est rose.
En effet, notre pays est présenté aux bailleurs de fonds comme étant le pays le plus stable de la planète avec un peuple docile, prêt à tout accepter, y compris le pillage de ses maigres ressources. Mais erreur ! La patience a une limite dit-on et l'histoire a toujours démontré que les peuples sont capables de sursaut, même des plus inattendus.
C'est pourquoi, depuis fort longtemps, votre parti, l'Union pour
Si donc il n'y a pas de pauvreté...
L'on a soutenu qu'avec le "projet de développement pour une société d'espérance" du Président Blaise Compaoré, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes au Faso. Et cependant, la pauvreté crève les yeux au pays des hommes intègres. La réalité palpable du vécu quotidien de chaque Burkinabé est là, constante et têtue, crue et cruelle, hélas! Et croyez bien que nul ne peut avoir plaisir à dépeindre un tableau noir de son propre pays. On le fait parce que c'est la triste réalité et on ne peut lutter contre une situation tant qu'elle n'existe pas. Si donc il n y a pas de pauvreté, on ne peut que jouir ensemble du fruit de notre croissance, qui, si elle est effective, se traduirait aujourd'hui dans le bien-être des populations qui pourraient par exemple accéder, au moins, aux produits de première nécessité, à la santé, à l'éducation, à l'emploi etc.
Malheureusement, notre peuple n'est sollicité que quand il y a des enjeux électoraux. Adulée aux élections passées, c'est cette même population qui est aujourd'hui reléguée aux oubliettes en attendant les prochaines échéances. Passés ces enjeux, les tenants du pouvoir, fidèles à leur tradition d'enrichissement et de corruption, se perdent dans leur politique de folie des grandeurs et de mégalomanie comme par exemple fêter avec faste alors que des millions de burkinabé meurent de faim et de soif.
Le mariage des réalisations gigantesques
Cette situation de cancer généralisé a fini par faire perdre espoir et patience à notre peuple, pourtant reconnu pour sa contenance et son sens de la mesure que d'aucuns confondent avec l'apathie. C'est par ce ras-le-bol qu'il faut comprendre les dérapages de ces derniers jours dans plusieurs localités de notre pays.
Succombant au mirage des réalisations gigantesques n'ayant rien à voir avec les préoccupations de l'écrasante majorité des Burkinabé, à l'instar de bien d'autres potentats en Afrique ayant perdu prise avec les réalités de leur peuple, le pouvoir de
Accuser à tort le contexte international
Cela est inacceptable et l'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) refuse que le peuple continue de courber l'échine. Les tenants du pouvoir n'ont point pitié de sucer son sang et sa sueur. A la faveur des artifices d'une pseudo démocratie, ils se sont hissés au pouvoir pour assouvir leur dessein. Ils n'ont pas, par exemple, hésité à engager le pays dans une vaste entreprise d'exploitation à travers le Programme d'ajustement structurel (PAS), dont les conséquences immédiates ont été les privatisations sauvages. Aujourd'hui, il s'agit de la hausse vertigineuse des prix, que le gouvernement ne peut plus maîtriser, accusant à tort le contexte international, alors qu'il aurait pu, par exemple, relever le pouvoir d'achat des travailleurs, puisqu'il soutient au moins qu'il y a une réelle croissance au Burkina Faso. De même, il pourrait, à l'instar d'autres pays de la sous-région, organiser le contrôle des prix, la libéralisation ne rimant pas avec l'anarchie, qu'il a lui-même instaurée.
Pour sa part et tout en déplorant les malheureux événements ayant occasionné blessés et dégâts matériels, l'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) en appelle à la lutte déterminée et consciente du peuple, seul et unique artisan de son destin ;
- réaffirme sa détermination de se tenir aux côtés du peuple meurtri pour cheminer avec lui, lutter avec lui pour vaincre avec lui ;
- demande instamment au gouvernement de mettre tout en œuvre pour un contrôle effectif des prix des denrées de première nécessité au lieu de servir au peuple des explications vaseuses pendant que pour certains produits, les prix ont doublé en l'espace de quelques semaines ;
- appelle toutes les forces vives de
Avec le peuple, victoire !
Ouagadougou, le 22 février 2008
Le Président
Me Bénéwendé Stanislas Sankara
L’Observateur Paalga du 25 février 2008
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