Infraction non constituée
Infraction non constituée
Edmond Nianda, directeur du recrutement à la Fonction publique est le seul qui soit ressorti libre du palais de Justice après le procès des prévenus de fraudes aux derniers concours de la Fonction publique le 11 septembre 2007. Le directeur du recrutement a été présenté comme la cheville ouvrière de l'organisation des concours de la Fonction publique. Il a rejeté toutes formes de responsabilités dans les fraudes qui ont eu lieu cette année. Le secrétaire général du ministère de la Fonction publique et de la réforme de l'Etat a reconnu qu'il y avait des défaillances dans l'organisation. Lui-même est le président du comité national de pilotage en charge de l'organisation des concours directs. L'avocat de Nianda a plaidé non coupable pour infraction non constituée.
Des témoins au chômage
Parmi la dizaine de témoins qui devraient être entendus par le tribunal pendant le procès des fraudeurs, seulement deux l'ont été. Le secrétaire général du ministère de la Fonction publique et de réforme de l'Etat et le gestionnaire attitré de la clé, Victor Congo. Les autres ont passé toute la journée dans un local du palais avant de venir assister à la fin du procès.
Me Yanogo se déporte
Il y a eu un incident lors du procès des présumés fraudeurs aux concours de la Fonction publique. Me Yanogo qui défendait Mahamadi Porgo s'est déporté du dossier de son client. Il a demandé à poser des questions à son client et à un autre prévenu. Le président du tribunal a refusé et a demandé à Porgo de rejoindre sa place, mettant fin à son audition. Me Yanogo a attendu pour redemander la parole ; mais vu qu'il ne pouvait pas assister son client, il a annoncé son déport. Cet incident est arrivé suite à un autre. A une question du parquet, la réponse du prévenu Porgo n'a pas manqué de faire réagir la salle. Le président du tribunal a menacé de vider la salle et le parquet n'a pas hésité à faire la remontrance à ceux qui se croyaient au stade.
Carton plein à la cantine
La cantine du palais de Justice à Ouaga 2000 n'a pas désempli toute la journée du 11 septembre et jusque tard dans la nuit. On y a même observé une rupture de sandwichs. D'autres ont déjeuné et dîné sur place entre deux suspensions d'audience.
La morale de l'histoire
La fraude, c'est prendre un risque. Quand on se fait prendre, on peut tout perdre. Certains ont voulu aider des amis, des frères ou leurs enfants en leur procurant des sujets. Aucun n'a réchappé du tribunal. Qu'on ait soutiré, acheté, reçu gratuitement ou transmis un sujet du concours, on encourt une peine qui peut aller jusqu'à un an de prison. Le tribunal , vu la recrudescence du phénomène, s'est demandé s'il n'y a pas lieu de revoir le niveau des peines à la hausse. Les pêcheurs en eau trouble sont donc avertis.
Le Pays du 14 septembre 2007
A découvrir aussi
- Pénurie d'eau : la vie n'est plus belle à Belle ville
- Le nombre de 87 sièges maintenu (MUNICIPALES PARTIELLES A GOUNGHIN)
- Naissance de triplets au Sanmatenga : SOS pour le couple Ouédraogo
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1021 autres membres