L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Dur, dur le "reportage de proximité"

Trait de plume

Dur, dur le "reportage de proximité"

La campagne dite de proximité traduite sur le terrain par le porte-en-porte, semble être la démarche la mieux partagée à l'occasion des législatives du 6 mai prochain. Les partis politiques "grands" comme "petits" ont, dans leur globalité, préféré cette approche de l'électorat plutôt que les grands rassemblements. Même si quelques meetings sont organisés çà et là. Ce choix est dû à l'insuffisance de moyens financiers, matériels et humains pour certains, à l'efficacité de la méthode pour d'autres. Le journaliste pour sa part, n'a pas vraiment le choix. Il doit impérativement adopter la stratégie du "reportage de proximité", pour pouvoir donner l'écho de la campagne. Surtout que les médias publics sont astreints à observer l'équilibre mathématique de l'information, à travers un système de quotas fixé par le Conseil supérieur de la communication (CSC) : 10 reportages par parti dans le quotidien d'Etat Sidwaya et 13 reportages par parti dans les organes audiovisuels étatiques. Pour 47 partis dans la course à la députation, 470 reportages sont à réaliser par Sidwaya durant les 21 jours de campagne. Cela n'aurait pas été la mer à boire si les médias d'Etat disposaient de ressources humaines et surtout du matériel roulant nécessaires, à cet effet. Néanmoins, grâce aux efforts consentis par le gouvernement et par ces médias, des journalistes investissent les chefs-lieux de province voire de département. Seulement, dix jours après l'ouverture officielle de la campagne, la principale difficulté des journalistes sur le terrain, reste l'accès difficile, voire impossible aux candidats. Au nom de la campagne de proximité, certains d'entre eux sont invisibles, malgré la bonne volonté des reporters : pas de sièges de campagne, aucun contact de ces candidats au niveau des Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI). Pis, les programmes d'activités déposés auprès des organes ne sont toujours pas respectés. Il reste 9 jours de campagne. Gageons donc que les 216 heures restantes de la campagne pour le compte des législatives 2007 permettent une meilleure symbiose entre campagne de proximité et nécessité d'équité dans le processus d'accès des partis et formations politiques aux médias de service public...

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya du 25 avril 2007



25/04/2007
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