L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Filippe eut du mal à contenir ses larmes

Baptême du centre «Sembène-Ousmane»

Filippe eut du mal à contenir ses larmes

 

Le célèbre cinéaste sénégalais Sembène Ousmane, qui s’est éteint en juin dernier, a été honoré le samedi 27 octobre 2007 par Azailaï hôtel Indépendance, qui a baptisé son centre de conférences de son nom. Un événement riche d’émotions marqué par des difficultés du ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Sawadogo, parrain de la cérémonie, qui a eu de la peine à retenir ses larmes lors de son discours.

 

Le monde du cinéma pour la plupart et de nombreux invités de marque ont été témoin d’une cérémonie inédite le samedi dernier à Azailaï hôtel Indépendance (ex-hôtel Indépendance). La cause : cet établissement hôtelier (inauguré le 11 décembre 1961), qui accueille depuis 1969 les participants au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), a décidé d’immortaliser le pacte de fidélité qui l’a lié à un de ses anciens occupants émérites, à savoir Sembène Ousmane. En effet, un centre de conférences porte aujourd’hui le nom de l’occupant de la chambre n°1 d’Azailaï hôtel Indépendance, devenue mythique par sa régulière attribution à Sembène, le doyen des cinéastes, encore appelé «L’aîné des anciens». Sous son initiative, se rappellent les responsables de l’hôtel, les anciens organisaient chaque nuit sur les bords de la piscine au cours de la cérémonie dite «du bois sacré» des débats sur les grandes questions du cinéma africain», parfois jusqu’à l’aube.

Et selon la confidence du ministre, Filippe Savadogo, à l’époque, pour faire partie de la même table des anciens, il fallait leur offrir une bouteille de whisky.

Pour le président du groupe d’hôtels Azailaï, Massadeck Bally, en baptisant son centre du  nom de Sembène Ousmane (8 janvier 1923-9 juin 2007), l’infrastructure hôtelière rend un hommage à un de ses illustres hôtes et par-dessus tout à un homme dont le nom restera à jamais gravé dans la mémoire de l’histoire de l’hôtel, du FESPACO et du cinéma africain pour la postérité.

Quant à la ministre de la Compétitivité et  de la Bonne gouvernance du Sénégal, Fatou Danielle Diagne, elle a témoigné sa gratitude aux responsables de l’hôtel. Elle relèvera que le FESPACO a toujours tenu à cœur à Sembène Ousmane, qui n’est plus seulement de son pays, mais  de toute l’Afrique. L’ancien ministre de la Culture malien. Cheick Omar Cissoko, réalisateur de cinéma, rend un témoignage sur les rapports qu’il a entretenus avec le défunt, qu’il appelle affectueusement son «oncle».

Il sera suivi à la tribune  par le parrain de la cérémonie, Filippe Savadogo, pour son speech. Après un petit silence, ses larmes commencèrent à couler ; il mit du temps à les sécher. Pendant ce temps, Cheick Omar Cissoko était revenu sur ses pas pour soutenir le ministre burkinabè. Et lorsqu’il le parrain retrouva la voix, il demanda à ce dernier de rester à côté de lui. Ce que l’ancien ministre fit bien volontiers. Pendant son discours, Filippe Savadogo, qui a loué le geste d’Azailaï à l’endroit de l’homme de cinéma, annoncera que le prochain FESPACO sera l’édition d’hommage à l’aîné des cinéastes, qui s’est toujours réjoui de n’avoir manqué à aucune édition du Festival.

 

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga du 31 octobre 2007



31/10/2007
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