La carte de presse pour 2008 au Burkina
Remise du rapport CSC 2006 à Blaise
La carte de presse pour 2008
La traditionnelle remise du rapport (dixième du genre) du Conseil supérieur de la communication (CSC) version 2006 s'est déroulée hier à la présidence du Faso (Koulouba). Une occasion pour son président Luc Adolphe Tiao (LAT) de dérouler les faits saillants qui ont marqué l'institution et les perspectives au chef de l'Etat ; lequel a renouvelé son soutien à l'institution.
Avant de livrer la quintescence du cru 2006 du rapport CSC, LAT a salué "la stabilité politique et institutionnelle sans nulle référence dans notre histoire", clef de voûte de tout développement d'un pays. Et aussi la commémoration du 15-Octobre, qui a été l'occasion, selon lui, de montrer que la tolérance existe au Faso.
L'essentiel du rapport a été décliné en 5 points qui sont :
1) La vie de l'institution
Au 31 décembre 2006, sous le couvert des recrutements sur mesures nouvelles, le nombre des agents de l'Administration, tous statuts confondus, et des membres du Conseil est passé de 62 agents en 2005 à 66, soit 6,45% de taux d'accroissement. A cela s'ajoute le renforcement des outils de gestion. LAT n'a pas oublié non plus le siège du CSC flambant neuf qui sera à leur disposition l'année prochaine, les travaux de construction étant en cours actuellement. Néanmoins, il y a un déficit d'équipements techniques actuels, qui joue sur le contrôle efficace du contenu des médias audiovisuels.
2) Des activités de régulation :
Sur ce volet, c'est essentiellement l'organisation de la couverture médiatique des élections municipales du 23 avril, qui a été relevée par le patron du CSC.
A l'occasion, le CSC a pu mettre en relief la faiblesse organisationnelle des partis. Exemples : le taux de participation à l'émission des tranches spéciales était de 71,23% et le temps alloué de 58,69%.
Pour
Dans l'ensemble, les organes privés ont couvert l'événement avec toutefois moins d'engouement que pour la présidentielle. Le CSC s'est autosaisi, durant l'année 2006, de 5 questions liées à la protection du public jeune, à des émissions ouvertes à la critique et au risque de trouble à l'ordre public, aux publications d'images choquantes dans la presse écrite de cas de diffamation dans la presse écrite, et à l'utilisation d'images d'enfants dans la publicité. "Les responsables des médias mis en cause ont été auditionnés et ont reçu des mises en demeure", a-t-il précisé.
3) De l'appréciation générale du fonctionnement des médias burkinabè
Selon le président du CSC, le paysage des médias est en perpétuelle mutation. De nos jours, on compte 20 radios privées associatives communautaires, 19 radios privées commerciales, 18 radios privées confessionnelles, 11 radios publiques, 4 radios internationales, 1 télévision publique, 4 télés privées. Dans les prochains mois ou années, il est attendu une soixantaine de radios privées et une dizaine de télévisions privées, toutes typologies confondues.
Abordant la vie quotidienne des journalistes, LAT a répété ce qu'il avait martelé il y a déjà 3 ans de cela : "La question du professionalisme des médias privés demeure une source de préoccupation pour le conseil...
En effet, malgré les efforts perceptibles, déployés par un certain nombre de patrons de presse, la majorité des journalistes travaillent sans une véritable qualification", a-t-il déclaré.
Cette situation explique en partie les dérapages. LAT fera cas aussi de la situation de "précarité sociale" des journalistes du privé (rémunération très aléatoire, absence de contrat de travail...) d'où sa foi en l'avènement de
4) Des grands défis de la régulation
Pour LAT, le défi majeur est de trouver le juste milieu qui ne fasse confondre le CSC ni avec un organe de censure, ni avec une structure corporatiste.
Enfin, il y a le défi technologique.
5) Perspectives
Le patron du CSC les a campées en 8 recommandations :
- le renforcement de l'ancrage institutionnel du CSC ;
- le renforcement des capacités en ressources humaines ;
- l'adoption des cahiers de charges des médias d'Etat ;
- la création d'un fonds de soutien à la production audiovisuelle ;
- l'allègement des charges fiscales des médias ;
- la réforme du cadre légal et institutionnel de la gestion du marché publicitaire au Burkina Faso ainsi que le renforcement de sa régulation ;
- le renforcement du droit d'accès des journalistes à l'information par un texte juridique de portée forte ;
- l'institution dès le début de l'année prochaine de la carte professionnelle de presse.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga du 13 novembre 2007
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