L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Chassés-croisés au palais de Kossyam

Elections en Côte d’Ivoire et BCEAO

Chassés-croisés au palais de Kossyam

Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience le mardi 5 février 2008 à Ouagadougou, le président de la Commission électorale indépendante de la Côte d'Ivoire, Robert Mambé Beugré. Avec lui, il a été question de l'avancement du processus électoral. Le nouveau gouverneur de la BCEAO, Philippe André Dacoury-Tabley, accompagné du ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a ensuite été reçu par le locataire du palais de Kossyam. Les échanges de cette dernière audience ont tourné sur les priorités du nouveau patron de la Banque centrale. Voici ce que les différentes personnalités ont confié à la presse à leur sortie d'audience.

Robert Mambé Beugré, président de la Commission électorale indépendante de Côte d'Ivoire : "Je tiens tout d'abord à exprimer la reconnaissance de la Commission électorale indépendante de Côte d'ivoire à Son Excellence M. le président du Burkina pour tous les efforts qu'il déploie avec tous nos frères et nos soeurs du Burkina pour aider notre pays à sortir de la crise par des élections transparentes, claires et acceptées de tous. L'objet de notre rencontre était de faire le point de l'évolution du processus électoral, d'examiner les points d'avancement et voir ceux sur lesquels il faut mettre l'accent. II nous a donné des conseils et nous avons longuement échangé. Nous en sommes assez nourris et nous voulons lui exprimer toute notre reconnaissance. Dans le processus électoral, il y a plusieurs étapes comme l'enrôlement des électeurs, l'élaboration des textes électoraux, la sécurisation, le financement, l'éducation de la population et sa capacité à s'approprier le système général de retour à la paix. Chaque question a son importance. Aujourd'hui, nous sommes au stade où tout le processus qui devait nous conduire à l'enrôlement des électeurs est en train d'être mis en place. Bientôt, nous allons commencer cette étape une fois que les conditions seront remplies. La date de référence pour les élections, c'est le mois de juin 2008. Nous ferons techniquement et financièrement tout ce que nous pouvons pour tendre vers ce délai. Mais, si au dernier moment nous avons à négocier quelques jours de détails, le processus aura avancé. Notre objectif, c'est le mois de juin. Il y a toujours des obstacles dans une élection. Si vous vous inscrivez sur une liste électorale, il faut être sûr qu'il n'y aura pas de contestation. L'obstacle peut être aussi matériel ou financier si tout l'argent nécessaire au processus électoral n'est pas disponible. Mais avec le soutien du président Blaise Compaoré, des Nations unies et la bonne volonté du gouvernement ivoirien, sur le point du financement, je pense que les bailleurs de fonds vont aider à aller de l'avant."

Charles Koffi Diby, ministre ivoirien de l'Economie et des Finances : "Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UEMOA ont bien voulu désigner un gouverneur pour la BCEAO. Notre rôle en tant que président du Conseil des ministres est de venir le présenter au président de la conférence des chefs d'Etat. C'est ce que nous venons de faire pour recueillir les instructions nécessaires pour procéder à son installation. Le président nous a donné des instructions et les conseils nécessaires. Cela se fera dans les meilleurs délais, c'est-à-dire dans moins d'une semaine."

Philippe André Dacoury-Tabley, nouveau gouverneur de la BCAO : "D'abord, je voudrais vous dire que j'ai traduit toute ma reconnaissance au président Blaise Compaoré d'avoir été nommé à ce poste. Je lui ai exprimé ma gratitude pour le rôle éminent qu'il a joué dans le dénouement de cette mini crise au niveau de la BCEAO. Je lui ai réitéré aussi ma reconnaissance pour avoir réussi à mener, dans le calme et la sérénité qui le caractérisent, les discussions et les négociations qui ont mis fin à l'intérim qui durait depuis 2 ans. Le président Blaise Compaoré, lui, m'a donné des conseils, des indications et quelques priorités dans la conduite de ma tâche à la tête de l'Union monétaire. Les priorités, c'est d'abord la réforme qui a été adoptée par les chefs d'Etat et qu'il faut rapidement mettre en oeuvre. Il faut aussi identifier et consolider les acquis qui sont l'oeuvre de mes prédécesseurs. L'Union doit également garder sa crédibilité auprès de ses partenaires afin que ceux-ci trouvent un intérêt à coopérer avec la Banque centrale."

Propos recueillis par Dayang-ne-wendé P. SILGA

Le Pays du 6 février 2008



06/02/2008
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