L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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"Je n'ai jamais souhaité reprendre le Tour du Faso"

Jean-Claude Hérault (ex- codirecteur du Tour du Faso)

"Je n'ai jamais souhaité reprendre le Tour du Faso"


Depuis quelques années, les amoureux de la petite reine au Burkina s'étaient habitués à la petite silhouette du moustachu français, Jean-Claude Hérault. Ce monsieur était avec le président de la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC), Adama Diallo, les codirecteurs du Tour du Faso, lorsque la société française, Amaury sport organisation (ASO), s'était impliquée dans l'organisation de ce Tour. Mais voilà que dès le prochain Tour du Faso, Jean-Claude Hérault ne sera plus de l'organisation. De passage à Ouagadougou, il a bien voulu s'entretenir avec nous sur le sujet.


Peut-on connaître les raisons de votre présence à Ouagadougou ?


Je suis venu à Ouagadougou pour un séjour d'une semaine, afin de rencontrer tous ceux avec lesquels j'ai travaillé pendant six années, puisque depuis 2001 jusqu'en 2006 j'ai dirigé, en compagnie de mon ami Adama Diallo, le Tour du Faso. C'est aussi l'occasion pour moi de discuter avec la presse sur mon avenir, en dehors du Tour du Faso.


Vous n'êtes plus dans l'organisation du Tour du Faso, parce que vous auriez pris votre retraite. Qu'est-ce qui se passe exactement ?


Il ne s'agit pas d'une retraite puisque je n'ai pas arrêté mes activités, bien au contraire. La convention entre le groupe ASO et moi ne correspond pas à une mise à la retraite, mais plutôt à un départ amiable entre deux parties qui se sont séparées après de nombreuses années de collaboration.J'ai souhaité exercer mes activités dans le domaine du cyclisme dans des pays autres que l'Europe, et c'est pour cela que depuis plusieurs années, j'ai souhaité inclure dans mes prérogatives, le développement du cyclisme en Afrique. Et lorsque s'est présentée l'opportunité de coorganiser le Tour du Faso à partir de 2001, j'ai été le premier candidat, le seul d'ailleurs à l'époque. J'ai travaillé avec beaucoup de plaisir et d'affection pour le Burkina Faso qui a été le premier pays que j'ai découvert en Afrique de l'Ouest, et pour lequel j'entretiens beaucoup d'amitié.

Pourquoi donc cette séparation ?


Si la stratégie d'un groupe dans lequel j'ai travaillé depuis plus de trente ans ne correspond pas à celle que moi, en tant que cadre supérieur et dirigeant, j'ai souhaité exercer, fatalement il fallait qu'il y ait un accord à l'amiable de départ. Ce qui a été conclu. Malheureusement, cet accord de départ ne correspond pas aux responsabilités que j'exerçais jusqu'à ce jour au sein du Tour du Faso.

Il a été aussi dit que vous aviez voulu récupérer à votre compte l'organisation du Tour du Faso aux dépens de l'ASO...

Que les choses soient bien claires, je n'ai jamais souhaité reprendre aux dépens de ASO l'organisation du Tour du Faso. J'ai dit maintes fois, à plusieurs personnes, que je souhaitais que cette épreuve devienne pérenne, et que si d'aventure le groupe ASO se retirait du Tour du Faso, je ferais tout pour que cette épreuve puisse perdurer.


Peut-on savoir quels sont vos projets présentement ?


J'ai beaucoup d'idées en tête. Je dois notamment vous dire que j'ai eu récemment une audience avec le personnage le plus important du monde du cyclisme, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), au mois de mai dernier, pour envisager l'avenir du cyclisme africain, au travers de son développement. J'ai été parfaitement entendu, puisque le président de l'UCI m'a même demandé d'accompagner cette grande institution un peu partout lorsque besoin se ferait. L'UCI m'a aussi demandé de participer à un congrès sur le cyclisme africain qui se déroulera en fin novembre à Yaoundé, au Cameroun. En dehors de ça, je suis le principal dirigeant de l'organisation de la Tropicale Amissa Bongo qui est une sorte de Tour du Gabon. Il a maintenant deux années d'expérience et une très bonne participation au plan sportif, puisque, non seulement on a eu de très fortes équipes européennes, mais aussi des équipes africaines de haut niveau. Et le gouvernement gabonais qui finance cette épreuve entend la voir se pérenniser, et envisage même de la sortir au-delà des frontières du Gabon pour aller au Cameroun, au Congo, voire en Guinée équatoriale. En dehors du Gabon, d'autres sollicitations me sont récemment parvenues venant d'Afrique tout comme d'Asie, de l'Arabie Saoudite.


Mais vous n'avez rien dit du Burkina...


Je n'ai rien dit du Burkina, parce que tout ce qui vient de se passer est encore récent. Je ne désespère pas de pouvoir apporter un jour mon concours, comme je l'avais fait d'ailleurs, à l'époque de la création des écoles de cyclisme et de l'opération 1000 vélos pour le Faso.


Comment peut-on qualifier vos relations aujourd'hui avec le monde sportif burkinabè en général, et en particulier avec le monde du cyclisme ?


Dès mon arrivée, mon premier appel téléphonique était pour le ministre des Sports et des Loisirs, avec lequel je me suis entretenu pendant longtemps, et nous nous sommes promis d'avoir un entretien direct avant mon départ. Et s'agissant des instances fédérales, j'ai eu un déjeuner de travail avec le président Adama Diallo, et nous avons pu évoquer la situation actuelle et le futur du cyclisme au Burkina Faso.

Propos recueillis par

Antoine BATTIONO et Lassina SANOU

Le Pays du 13 juin 2007



13/06/2007
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