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Intempéries à Ouahigouya : Le maire s’imprègne de la réalité

Intempéries à Ouahigouya

Le maire s’imprègne de la réalité

 

Les dégâts causés par la grande pluie du samedi 7 juin 2008 ont plongé la commune de Ouahigouya dans le sinistre. Afin de s’imprégner des réalités sur le terrain et de préparer les interventions qui siéent, Abdoulaye Sougouri, maire de Ouahigouya, a entrepris une tournée qui l’a conduit dans trois villages fortement touchés.

 

«Des conseillers sont venus nous faire cas de la situation qui prévaut dans leur localité suite au vent fort du samedi passé. C’est pourquoi nous avons trouvé qu’il est de notre devoir d’aller constater de visu les dégâts», c’est par ces termes que le maire nous a accueillis dans la matinée du mardi 10 juin 2008 à la devanture de la mairie. Il était accompagné de quelques-uns de ses proches collaborateurs.

La première escale fut celle de Gourga, au secteur n°15 de la ville de Ouahigouya. Là, c’est le bâtiment de l'école de trois classes  qui a été saccagé par le fameux vent. «Heureusement que, malgré les préparatifs de l’examen du Certificat d’études primaires, aucun élève n’était en salle. Sinon ce serait l’hécatombe», a confié un parent d’élève rencontré sur place. A quelque 100 mètres de l’école, c’est une partie du toit de la maternité qui s’est envolée. Un peu plus loin, des domiciles en mauvais état dû au même vent.

Puis la mission a continué à Baporé, une autre bourgade de la commune de Ouahigouya. Là, c’est le même décor que le précédent. Pire, plus d’une centaine de familles sont menacées, à en croire un conseiller du village. De nombreuses personnes s’y affairent à reconstruire des murs tombés ou à enlever toujours des décombres leurs biens. En outre, la mission a relevé que sur tous les chemins qu’elle a empruntés, beaucoup d’arbres sont déracinés, offrant une image terne et moche à cette brousse.

Après conseils et petits dons aux sinistrés rencontrés sur les lieux, la mission s’est rendue à Soubo où règne une désolation incomparable aux précédents. Outre l’école qui s’est écroulée, la maternité, le centre de loisir et des habitats ont aussi perdu leur image d’antan. Egalement des maisons dans la cour de l’emblématique président d’honneur à vie de l’ADF/RDA, Gérard Kango Ouédraogo, chef de ce village, sont partiellement décoiffées ; on dénombre aussi toujours dans cette localité, des personnes blessées.

Devant tant d’amertume, le maire et ses collaborateurs promettent faire le bilan de la situation d’ensemble de la commune pour rechercher des solutions idoines. Selon le premier responsable de la commune, le conseil municipal et la hiérarchie seront saisis et situés. Par ailleurs, le bourgmestre lance un appel à toutes les bonnes volontés pour qu’ensemble, et au vu des moyens modestes dont dispose la commune, ils puissent offrir des cadres d’éducation adéquats aux élèves à la rentrée prochaine.

Là où le bât blesse, c’est le fait que tous les édifices publiques qui ont "pris le sol" comme qui dirait, ne datent pas des temps anciens. La plupart n’ont que quelques années d’existence. C’est pourquoi le maire, visiblement ulcéré par ce qu’on peut qualifier de débâcle, invite les attributaires de marchés à être plus regardants dans le choix de leurs entrepreneurs. Aussi, il invite ces derniers à plus de sérieux dans l’exécution des tâches qui leur sont confiées. Avant de terminer, Abdoulaye Sougri exhorte la population à prendre toutes les dispositions qui s’imposent afin d’éviter des situations douloureuses comme celles de l’année passée.

 

 

Emery Albert Ouédraogo

L’Observateur Paalga du 12 juin 2008



11/06/2008
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