L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Couverture médiatique de la campagne: Satisfaction du CSC

Couverture médiatique de la campagne

Globalement satisfaisante selon le CSC

 

Comme il est de coutume, le Conseil supérieur et de la communication (CSC) a, conformément à ses missions, assuré la régulation de la couverture médiatique des législatives du 6 mai dernier. Après donc le scrutin, cette institution s’est retrouvée, hier 10 mai 2007 à Ouagadougou, avec des patrons de médias et des représentants de partis politiques pour apprécier la tâche des médias tout au long des élections.

 

«L’instance de régulation (le CSC) et les médias écrits et audiovisuels ont joué leur partition en permettant l’expression des différentes opinions, l’information des citoyens des villes et campagnes sur les formations politiques, les candidats et leurs visions du meilleur devenir de la société». C’est en ces termes que le président du CSC, Luc Adolphe Tiao, a apprécié  cette couverture médiatique de la campagne dans sa déclaration liminaire à ces échanges, auxquels étaient conviés des patrons de médias et des représentants de partis politiques. On notait également la présence du président du Conseil constitutionnel, Idrissa Traoré, accompagné de responsables de l’institution sœur de la Centrafrique, et de celui  la Commission électorale nationale indépendante, Moussa Michel Tapsoba. Voilà maintenant une dizaine d’années, a indiqué le président du CSC, que son institution accompagne les scrutins de notre pays. Ce, par la mise en œuvre, pendant les périodes de campagne électorale, de l’égalité d’accès des partis politiques aux médias publics et de la garantie du pluralisme et de l’équilibre de l’information, avec des retouches à chaque scrutin. Lors des législatives du 6 mai dernier par exemple, l’une des innovations majeures a été le plafonnement du nombre des meetings et autres activités des partis politiques à couvrir par les médias publics, à travers la décision portant fixation des quotas des reportages et couvertures médiatiques de manifestations dans le cadre de ces consultations. Cette décision, indiquera Tiao, traduit la volonté du CSC de faire du principe de l’information une réalité. L’objectif visé étant «de renforcer et d’élargir l’espace du débat politique pour une expression équitable de tous les courants de pensée et d’opinion». Cette mesure, a-t-il dit, « ne consacre ni victime ni vainqueur au niveau des partis politiques», mais contribue à renforcer et affermir «notre jeune démocratie».

Il a existé des difficultés dans l’application stricte de cette mesure de plafonner le nombre des manifestations des partis à couvrir par les médias, a reconnu Luc Adolphe Tiao, mais son esprit, note-t-il avec satisfaction, a été compris et accepté. Il espère qu’aux prochaines élections «la lettre de la mesure sera entièrement respectée».

M. Luc Adolphe Tiao a félicité les médias publics (Télévision nationale et les radios nationale et rurale, Sidwaya) pour les initiatives développées pendant ces législatives pour le respect de la pluralité de l’information électorale afin de permettre à des partis politiques qui faisaient dans le tâtonnement sur le terrain de parler de leurs activités. Dans les différents organes de presse, des efforts ont été consentis pour rendre effectif le principe d’égal accès aux médias publics. Il en est de même, a indiqué Luc Adolphe Tiao, dans les médias privés.

Pour le CSC, «dans l’ensemble, la couverture médiatique des activités des 47 partis en lice a connu un déroulement serein». En dépit «des cas de ton excessif dans les meetings et quelques empoignades» déplorés çà et là, la presse a œuvré à la préservation de la paix sociale. Preuve, selon le CSC, qu’elle a traité avec maturité l’information électorale. Le CSC a dit avoir relevé quelques manquements qui l’ont amené à adresser des lettres de rappel ; effectuer des mises en demeure ; prendre des décisions de suspensions d’émission ou d’antenne et des mesures contre des représentants de partis politiques.

Le déséquilibre constaté, a expliqué le président du CSC, est parfois lié au dynamisme contrasté des partis sur le terrain et au choix stratégique de campagne des différentes formations politiques. Il a regretté que certains partis ne soient pas parvenus à exploiter les espaces d’expression «gracieusement offerts» par son institution. Par exemple à l’émission «au cœur des législatives», 28 partis sur les 47 en lice ont effectivement pris part au débat. Quant aux «5 minutes du candidat » en langue nationale à la Radio rurale, on a enregistré seulement 14 sur les 47, soit un taux de participation de 29,78%.

Ces échanges ont permis au CSC de recueillir des suggestions aussi bien des patrons de presse que des représentants de partis politiques en vue de l’amélioration des différentes prestations aux prochains scrutins.

 

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga du 11 mai 2007



11/05/2007
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